Archive pour la catégorie ‘Cosa nostra, mafia sicilienne’
Les derniers mots de Falcone et Borsellino : « financez le cinéma itinérant antimafia »
Recueil d’interventions, interviews et analyses de Falcone et Borsellino, cet ouvrage témoigne des nombreuses difficultés rencontrées dans la lutte contre la mafia, entravée non seulement par le crime organisé, mais surtout par les collègues des deux juges et les représentants du monde politique.
Ce livre marque un retour fondamental aux sources directes, à ce qu’ils ont vraiment dit et écrit, dans la tentative de pénétrer les raisons (et les raisons d’État) qui ont amené à l’assassinat de ces deux juges-amis.
Intervenants : Anna Rizzello Maison d’Edition LaContre– Allée, (traductrice).
Maria Chiara Prodi, représentante de Libera Francia.
Super Mario Vaudano
Fabrice Rizzoli, auteur de “Petit dictionnaire énervé de la mafia”.
Falcone et Borsellino auraient voulu le cinéma Antimafia à Paris
Alors financez la venue du cinéma antimafia en France
avant le 21 mai 2013
Pour venir à Paris mais aussi à Marseille et à Duisbourg, Cinemovel a besoin de 5 000 euros.
Vous pouvez contribuer à l’aide de la plateforme KissKissBankBank.
En échange d’un service :
– 5 euros et votre nom sera cité sur le site internet
– 15 euros : l’affiche
– 35 euros : le DVD de la campagne…
Vous avez jusqu’au 21 mai. Après cette date, si Cinemovel n’a pas récolté 5 000 euros, l’argent sera rendu aux contributeurs.
Cliquez : Cinéma antimafia
Parole d’honneur : la mafia au théâtre
Parole d’honneur
en FRANCAIS
Salle Vicky Messica du 12 février au 23 mars à du mardi au samedi 18h.
Parole d’onore en italien : 14, 28 février et 14 mars
Words of Honour en anglais : les 21 février, 7 et 21 mars
Un voyage au cœur de l’une des plus anciennes et secrètes organisations : La Mafia.
Résumé :
Le comédien italien Marco Gambino révèle les paroles des puissants parmi les grands chefs de la mafia (Toto Riina, Tomasso Buscetta, Michele Greco) telles que les a retranscrites, à l’état brut, le journaliste d’investigation Attilio Bolzoni. Glanées lors des procès ou au fil des interviews qu’il mène depuis trente ans, ces sentences sans fioritures nous plongent au cœur même du raisonnement mafieux qui n’est pas seulement une langue ou un code, mais un exercice d’intelligence, une exhibition permanente du pouvoir.
Rosario Crocetta : Président de la région Sicile!
En 2012, anniversaire de la mort de Pio La Torre, Dalla Chiesa (1982) Falcone et Borsellino (1992) aura vu la victoire de Leoluca Orlando (déjà maire ouvertement antimafia dans les années 80) et de Rosario Crocetta ennemi juré de la mafia (cf. obsession).
Rosario Crocetta, invités à trois reprises à Paris (cf. Colloque et resistere a mafiopoli) gagne une élection dans une Sicile très conservatrice alors qu’il est de gauche et homosexuel. Il arrive surtout après deux présidents proches de la mafia (cf. Vasa Vasa en prison) et Raffaele Lombardo accusé de concours externe en association mafieuse.
Nul doute que Rosario Crocetta prendra des décisions courageuses contre la bourgeoise mafieuse (emplois fictifs, subventions, salaires délirants… ect) comme il raconte fort bien dans cette itv :
Une seule ombre au tableau. Son élection est due à une abstention record et à une alliance avec l’UDC, le parti du centre dont de nombreux politiciens sont complices de la mafia (cf. Arrestation au sein de la bourgeoisie mafieuse ).
« Babbo natale » était un carabinier
Le commerçant de l’arrière pays de Catane en avait assez de se faire racketter depuis 10 ans. En décembre 2010, il a fait appel aux carabiniers qui ont disposé dans le magasin des caméras vidéos haute gamme afin de filmer les scènes d’extorsion. Mais les gendarmes italiens voulaient prendre le racketteur en flagrant délit.
Pour ne pas se faire remarquer sur le parking du centre commercial, les gendarmes se sont déguisés en père Noël. Aprés 3 jours d’attente, le soldat du clan Santapaola (et non pas Santa Clause 🙂 ) regagne sa voiture, le père Noël lui offre un bonbon avant de lui passer les menottes.
Comme on peut le voir sur la vidéo, la tactique du racketteur état de passer devant les bureaux de l’entreprise, ce qui donnait un signal à un employé de préparer la somme et de la lui donner dans les rayons au milieu des clients.
La somme du pizzo était de 260 euros par mois seulement, ce qui démontre que le racket est avant tout utilisé à des fins de contrôle du territoire (soumission au clan) cf. Site fermé pour cause de mafia… ou La chance sourit aux escrocs.
Enfin!
Le jour de la fin du monde, le 21 décembre 2012, la Thailande a accepté d’extrader Vito Palazzolo. Le 31 mars 2012, sur demande d’Interpol, la police thaïlandaise avait interpellé à l’aéroport de Bangkok le mafieux Vito Roberto Palazzolo (cf.Coupe du monde : mafia 1 – Etat italien 0). Il s’apprêtait à quitter le pays. Il s’agit du résultat d’un intense travail d’enquête de la part des autorités italiennes, et notamment des carabiniers. Les enquêteurs ont travaillé sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, de Palazzolo et de ses proches. Ils auraient surtout bénéficié d’une source confidentielle sans doute proche du fugitif. Repéré depuis deux mois à Hong Kong, il a finalement été arrêté en Thaïlande.
Rappelons que Roberto Palazzolo a grandi dans la même ville que Peppino Impastato (cf Sicile 5 : contre la mafia le Centre Impastato), ce qui constitue un symbole de mafia et antimafia en miroir (cf. Petit dictionnaire énervé de la mafia…)
Vous pouvez retrouver la biographie du parrian arc en ciel sur le site Crimorg.com ou voir sa page internet : http://www.vrpalazzolo.com/ …. Ou dans le Petit dictionnaire énervé de la mafia… désormais disponible aussi à la Libreria 89 Rue du Faubourg Poissonnière 75009 Paris (01 40 22 06 94) et à Ethicando, 6 rue de la grange aux Belles 75010 Paris.
Un grand personnage de l’Antimafia s’en va
Pier Luigi Vigna, grand magistrat antimafia a succombé à une tumeur à l’âge de 79 ans.
Toscan et magistrat depuis 1959, il enquête sur les terrorismes et rencontre donc la mafia lors de l’attentat traiin « Rapide 904 Naples-Milan » qui fait le 23 décembre 1984 près de Florence 17 morts (de 4 à 67 ans) et 266 blessés! L’enquête met en cause l’extrême-droite associée des membres de la Camorra et de Cosa nostra en particulier le boss Pippo Calo de Porta Nuova référent de Dell’Utri (cf. Le lien organique du président du Conseil avec les organisations mafieuses)
Per Luigi Vigna devient procureur antimafia en Toscane et enquête sur des trafics d’arme et de drogue. En 1992, il recueille les informations du collaborateur de justice Gaspare Mutolo ce qui va donner donnant les clefs de lecture des attentats commis par Cosa nostra sicilienne à Milan, Rome et Florence de 1993.
Entre 1997 et 2005, Pier Luigi Vigna devient le procureur national antimafia coordonnant enquêtes contre les organisations criminelles qui a permis à un étudiant français dés 2002 de publier un article, certes mal écrit :), sur la réalitié des attentats de 1992-1993 et les complictés politico-administratives in « L’Etat italien face au terrorisme mafieux« , Etat et terrorisme, actes du colloque de Paris organisé par Démocraties, éditions Lavauzelles, 2002.
Mafias.fr rend hommage à ce grand personnage de l’antimafia sans qui la thèse Mafias italiennes et relations internationales n’aurait pas pu être aussi fournie.
Une pensée également pour ses proches.
Addio Pizzo chez Ethicando
Venez découvrir la Sicile en disant NON à la mafia!
Mercredi 26 septembre
19:30
présente ADDIOPIZZO TRAVEL
une nouvelle façon de voyager en Sicile
Les jeunes de l’association ADDIOPIZZO TRAVEL nous emmènerons à la rencontre des lieux symboles du mouvement antimafia et de la rébellion anti racket.
Découvrez ces lieux en étant sûr de ne pas donner un sou à la mafia !
Hôtels, restaurants, bars, magasins qui ont eu le courage de dire NON à Cosa Nostra.
Saisissez l’occasion de rencontrez ces héros du quotidien!
3 septembre : Carlo Alberto Dalla Chiesa
En effet, pourquoi Salvatore Riina, le nouveau chef de Cosa nostra aurait-il fait tuer un préfet débarqué à Palerme depuis trois mois? Les thèses s’affrontent. Riina (cf. Leçon de communication mafieuse par Toto Riina), en guerre contre d’autres familles mafieuses aurait agi pour montrer sa puissance à ses rivaux. Ou alors, les enquêtes et le travail auprès de la population de la part du préfet mettaient en danger l’organisation mafieuse. Ces mobiles sont importants mais ils ne suffisent pas à expliquer la prise d’une telle décision. En réalité, Riina avait déjà presque terminé « l’extermination » des familles mafieuses rivales et n’avaient donc pas besoin d’assoir son autorité avec un tel geste.
– Le crash suspect, en 1962, de l’avion d’Enrico Mattei (Président de la compagnie des hydrocarbures),
– Le meurtre du journaliste Mauro de Mauro en 1970 et celui de Mimo Pecorelli en 1979,
– L’enlèvement et le meurtre du Président de la Démocratie Chrétienne Aldo Moro en 1978,
– L’implication de la loge clandestine P2 dans la vie politique
De là à penser que le chef de la mafia sicilienne a rendu un service aux politiciens corrompus (cf. Il Divo) en échange de l’impunité, il n’y a qu’un pas.
Italie, l’omertà d’État au secours de Cosa Nostra
L’idée que l’état a négocié avec le mafia en 1992/1993 est déjà prouvé d’un point de vue historique. Dans cette article dés 2002 12 janvier 2002, un étudiant et un colloque sur les attentats de 1992-1993. et dans une thèse dont vous trouverez un extrait Le terrorisme mafieux dans la crise du système politique italien.
Mais en ce moment, la justice italien tente de prouver dans un tribunal que la négociation est venue de l’Etat et non de la mafia qui en assassinant Lima, Salvo et Falcone ne faisait que punir ces anciens allée (Lima et Salvo) et ses ennemis (Falcone) pour avoir mené à terme le maxi-procès le 30 janvier 1992 (cassation).
Il est pour le moins singulier que certains s’emploient à nier le travail des magistrats. Enrico Porsia de Bakchich info (cf. La mafia calabraise vue par Bakchich-info décode :
« L’Etat italien a bien négocié avec la mafia pour que cesse la vague d’attentat du début des années 90. Des tractations, jonchées de cadavres, et couvert du sceau du secret. Que des magistrats, souhaitent, vingt ans après faire sauter.
Il y a 4 ans le parquet de Caltanisetta avait réouvert l’enquête sur les assassinats des juges Falcone et Borsellino et le parquet de Palerme celle concernant les tractations entre l’État et la Mafia.
Le 24 juillet dernier, le parquet de Palerme a demandé que 12 personnes soient renvoyées devant les juges pour répondre «d’attentat à un corps politique de l’Etat »…
La suite : Enrico Porsia