Tribune Atlantico : contre la mafia en Corse, des moyens antimafias

Voir violence dans le petit dictionnaire énervé de la mafiaAtlantico : Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, est actuellement en déplacement en Corse pour deux jours. Cette visite arrive peu de temps après le 11ème assassinat depuis le début de l’année. Il a déclaré que la violence était « enracinée dans la culture » de l’île de Beauté. Existe-t-il dans la culture corse des éléments qui favorisent un climat de violence ? Si oui, lesquels ?

Fabrice Rizzoli : Elle n’est culturelle que dans la mesure où le taux de violence des gangsters dépend du taux d’impunité.
L’impunité ne se mesure pas seulement avec les peines de prison. Par exemple, la forte répression du trafic de drogue ne décourage pas les gangsters car les profits sont exponentiels. Il faudrait réguler le commerce des drogues…
Quelles sont les autres causes de la violence que connaît l’île ?
L’impunité importante dont bénéficie les criminels professionnels corses. J’en veux pour preuve le peu de confiscation sur l’île de Beauté (rapport 2012 AGRASC). Il faut saluer la création en 2010 de l’Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (Agrasc) qui présente un bilan de 200 millions saisis en 2011 et 700 millions en 2012. C’est la démonstration que lorsqu’on améliore le système cela marche sauf en Corse…
Manuel Valls dit vouloir « mener une action en profondeur » contre la mafia Corse. Comment peut-il s’y prendre ?
Il pourrait arrêter de demander au peuple corse de l’aider alors que c’est à l‘Etat de protéger les populations et non l’inverse. En appliquant les moyens modernes contre le crime organisé, il peut devenir l’architecte d’une révolution culturelle.
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