Petit « Luigi » deviendra grand

Il est 16h dans le centre ville Castellamare di Stabia, une petite commune du littoral napolitain. Le petit « Luigi » 13 ans, est assis à côté de son père dans la voiture. « Boom, Boom ». Le gamin entend deux coups de feu et voit son père s’affaler sur le volant. La voiture dérive et s’encastre lentement dans un magasin.

En réalité, Luigi Tommasino, 42 ans, conseiller municipal de gauche, vient de recevoir 11 balles d’un 9 millimètres parabellum. Au départ, les enquêteurs sont pris dans une contradiction évidente. La violence et le professionnalisme du guet-apens contraste avec la faible importance du personnage politique assassiné.

D’un côté, quatre tueurs professionnels sur deux « scooters » dont deux en soutien (un témoin a identifié l’un d’entre eux comme étant un sicaire du clan d’Alessandro, le clan qui règne à Castellamare di Stabia). De l’autre, une victime considérée par les enquêteurs, comme hors de toute connexion mafieuse. Le mobile de ce meurtre est donc peu évident même s’il semble se rapprocher d’un autre (  La vie politique en Campanie ).

A moins de considérer Luigi Tommasino comme un « rompiscatole », un « empêcheur de tourner en rond » en français correct. Il était président d’une association pour la protection de l’environnement qui lutte contre des travaux publics risquant d’altérer les sources hydriques de la côte sorrentine. Il tenait aussi un blog politiquement incorrect puisqu’il y dénonçait l’excès de construction dans sa ville ( (Stabianews).

Les enquêteurs ne croient pas que la Camorra tue pour un blog… dans ce cas, la mafia napolitaine aura servi de bras armé à un centre de pouvoir supérieur. Des vérifications sont en cours.

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