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La justice en Europe : rencontre le 13 septembre

JUSTICE EN EUROPE
Le lundi 13 septembre de 19h30 à 22h00
Salons de l’Aveyron – 17 Rue de l’Aubrac
75012 Paris

Un grand bravo aux « Amis de Beppe Grillo à Paris » et au « NewropMag » en collaboration avec FLARE et  Libera pour  ce tte soirée de grande qualité.

Enmenés par le modérateur : Fabrice Rizzoli, les interventants ont pu débattre avec la salle.

Eric Alt, magistrat, membre de l’association MEDEL (magistrats européens pour la démocratie et les libertés) et de l’association Anticor fut très convainquant au cours du débat sur le vide législatif relatif en Europe et sur la nécessité ou d’un procureur européen.

Le député européen Rosario Crocetta est revenu sur son mandat de maire de Gela et les trois complots de meurtre à son égard déjoués par la magistrature et par la police pour montrer combien les mafias s’étaient internationalisées. Il a par ailleurs résumer le débat de la “loi bâillon” sur les écoutes téléphoniques au seul problème du président du Conseil… Les récentes dépénalisations des crimes financiers et économiques en Italie et en France (cf. Pourquoi la mafia perdure en dépit de l’opiniâtreté des magistrats?) sont, d’après lui, un cadeau fait aux mafias.

Harald Greib, vice-président de Newropeans en charge des affaires des institutions européennes n’est  pas vraiment convaincu par l’hamonisation des systèmes juridiques européens et lui préfère la crétaion d’outils pour que ces système collaborent. Il est revenu avec force sur la crise économique  au point de se demander si l’industrie financière n’avait pas littéralement extorqué les politiques en leur faisant racheter les banques avec les deniers publics (un vrai pratique mafieuse? ndr 🙂 )

Andrea D’ambra, journaliste et président de la l’assocation de consomateur Generazione attiva est venue affirmer que la société civile doit prendre son destin en main. Par exemple, il est à l’origine d’une proposition européenne visant à interdire les candidats qui ont une condamnation pénale. Le débat fut entamé par le Président de l’Observatoire Géopolitique des criminalités qui voit par ce type de peine automatique une contradiction avec la liberté du juge de décider.

Luigi de Magistris, ancien magistrat maintenant député européen était présent en vidéo-conférence. Il  est notemment revenu sur la nécessite de combrattre ensemble l’infiltration des organisations criminelles  en Europe (cf. Joint venture grand-banditisme français-Camorra).

Corinne Lepage, députée européenne engagée dans la lutte contre la corruption politique et financière, a brillé pas son absence.

Retrouvez la totalité des débats en streaming en cliquant : félicitations les amis de Beppe Grillo

Harald Greib, vice-président de Newropeans en charge des affaires des institutions européennes

Forum international de la légalité contre le crime organisé

OLE 2010 est la première édition d’un forum international traitant de « l’économie illégale, du crime organisé de la  finance » mondialisée. Cette « summer school » qui se déroule à Otranto dans les Pouilles, doit devenir le point de référence en Europe pour les sociétés civiles, modernes et mondialisées,  qui luttent contre le crime organisé transnational.

Inscription pour les 200 participants en cliquant sur Otranto Legality Experience

The language of the forum is English :

“Illegal Economy, Organised Crime and Financial Globalisation”

August 29th – September 3rd 2010, Otranto (Italy)

Le matin : conférence avec de nombreux spécialistes. L’aprés midi : visites des biens confisqués à la mafia et leur exploitation par des associations d’utilité publique et le soir débats : cliquez sur le programme

Mafias : ancrage local, pouvoir transnational

Mafias.fr devient une bibliothèque universitaire 🙂

L’étude du phénomène mafieux amène à penser les notions de territoire et d’expansion. On constate souvent qu’une mafia ne peut se démunir du contrôle d’un territoire donné (cf. ‘Ndrines, armes et contrôle du territoire) mais tire aussi profit de la mondialisation  (cf. Vengeance transversale ou conséquence de la mondialisation?) au point  d’être une force transnationales (cf. ‘Ndrines transnationales).

Nous publions ici un mémoire universitaire (résumé et texte intégral en PDF) qui traite de cette dualité. Il est écrit par Céline Torrisi, diplômé de l’IEP de Grenoble et actuellement en master 2 recherche « Administration, Droit et Développement Territorial »  à la faculté de droit de Grenoble. Celine Torrisi prépare un doctorat (quelle idée! cf. Mafias italiennes et relations internationales) en co-tutelle avec l’université Federico II de Naples sur un des deux thèmes suivants: « Etat, mafia et territoire: la structuration territoriale de l’Etat à l’épreuve du crime organisé, l’exemple de l’Italie » ou sur « le phénomène des infiltrations mafieuses au sein des administrations locales. » Sur le plus long terme, Céline pourrait préparer les concours de la magistrature en Italie (elle doit être subversive puisque d’après le président du Conseil, les magistrats sont dans la logique du coup d’état). Celine  Torrisi est retournée vivre en Italie depuis 4 ans, ( aucun avenir pour elle donc 🙂 ), ce qui n’a fait que confirmer sa passion pour la vie politico-institutionnelle de ce pays (irrécupérable!).

Résumé :

paridis fiscaux carteDepuis le 11 septembre 2001, les démocraties occidentales n’ont de cesse de focaliser leur attention sur un élément qu’elles considèrent comme leur plus grande menace : le terrorisme. De cette façon elles semblent laisser de côté un autre danger : la criminalité organisée. Le choix des mots n’est pas anodin. L’effet que l’on désire susciter est altéré selon que l’on parle de criminalité organisée ou de mafia. En effet parler de la criminalité organisée confère davantage de pesanteur au discours et peut être davantage de crédit. Cependant parler de la mafia fait souvent sourire, ou suscite une certaine fascination chez les individus. Pourtant ces deux expressions désignent un même phénomène, bien plus redoutable qu’on ne se l’imagine et ce pour plusieurs raisons. D’une part parce que la mafia n’apparaît que comme un mythe pour la grande majorité des individus. D’autre part parce que la lutte contre la criminalité organisée est devenue un objectif secondaire tant au sein des Etats occidentaux qu’au sein des organisations internationales. Enfin parce que contrairement à ce qu’on pourrait nous laisser croire les mafias ont su parfaitement s’adapter au processus de la mondialisation. Ce dernier a même accentué le danger qu’elles représentent. Si la criminalité organisée n’a jamais été un phénomène purement et uniquement sicilien, il n’empêche que le processus de mondialisation, compris comme un processus neutre de diffusion de certaines normes traduites au niveau local par l‘ Etat, a largement favorisé la criminalité organisée lorsqu’il ne l’a pas renforcé. La facilitation des communications et des déplacements, la déréglementation de l’économie, la création d’un espace mondial ouvert ont eu des conséquences néfastes dont le renforcement et l’expansion des mafias.
Affirmer que le processus de mondialisation a eu des effets négatifs ne doit pas être interprété comme relevant d’un dialogue altermondialiste. Notre but n’est pas d’expliquer exhaustivement le processus de mondialisation de la criminalité organisée mais d’essayer de voir en quoi la mondialisation a fait des mafias des puissances capables de contrôler un territoire local tout en rayonnant sur la scène de l’illégalité transnationale. Ainsi nous partirons d’un constat : la criminalité organisée est aujourd’hui un phénomène transnational. Mais les mafias présentent une caractéristique particulière : pour exister elles ont besoin d’un ancrage local sans lequel elles sont comme la pieuvre sans la tête, vide de toute capacité d’action. Ce n’est que par souci d’étendre leur puissance qu’elles se sont mondialisées. On se demandera alors comment il est possible qu’une organisation transnationale, illégale, menace d’envergure pour les démocraties les plus solides, organisation à l’origine de nombreux détournements de fond, de catastrophe sanitaire telle la crise des déchets à Naples, retienne si peu l’attention des organisations internationales, des Etats, et des individus ? Selon nous, les mafias sont aujourd’hui des réalités qui ont su tirer profit de la mondialisation mais dont la nature réelle est voilée par la persistance d’un mythe au sein de l’imaginaire collectif. Aussi nous semble-t-il que les mafias opèrent un va et vient constant entre mondialisation et ancrage territorial. Or les Etats et les organisations internationales sont impuissants face à au nouveau visage de la
criminalité organisée.
En s’appuyant sur l’exemple de la crise des déchets à Naples, symbole de la puissance de la Camorra et de la faiblesse de l’Etat italien on s’attachera à démontrer que la mondialisation permet à la mafia de s’ériger en puissance transnationale en intégrant illégalement l’activité légale(I). Mais elle lui permet également de renforcer sa territorialisation par le contournement discret des normes internationales et nationales (II). Ce contournement est d’autant plus dangereux que les Etats et les individus ne semblent s’attacher qu’aux phénomènes visibles et exceptionnels et non aux phénomènes invisibles et constants comme la criminalité organisée (III).

Le mémoire :

 

Pizzo Addio ! Comment faire du tourisme en Sicile sans verser un centime à la Mafia

La Sicile est sans aucun doute une des plus belles régions d’Italie. Là, sur cette île, vivent d’ «Autres Siciliens» qui nous démontrent qu’on peut se cultiver, faire du tourisme, acheter et faire du commerce sans enrichir la Mafia. Se sont des jeunes, courageux et sympathiques. Pour mieux connaître leur action, Francesca Sensini a interviewé Francesca Vannini d’Addiopizzo Travel, une nouvelle association qui organise des voyages entièrement anti-mafia, des voyages «pizzo-free». Lire la suite : Altritaliani

Mafia? Nein Danke ! – Mafia, non merci !

Les mafias sont des organisations internationales, fortement globalisées, actives non seulement en Italie mais dans de nombreux pays. Pour combattre le crime organisé, plusieurs associations s’activent pour informer le public et chercher à promouvoir l’uniformisation des lois antiimafias dans les Etats européens. Interview de Luigi Cornaglia, gênois émigré en Allemagne et membre de l’association «Mafia? Nein Danke» associé au groupe FLARE (Freedom Legality and Right in Europe).

La suite sur sur Altritaliani.net

Meudon-Brancaccio : jumelage de la légalité et de l’espoir

« Vous avez libéré une parole »

Le 19 mai, des élèves de 6ème du collège Saint-Exupéry de Meudon ont expérimenté le projet pédagogique BRANCACCIO (cf. Une BD pour comprendre le phénomène mafieux.)

Crée par votre humble serviteur et sponsorisé par FLARE (Freedom Legality and Rights in Europe), ce projet vise à déconstruire les phénomènes mafieux et à promouvoir la légalité.

Face à des problèmes de bande ou de violences scolaires, une équipe pédagogique s’est mise en place :

Le principal du collège, deux assistantes sociales, une psychologue,  une infirmière scolaire, une professeur de Français et un spécialiste de la criminalité organisée.

Les élèves ont tout d’abord étudié le premier épisode de a BD en question. Dans cet épisode, Nino un jeune qui veut étudier et quitter son quartier « difficile » rencontre un « grand » et se laisse embarquer… cela ne finit pas bien.

Puis, en deux groupes de 15, les élèves ont débattu avec le spécialiste de la violence, accompagné de deux autres adultes, dans un exercice de maïeutique qui a libéré leur parole (dixit la professeur de français)

Des élèves dynamiques, bavards et espiègles parfois, ont abordé les concepts de violence, de leadership (meneur, suiveur, victime) et de repères face aux adultes souvent absents dans la bande dessinée (comme dans leur vie?).

Voir "antimafia" dans le Petit dictionnaire énervé de la mafiaL’intervention a buté sur une idée ; pour ces jeunes pas question de faire appel aux institutions et aux adultes pour régler leur problème de violence au quotidien…

Dans un troisième temps, les élèves ont réinventé la fin de l’histoire de Nino en atelier (sans la présence du spécialiste du crime organisé). Leur implication dans cet exercice démontrerait combien la rencontre avec cet outil pédagogique (BD plus  équipe pédagogique) fut important pour eux.

En conclusion : il ne faut attendre aucun résultat concret et immédiat de ce type d’intervention. Au mieux, des graines germent dans l’esprit de ces gamins ; des graines utiles au cours de leur vie de grand adolescent comme d’adulte.

Peu après mon intervention, des jeunes de la commune d’à-côté ont tiré quatre balles dans la jambe d’un jeune meudonnais pour des dettes impayées liées au trafic de stupéfiant (cf. Etats généraux de l’antimafia 2009). En retour, des jeunes meudonnais ont tabassé un jeune de la commune limitrophe (cf. Article du Parisien)

L’Etat a, à juste de titre, montré sa présence en déployant des forces de l’ordre  sur le territoire de  la Roseraie pendant  plus de deux semaines.

Mais tenez-vous bien : DEUX élèves de 6ème ont cherché la BD Brancaccio et  un d’entre eux l’a trouvée dans une bibliothèque : pas mal à 12 ans!

Ils voulaient lire les deux autres épisodes qui concernent Angelina et Pietro, les parents de Nino…

Si vous êtes intéressés,  n’hésitez pas à me contacter


PS : « Spéciale dédicace » à « Madame » Couffin, professeur au lycée d’Enghien qui sait ce que maïeutique veut dire.

Confiscopolis à Paris

Viens jouer à Confiscopolis, le jeu qui te permet de confisquer des biens au crime organisé.

Forum des associations italiennes

Samedi 19 juin marché Blanqui de 10h à 18h

Paris 13ème, métro Place d’Italie

En droit, la confiscation permet à l’Etat d’expropier des personnes qui auraient accumulé des biens par le biais d’activités criminelles. En Italie, la loi sur la confiscation a été renforcée par un dispositif qui permet de réutiliser à des fin sociales les biens confisqués.

Exemples : la maison du mafieux devient un centre d’insertion, un terrain agricole devient une coopérative (cf. Schiaffo alla mafia). La confiscation et la réutilisation à des fins sociales constitue une arme redoutable contre les organisations mafieuses (cf. La confiscation : enjeu politique majeur ).

En Europe, une assocation déclarée d’utilité publique FLARE (Freedon Legality and Rights in Europe), et premier réseaux (issue de la société civile) qui lutte contre le crime organisé transnational milite pour que ce dispositif soit adopté en Europe (cf.Lobbying antimafia à Bruxelle)

Clip du jeu :

L’Antimafia à la radio parisienne

Retrouvez l’émission de Fréquence Paris Plurielle, (www.rfpp.net et blog  http://envieditaliefppradio.wordpress.com/).
Le 7 juin, le thème de l’émission était les organisations antimafias nées de la société civile comme Libera, Addio Pizzo ou FLARE, leur presence, quelle importance, leur manière de s’inscrire dans la lutte antimafia institutionnelle (cf. Antimafia à Paris : le 22 mai hommage à Giovanni Falcone).

Invités :

Ludovica Tortora De Falco, réalisatrice italienne qui prepare un documentaire sur le sujet (en particulier sur Tano Grasso)

Rizzoli Fabrice : représentant du groupe FLARE en France : cf. Lobbying antimafia à Bruxelles

Télécharger l’émission : http://www.megaupload.com/?d=20WT4U3N

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Schiaffo alla mafia

Mardi 11 mai l’Hôtel de Galliffet Entrée : 50, rue de Varenne, 75007 Paris à 21h
Réservation : 01 44 39 49 39 

Schiaffo alla mafia de Stefania Casini

[Gifle à la mafia – Italie 2009 – 55’ vostf]

Ce documentaire raconte l’aventure de la coopérative Pio laTorre qui depuis deux ans cultive, avec peine et sacrifices, les terres confisquées à la mafia. Pendant deux années, la réalisatrice a filmé les moments importants, les projets, les rêves, les besoins, mais aussi les conflits internes, les abandons, les découragements la nécessité de dégager du profit.

En présence des réalisateurs. Une vidéo en anglais :

La mafia de A à Z
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