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La mafia de A à Z : le livre « vendetta »

couv1-mafia18 mois après la sortie du Petit dictionnaire, il n’y avait déjà plus d’exemplaires… encore plus énervé -:)

Voilà la vendetta de mafias.fr, une revanche non violente 🙂

La mafia de A à Z

162 définitions
De A comme « Accumulation du capital » à Z comme « Zoomafia »

Un nouveau livre avec Tim Buctu éditions

Pour se le procurer :

Tim Buctu éditions

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– Paris : la Librairia  89 rue du Faubourg Poissonière 75009 Paris

– Avec dédicace : chèque de 18 euros (frais de port inclus) : écrire un mail pour avoir l’adresse postale

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« Babbo natale » était un carabinier

Voir le Petit dictionnaire énervé de la mafia et de l'AntimafiaLe commerçant de l’arrière pays de Catane en avait assez de se faire racketter depuis 10 ans. En décembre 2010, il a fait appel aux carabiniers qui ont disposé dans le magasin des  caméras vidéos haute gamme afin de filmer les scènes d’extorsion. Mais les gendarmes italiens voulaient prendre le racketteur en flagrant délit.

Pour ne pas se faire remarquer sur le parking du centre commercial,  les gendarmes se sont déguisés en père Noël. Aprés 3 jours d’attente, le soldat du clan Santapaola (et non pas Santa Clause 🙂 ) regagne sa voiture, le père Noël lui offre un bonbon avant de lui passer les menottes.

Comme on peut le voir sur la vidéo, la tactique du racketteur état de passer devant les bureaux de l’entreprise, ce qui donnait un signal à un employé de préparer la somme et de la lui donner dans les rayons au milieu des clients.

La somme du pizzo était de 260 euros par mois seulement, ce qui démontre que le racket est avant tout utilisé à des fins de contrôle du territoire (soumission au clan) cf. Site fermé pour cause de mafia… ou La chance sourit aux escrocs.

Bourgeoise mafieuse chez les forces de l’ordre

A Catane et dans son hinterland dont Catenanuova fait partie (voir carte à gauche), la guerre de clan couve.

Tout aurait commencé en 2008 avec le meurtre à la Kalashnikov de Prestifilippo Cirimbolo, 47 ans capo-cosca de Catenanuova ; 5 personnes blessés : un massacre. Depuis deux autres mafieux sont décédés, Prospero Leonardi et 42 ans morts.

Mais la violence n’est pas la seule manière de définir la mafia. Giuseppe La Mastra, 42 ans était depuis 11 ans le commandant de la caserne de Catenanuova, dans la région d’Enna au centre de la Sicile. Le 29 mai, les forces antimafias ont procédé à son arrestation car il serait proche d’une cosca. Lors de la perquisition, les carabiniers ont trouvé des munitions et deux armes. L’’une, importée de Suisse avec la matricule limée, l’autre qui aurait du être détruite après une saisie.

Le carabinier est accusé de concours externe à la mafia. Notons que c’est grâce à la déclaration d’un collaborateur de justice sur procès verbal que l’enquête a démarré. Et oui pas de lutte antimafia sans repenti 🙂

Tous les mots en gras sont dans le Petit dictionnaire énervé de la mafia en vente chez Ethicando (6 rue de la Grange aux Belles 75010 Paris) ou sur Amazon.

Cosca del sol 2. Espagne : lieu de repli

livre costa del sol mafiaLa « cosca » est le nom donné à une famille mafieuse sicilienne. (voir DICO). Le mot cosca est souvent utilisé par extension pour désigner les familles mafieuses calabraises et napolitaines. Une nouvelle cosca est née en Espagne : Cosca del Sole 🙂

Le 18 avril 2011, les carabiniers de la cellule investigation de Trapani, après un an d’enquête, ont arrêté prés de Barcellone, le latitante (voir (voir DICO).) Claudio Giusto, originaire d’Alcamo et membre de Cosa nostra sicilienne : mafia la mieux connue et la plus étudiée. Ce boss doit purger une peine de 28 ans de prison pour avoir assassiner en 1988 Giuseppe Maggaddino, boss de la célèbre famille de Castellammare del Golfo du mandamento d’Alcamo, La famille Maggaddino est trés liée à des familles de La Cosa Nostra américaine en particulier les “Bonanno Bonventre” de New York (voir DICO). Le père Giuseppe, Gaspare Maggaddino était le lien entre les deux Cosa nostra, avait déjà été assassiné à Brooklyn en 1970. Les carabiniers sont arrivés au bout d’une longue filature concernant une personne proche du boss. La filature a débuté en Sicile, est passée par la France… pour arriver en Espagne. La coopération joué à plein tube dans cette arrestation :  Interpol, la police française, le mandat européen.

Arrestation mafieuse : la force tranquille

Le 26 octobre, la police transalpine procède à l’arrestion de Giovanni Arena, 56 ans le boss de la cosca Santapaola de Catania aprés 18 ans de cavale. Accusé d’association mafieuse, trafic de stupéfiants et détention d’armes, le capo cosca a déjà été condamné par contumace en mai 2003 pour le meurtre du boss du clan rival. Arena est également soupçonné de l’incendie ayant touché le siège local des magasins Standa (appartenant alors à Silvio Berlusconi) le 18 janvier 1990, le jour même de l’arrivée à Catane de la Commission parlementaire antimafia. Figurant dans la liste des 30 latitanti les plus recherchés, il a été arrêté dans un appartement du quartier Librino de Catane.  Cela permet de contrôler le territoire et d’assurer sa cavale ; la latitanza étant utilisée par les mafieux comme une écharde dans l’état de droit (cf. Catturandi contre latitanza : état de droit contre impunité ). On notera son attitude devant les caméras, calme et souriant : la force tranquille. Les affaires contrinuent (cf. Le mafieux, ce grand communicant).

Côte d’azur mon amour

En ce mois de septembre, les gendarmes des deux côtés des Alpes ont visité Vallauris, ses porteries, sa cité la Zaïne (en photo) et ses citoyens italiens un peu spéciaux. Ces derniers sont sans cesse en déplacement. Puis, à l’issu de leur séjour, ils arrivent sur la « Côte » et jouent au cartes dans les cafés pendant une semaine. Quand on leur demande ce qu’ils font dans la vie, ils répondent qu’ils sont « dans les assurances » (cit)…

Bref, cette semaine, les gendarmes ont arrêté Roberto Cima, 52 ans car il doit purger un peine de 21 ans de prison. Avec son complice Maurizio Chiappa, arrêté en 2008 à Golfe Juan… il aurait assassiné, en 1989, un rival pour le contrôle des activités illicites dans la région Ligurie (cf. Infiltrations mafieuses en France)

D’aprés certaines sources malheureusement très rares en France, à Vallauris, il y aurait une ‘ndrine, une famille mafieuse calabraise. Je cite un extrait de la mission parlementaire d’information sur la délinquance financière et le blanchiment des capitaux :

« J’ai appris, en discutant, de manière officieuse, avec des officiers de police judiciaire, que la mafia calabraise est organisée selon un régime de loges – les cosche. Dans les Alpes-Maritimes, sept cosche sont établies, la cosca mère étant à Juan-les-Pins, et dépendent toutes de la cosca de Vintimille. […] »
Extrait de l’audition de M. Philippe Dorcet, juge d’instruction au Tribunal de grande instance de Nice, devant la Mission, le 9 mai 2001.

Je dédie ce billet à mon père qui m’a permis d’étudier ses sujets. Je me souviens de ce jour de juillet 82 où nous avons rendu visite à un ami à lui. Ce dernier, propritaire d’une pizzaria sur la route de Vallauris,  était victime d’une tentative de racket de la part d’amateurs qui n’avaient rien d’italiens…

La fin de la cosca Cappello?

Il se nomme Salvatore Caruso, 46 ans et serait le chef de la « cosca » (la famille mafieuse sicilienne) Cappello, une famille mafieuse très importante dans la ville de Catane. Le 7 novembre dernier alors qu’il est « latitante » (en cavale), la police l’arrête au volant de sa voiture. En réalité, il était en train de réorganiser le clan après que la police et la magistrature italien ont arrêté 50 membres de son groupe mafieux au mois de novembre dernier!

Comment expliquer qu’un seul homme puisse réograniser un clan qui vient de perdre 50 membres?

Peut-être est-il allé voir son banquier en lui disant « tu peux rapatrier mes fonds des îles Caiman puisque le gouvernement a prévu une aministie fiscalo-mafieuse » (cf.une troisième…)?

Avec cette argent, il a commencé à acheter des nouvelles complicités qui lui ont permis d’assurer sa cavale puis d’assurer la collecter du pizzo (le racket)… puis de promettre des emplois municipaux à des jeunes du quartier…

La chance sourit aux escrocs

Le 4 mars 2008, les carabiniers de Monreale (une ville au sud de Palerme habritant une magnifique cathédrale, en photo) ont découvert une fraude de plusieurs millions d’euros. La combine est simple et connue. Il s’agit de simuler des faux accidents de la route et de « toucher » des indemnités de la part des assurances. Les militaires ont permis aux magistrats de mettre en examen 60 personnes. Aucune d’entre elles (des médecins et des experts…) n’appartient à une cosca (une famille mafieuse sicilienne).

Les carabiniers ont écourté leur enquête pour arrêter au plus vite le cerveau de l’arnaque. En effet, ce dernier était un « cadavre ambulant». Il était menacé de mort par la mafia. L’arnaqueur avait oublié la règle du contrôle du territoire mafieux. Il n’avait pas demandé au « boss » de la zone l’autorisation de commettre l’escroquerie sur le territoire de la famille mafieuse.

J’imagine ce que les carabiniers ont entendu en écoutant le téléphone du mafieux :

Le boss : « Stu crasto deve morire, (ce crabe -en dialecte sicilien- c’est-à-dire celui qui ne marche pas droit, qui ne respecte pas les règles de la mafia), il doit mourrir« 

Décidément, la chance sourit aux audacieux. En France, d’anciens PDG qui ont massacré des entreprises reviennent avec des livres à vendre. Aux Etats-Unis, Madov veut garder sa maison et en Italie, l’Etat de droit sauve les ecrocs d’une mort certaine.

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Epargne mafieuse et leçon de capitalisme

Le 15 octobre, les magistrats ont trouvé une partie du trésor du clan Lo Piccolo. Les agents police ont mis la main sur 500 000 euros, sur quatre kilos de bijoux et sur des obligations. Retrouvez la gallerie de photos en cliquant ici. Les billets étaient soigneusement enroulés et placés dans des bocaux en verre pour les protéger de l’humidité. Le tout était enfoui dans un jardin attenant à un pavillon près de Palerme. Les magistrats de la direction des enquêtes antimafia de Palerme n’ont pas chômé depuis l’arrestation du chef éphémère de Cosa nostra. Ils ont arrêté tous ses sous-chefs et ils bénéficient de collaborateurs de justice (« repentis »). Les magistrats ont aussi découvert un cimetière mafieux, là où étaient enterrées les victimes du clan. Les magistrats ont aussi révélé que le club de Football de Palerme payait les cosche (familles mafieuses siciliennes).

Les mafieux sont donc de vrais capitalistes. A l’aide du racket et de l’usure, ils imposent des subprimes aux commerçants. Ils font la guerre pour conserver leur position de pouvoir ou leurs ressources. En faisant payer l’eau et l’électricité dans les quartiers populaires ( La mafia taxe l’eau et l’electricité des plus défavorisés ), ils ont depuis longtemps privatisé ces ressources. Les mafieux diversifient leurs investissements (commerces, or, bijoux…) et savent que la crise (arrestation et emprisonnement) fait partie du processus. Lorsque la crise sera bien installée, ils seront les seuls à posséder des liquidités pour faire tourner l’économie de subsistance et animer l’industrie du jeu et de la prostitution.

D’après tous les historiens, il aura fallu la seconde guerre mondiale pour que les Etats-Unis et l’Europe sortent de la crise… de 1929…

« La magistrature ne sert à rien! »

Le 29 février 2008, Giuseppe Riina a été libéré de prison. La photo à gauche représente Giuseppe Riina quittant la prison de Sulmona dans la région des Abruzze.
Celui-ci n’est autre que le troisième fils de Salvatore, Toto Riina, le chef de la mafia sicilienne de 1983 à 1993 (cf.Toto Riina commande la mafia sicilienne de sa cellule!).

Au cours des années 2000, les policiers avaient placé des micros dans la voiture du jeune Riina. L’étude des enregistrements ne laissait planer aucun doute. Giuseppe Riina tentait de reprendre en main une « cosca », un clan mafieux. En 2004, il avait été condamné en première instance pour association mafieuse. Depuis, Giuseppe Riina attendait le procès d’appel. Parce que les termes légaux de sa détention provisoire étaient dépassées, et conformément aux règles de droits, la Cour de cassation l’a libéré. Giuseppe Riina est, certes, interdit de séjour à Palerme. Il doit, certes, signer au commissariat les lundi, mercredi et vendredi. Il n’a, certes, pas le droit de fréquenter d’autres personnes déjà condamnées par la justice. Il n’a pas, non plus, le droit de sortir entre 20 heure le soir et 7 heure du matin. 

L’ensemble de ces mesures n’a jamais empêché un mafieux d’exercer ses prérogatives. En se rendant au commissariat, il ridiculise l’Etat incapable de le priver de liberté. Puis, Giuseppe Riina compte faire condamner l’Italie par la Cour européenne des droits de l’homme pour la longueur de son procès. Et, comme nous vivons dans des Etats de droit; le fils de plus sangunaire des parrains va gagner.

L’Etat itatlien boira, alors, le calice jusqu’à la lie; se décrédibilisant auprès d’une population sicilienne souvent fataliste.          
Le procureur national antimafia, Piero Grasso ne s’y est pas trompé en affirmant qu’en Italie, « les magistrats ne servent à rien ». Dans ce pays, les forces de l’ordre font un travail remarquable pour arrêter les mafieux. Cependant, la justice italienne, lente et empêchée par les politiques, n’arrive pas à mettre les mafieux hors d’état de nuire. 

L’impuissance relative de la justice est le principal allié des mafias italiennes.

La mafia de A à Z
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