Archive pour la catégorie ‘Collaboration intermafias’

Arrestation à l’aéroport de Rome

La police italienVoir "'Ndrangheta" dans le Petit dictionnaire énervé de la mafiane a interpellé Leone Pezzimenti à son arrivée à l’aéroport de Rome-Fiumicino en provenance de Bruxelles (cf. Lobbying antimafia). Recherché depuis 2010 pour trafic de stupéfiants (cf. ‘Ndrangheta export), il avait été condamné par défaut en mai dernier à 8 ans de prison. Les enquêteurs pensent qu’il était en fuite en Amérique Latine.
Originaire de Melito di Porto Salvo (près de Reggio de Calabre), Pezzimenti est un membre important de la ‘Ndrangheta « mafia number one » . En 2000, il avait été arrêté pour le meurtre de Massimiliano Callea et condamné à 24 ans de prison, avant d’être acquitté en appel. Il est ensuite accusé de s’être implanté sur le marché de la cocaïne à Milan (cf. Milan submergée par la drogue de la ‘Ndrangheta : près de 800 kg de drogue achetés à des trafiquants serbo-monténégrins (cf. United of colors of dealers).

Independenza webtv sur mafias et grand banditisme

Independenza webtv s’entretient, vendredi 9 mars 2012, à Ethicando 6, rue de la Grange Aux Belles 75010 PARIS Métro : République ou Jacques Bonsergent avec Fabrice Rizzoli , auteur du « Petit dictionnaire énervé de la mafia » :

Mondialisation et acteurs criminels
– Les mafias italiennes (Cosa Nostra, ‘Ndrangheta, Camorra, Sacra Corona Unita)
– Qui est Matteo Messina Denaro ?
– ‘Ndrangheta investit la Côte d’Azur
Le grand banditisme français :
– Le milieu classique et le milieu parasitaire
– Le milieu corse
– Des franco-israéliens de Paris ont réalisé le casse du siècle (en milliards d’€, affaire de la taxe carbone)
– Les caïds des cités

 

Cosca del Sol 3. Espagne porte avion de la drogue en Europe

La « cosca » est le nom donné à une famille mafieuse sicilienne. (voir DICO). Le mot cosca est souvent utilisé par extension pour désigner les familles mafieuses calabraises et napolitaines. Une nouvelle cosca est née en Espagne : la cosca del Sole 🙂


espagne carte mafiaAu mois de février 2012, La Direction des Enquêtes de Naples a par le biais des Carabiniers de Naples arrêté 23 personnes dans l’Hinterland Nord de Naples mais aussi en Espagne collaboration avec la Guardia Civil. Les enquêteurs ont mis a jour les nouvelles stratégie des clans Polverino et Nuvoletta. Installés en Espagne, ils étaient en relations avec les fournisseurs maghrébins et des passeurs polonais (cf Voir Xeno ans le petit DICO). 

« Le  5 mai 2011, les carabiniers avaient saisi en Italie pour un milliard d’euros de biens appartenant au clan Polverino dans le cadre d’une enquête qui avait conduit à l’arrestation de 39 personnes, dont deux militants du parti de Silvio Berlusconi. 20 Minutes

L’Espagne est  lieu de repli, une terre de blanchiment, et un porte-avion de la drogue en Europe.

Lyon : conférence sur les zones grises en Amérique latine

Vendredi 25 novembre 10h30 salle du conseil de la Faculté des langues

Organisée par LCE/CETIAL de l’université de Lyon 2 avec le soutien de l’Institut Cervantes et en collaboration avec l’Observatoire Géopolitique des Criminalités

carte amsudLes saisies de cocaïne se multiplient en Europe. Les mafias italiennes et la ‘Ndrangheta en particulier ont acquis une position dominante dans l’approvisionnement du marché européen (cf. ‘Ndrangheta export).  Mafias propose une communication sur les « Narco-comptoirs des mafias italiennes en Amsud ». Voilà un colloque qui devrait permettre d’actualiser les connaissance en matière de géopolitique des zones grises.

Les zones grises concentrent de nombreuses menaces identifiées contre les régimes démocratiques contemporains en Amérique latine et figurent parmi les principaux défis opérationnels pour les États, dont les réactions classiques sont obsolètes face aux implications géopolitiques de l’émergence de pouvoirs locaux affranchis du cadre institutionnel en principe normatif.

Cette journée d’étude s’attachera à analyser la façon dont ces derniers exercent leur mainmise sur un espace, ainsi que les diverses politiques visant à remédier à cette marque, souvent violente, de la fragmentation du pouvoir étatique, le programme :

Expo Camorra : « voci dentro »

Expo photos et débat avec l’auteur

Semaine italienne – mardi 21 juin – 18H – mairie du 13ème

noir et blanc, carabinier au prmier plan avec mitraillette et jeune derrièreLa settimana italiana ospita la mostra “Camorra. Le voci dentro” del fotografo napoletano Stefano Renna. Questo reporter, titolare dell’agenzia AGN Foto ha lavorato a lungo negli ambienti della camorra catturando momenti significativi della lotta a questo male che attanaglia il nostro paese e dilaga anche all’estero. Ne è scaturita una mostra multimediale composta da poesie, immagini, un video e un libro. Tutto questo dovrebbe e vorrebbe servire per far conoscere le persone più che i fatti perché “i fatti sono conseguenza di un modo di pensare e di essere ancora lontano dalla realtà condivisa. – spiega l’autore – Se non conosceremo meglio queste persone, la loro realtà e il loro modo di pensare, non potremo mai venire a capo di questi problemi”…. la suite

Dans le port de la mafia calabraise, il y a des commerçants chinois qui dansent

Le 20 décembre, les magistrats italiens ont placé sous séquestre 50 millions d’euros et ont fait arrêter 26 personnes dont deux douaniers. Toutes sont impliquées dans un trafic international de contrefaçons.

A Gioia Tauro (cf. Ecomafia de Bari au Pakistan en passant par Gioia Tauro et Au conseil municipal : “tous mafieux”) dans le port de la mafia calabraise (cf.Le port-conteneur de la ‘Ndrangheta), les ‘ndrines (les familles mafieuses calabraises) de la zone ont transformé le port conteneurs en zone d’entrée pour les marchandise contrefaites (cf.La taxe mafieuse sur les contrefaçons).

Les mafieux italiens avaient passé des accords avec les « commerçants » chinois (membres d’organisations secrètes?) car à l’aide de sociétés commerciales et de complicités douanières, ils étaient capables d’éviter les contrôles.

Les commerçants chinois économisaient sur les taxes légales en déclarants des marchandises inférieures à leur valeur réelle tout en remplissant les conteneurs d’habits contrefaits. Pour cela il leur fallait payer une taxe  aux clans, un taxe qui porte le nom d’ « assistenza« .

Les affaires tournaient si bien que les commerçants chinois étaient disposés à transférer toutes les importations arrivant dans le port de Naples vers le port calabrais. Heueusement que la magistrature italienne veille.

Un réseau politico-mafieux démantelé en Italie

région de l'Ombrie

Le 12 février 2008, sur ordre du parquet de Perugia, dans le centre de l’Italie, les carabiniers ont arrêté plus de cinquante personnes dans le cadre d’une enquête mêlant des intérêts politiques, économiques et mafieux. L’ensemble de ses personnes formait un réseau criminel qui s’adonnait à différentes fraudes dans le domaine du génie civil, à la construction, au trafic de drogue et à l’extorsion.
Le processus était le suivant :
Les clans camorristes des Casalesi et les ‘ndrines calabraises Morabito-Palamara-Bruzzaniti pratiquaient le racket sur le territoire. L’argent acquis était réinvesti soit dans le trafic de cocaïne, soit dans le bâtiment et les travaux publics. En ce qui concerne le trafic de stupéfiants, les clans approvisionnaient la région Umbrie en cocaïne. La commercialisation était, sur place, assurée par les gangs d’Albanais et des malfrats locaux.
Les ‘ndrines avaient jeté leur dévolu sur les appels d’offres concernant des infrastructures touristiques et celle de la centrale hydroélectrique de Vallata dello Stilaro qui se trouve sur la commune de Bivongi. Ce bourg est situé dans les montagnes de l’Aspromonte dans la province de Reggio en Calabre.
Pour obtenir ces marchés publics, les mafieux calabrais bénéficiaient de complicités de la part de fonctionnaires de  l’administration communale et régionale. Il s’agissait pour les familles mafieuses calabraises de connaître à l’avance les travaux et les financements prévus ainsi que les prix affichés par les sociétés concurrentes. Avec ses informations, les mafieux proposaient des tarifs inférieurs et gagnaient les appels d’offres. Pour tenir ses coûts, les sociétés mafieuses utilisaient des matériaux de mauvaise qualité ainsi que de la main d’œuvre essentiellement composée de clandestins, des « extra communautaires » comme le disent les Italiens. Enfin, les enquêteurs ont relevé la violation systématique des normes de sécurité sur les chantiers. Accessoirement, ce réseau avait aussi mis en place un vol de voitures organisé à des fins de recyclage de chèques falsifiés.
Les forces de l’ordre ont appelé cette opération « Naos ». Elles aiment donner des noms originaux à leurs actions. En l’occurrence, on ne sait pas si cela renvoie à l’étoile Naos ou s’il s’agit d’une référence « au saint des saints », la pièce la plus importante dans les temples de la Grèce antique…
A regarder les personnalités arrêtées, nous pencherons pour la deuxième hypothèse :
– le responsable du tourisme de la région Calabre
– le maire de Staiti
– le maire adjoint de Brancaleone,
– un agent administratif de Brancaleone
– de nombreux professionnels des milieux économiques et financiers.
Ces personnes demeurent présumées « innocentes ». Il faut attendre les trois instances de la procédure judiciaire pour qu’une condamnation soit définitivement prononcée. Rendez-vous dans dix ans… le temps d’une dizaine d’élections.
En l’espèce, le responsable du tourisme de la région Calabre, Pasquale Tripodi, appartient à l’Udeur, un parti du centre. Son leader, Clemente Mastella, était, depuis plus d’un an, allié au gouvernement national de centre gauche dirigé par Romano Prodi (cf. La droite européenne félicite la gauche italienne pour son bilan économique). Cependant, impliqué ainsi que sa femme pour des délits de corruption et de clientélisme, Clemente Mastella a fait chuter le gouvernement Prodi en passant au centre droit. En conséquence quoi, le Président de la région Calabre, Agazio Lorieo qui anime une coalition de centre gauche, venait de révoquer « pour incompatibilité politique » le responsable du tourisme.
Conclusion sur les mafias et la légalité en Italie :
1. En Italie, les relations politico-mafieuses, même locales, ont des répercussions sur la vie politique nationale c(. L’assassinat du vice-président de la régio calabraise : un meurtre politico-mafieux
2. La mafia n’existe que parce qu’elle dispose de complicité au sein de la fonction publique, des professions libérales et du monde de la politique (cf. « Bourgeoisie mafieuse » : définition)
3. La mafia est un acteur économique en phase avec le libéralisme. Elle utilise la main-d’œuvre bon marchée et elle a recours à des méthodes qui ressemblent à de l’esclavage.
4. La mafia est présente dans toute l’Italie comme en témoigne cet exemple. Le procureur national antimafia, Pietro Grasso parle de « tentative de colonisation » de la région Umbrie.
5. N’en déplaisent à certains, les Italiens du Nord se révèlent, parfois, aussi malhonnêtes que ceux qu’ils considèrent comme « des culs terreux ».
6. La mafia italienne utilise la criminalité locale, le grand banditisme et les criminels étrangers comme des associés ou des sous-traitants.
7. En Italie, les étrangers ne sont pas tous des criminels. La plupart d’entre eux travaillent ou se font exploiter comme dans le cas présent.
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