De la mafia et de la politique

Le 12 avril 2008, les carabiniers procédent à l’arrestation de 15 personnes liées à la cosca des Mazzarroti. La famille mafieuse de Barcellona Pozzo di Gotto contrôle une partie du territoire Nord de la province de Messine. En théorie, cette famille est commandée par Carmelo Bisognano, un « ancien » qui a permis à des sociétés qui lui sont proches de remporter d’importants appels d’offre. Les marchés publics concernaient la gestion des décharges publiques et la construction d’une deuxième voie ferrée sur la ligne qui relie Messine à Palerme.
En 2003, dans le cadre de l’opération « Icare », le vieux chef est emprisonné. Progressivement, le sous-chef Tindaro Calabrese ne respecte plus les ordres venant de son supérieur en prison. Tout d’abord, il scelle des alliances à la puissante cosca Santapoala de Catane et rackette de nouvelles entreprises. Puis, il impose ses propres entreprises pour effectuer des contrats de sous-traitance aux entreprises qui avaient
remporté les appels d’offre. Ceux qui ne respectaient groupe en question ont subi des attentats à la dynamite, ce qui alerte les forces de l’ordre. Au mois de juin 2005, il aurait fait incendier sept bétonnières de la société « Mediterranea costruzioni srl» qui réalise la consolidation de la galerie ferroviaire de Valdina.
Ces faits attirent l’attention des forces de l’ordre. A l’aide d’écoutes téléphoniques, de micros et de caméras, les carabiniers comprennent que deux sous-chefs, Tindaro Calabrese et Carmelo Salvatore Trifirò, prennent le contrôle de la cosca. Tindaro Calabrese, aurait complètement dépossédé son chef de la gestion des décharges publiques de Mazzara Sant’Andrea et Tripi, qui étaient depuis une dizaine d’années aux mains de vieux boss. Le 22 août 2007, un des entrepreneurs proches du chef emprisonné est assassiné. C’est le coup de grâce qui officialise un changement de génération.
La « nouvelle » cosca
Mazzaroti tente d’obtenir de nouvelles adjudications de marchés publiques ; de la pose de fibres optiques pour le compte des communes, aux contrats de terrassement et à la fourniture de matériaux de construction de voie routière. Enfin, l’autre business des Mazzarrotti est le traitement des déchets dit « spéciaux » par exemple ceux provenant de la transformation des agrumes. Des sociétés de transports complices émettent des faux certificats de traitement puis déversent les déchets organique sur des terrains domaniaux. Parfois, ces déchets étaient revendus pour devenir des engrais.

  Conclusions :

  • Les mafieux ne respectent pas les « Anciens ».
  • Les marchés publics enrichissent les familles mafieuses (art 30).
  • Les activités de la mafia dégradent l’environnement, cela s’appelle les « écomafias ».
  • Les chefs mafieux emprisonnés arrivent à communiquer avec leurs soldats dehors.

        Quelques indications pour faire son choix politique :
Pour la première fois, la mairie de Rome dirigé par Walter Weltroni a détruit des constructions illégales symboles des écomafias. A contrario, le gouvernement Berlusconi (2001-2006) a réduit la portée du régime carcéral prévu pour les chefs mafieux. Ces derniers font pression sur les candidats de centre-droit pour abolir ce régime strict.

Élections législatives jusqu’à 15h, le lundi 14 avril.

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