Archive pour la catégorie ‘La Cosa Nostra italo-américaine’

Boom Boom à Toronto : le revanche Rizzuto en marche?

24 avril 2014, Carmine Verduci, 56 ans, sort sur le parking du « Regina Sports Café » de Woodbridge dans la banlieue de Toronto. Le café est connu depuis plus de 20 ans pour être un lieu fréquenté par la mafia. . Des sicaires l’abattent froidement.

Verduci né à Oppido Mamertina (Calabre) où règne le clan Mammoliti (cf. Le triomphe de l’omertà?) était de nationalité canadienne. Il s’agit d’un boss de la mafia italo-canadienne de la branche calabraise (cf. Article Wiseguy)

Il faisait la jonction entre les clans canadiens et la Calabre mais il avait du interrompre ses déplacements entre les 2 pays après l’opération « Crimine 2 » menée en mars 2011 (cf.300 arrestations et Thunder bay . La justice recherchait Verduci pour association mafieuse en Italie mais sa nationalité canadienne empêchant toute extradition. Parce qu’un pays ne reconnaît pas le délit d’association mafieuse (cf. explications), il refuse d’extrader ses ressortissants accusé de ce crime dans un autre pays (cf. . La justice mafieuse vient de passer plus vite que la justice de l’Etat de droit.

Il s’agit certainement d’une vengeance du clan Rizzuto :

Vito Rizzuto transgresse une règle de La Cosa Nostra

Moomba!

Extermination suite et fin?

Quand des membres de la Cosa Nostra demandent à sortir de prison pour « raison familiale »

Joseph Sclafani

Joseph Sclafani

Ils sont en prison pour meurtre, racket, vol, extorsion et pour de nombreuses années. Mais certains des membres de la Cosa Nostra, ont demandé à un juge fédéral de les libérer de prison, temporairement, pour assister à des « réunions de famille ». Récemment encore, un soldat de la famille Gambino dénommé Joseph « Joe Boy » Sclafani (photo de gauche), avait demandé à un juge fédéral de le laisser sortir de prison, pour voir une dernière fois son père mourant, avant de commencer sa peine de prison dans un pénitencier fédéral (cf. Le FBI veut empêcher le mariage d’un soldat de la famille Gambino incarcéré). Certains d’entre eux, font plusieurs demandes à des juges fédéraux pour des motifs différents (mariage, funérailles ou toutes sortes d’événements familiaux) en espérant une chose : goûter à la liberté l’espace de quelques heures. Mais une affaire de famille est rarement juste une affaire de famille avec des membres de la Cosa Nostra et certains juges fédéraux ont tendance à se méfier quand un membre de la Mafia demande une liberté surveillée pour assister à un événement familial : « Je leur dis toujours non » déclara le juge Sterling Johnson Jr qui a présidé plusieurs procès contre des membres de la Cosa Nostra.

Revenons à Joseph Sclafani. Il avait été condamné à 15 ans de prison en août dernier pour trafic de drogue. Lors de son verdict, le juge fédéral John Gleeson l’avait autorisé exceptionnellement à être escorté sous bonne garde dans la maison de père. Mais les procureurs fédéraux en charge du dossier s’étaient fermement opposés à cette décision. Pour eux, Joseph Sclafani voulait profiter de cette occasion pour célébrer son mariage avec sa fiancée, vedette de la série « Mob Wives« , Ramona Rizzo :« Le gouvernement stipule que sa libération provisoire avait fait l’objet d’un épisode complet dans la série Mob Wives » déclara l’équipe de procureur. En 2011, Thomas Gioeli qui était à cette époque l’Acting Boss de la famille Colombo, avait demandé à un juge fédéral l’autorisation de pouvoir assister au funéraille de son père à Farmingdale à Long Island. Le problème est que ce dernier est incarcéré depuis 2008 pour plusieurs affaires dont de nombreux meurtres. Les US Marshals qui transportent les détenus dans ce genre d’anciennements, à jugé trop risqué le déplacement de Thomas Gioeli. Mais, la justice Américaine essaya de trouver une solution. Elle proposa à l’ancien Acting Boss de la famille Colombo, la possibilité de voir une dernière fois son père lors d’une visite privée à Central Islip à la sortie du tribunal fédéral. Ce dernier déclina l’offre : « Il ne voulait pas voir son père une dernière fois dans ces circonstances » déclara son avocat Adam D. Perlmutter. Quelques mois plus tard, Thomas Gioeli demanda une nouvelle fois, une libération surveillé. Cette fois-ci, pour assister au mariage de sa fille. Pour prouver sa bonne foie, il avait envoyé au juge fédéral, la liste de ses invités. Il avait aussi proposé de payer tous les frais relatifs à son déplacement, mais mieux encore il avait miis en garantie sa maison familiale. Les procureurs ont contesté sa demande, en stipulant que ce genre de sortie était propice aux mafieux pour se rencontrer, discuter de leurs activités criminelles, ou transmettre des messages. Finalement, le jugé fédéral Brian M. Cogan, avait décidé de rejeter sa demande. En 2012, Thomas Gioeli fut reconnu coupable d’avoir comploter pour assassiner des individus, mais il fut acquitté de plusieurs meurtres (cf. Thomas Gieolli bientôt libéré?). Joseph Petillo (voir photo de gauche), un associé de la famille Colombo, qui avait refusé pour l’anecdote d’être initié dans la famille Colombo (cf. : Un associé de la famille Colombo refuse d’être initié dans la Mafia) qui fut condamné pour prêts illégaux, avait eu la possibilité de sortir de prison plus tôt, pour pouvoir s’occuper de sa mère gravement malade. Dennis DeLucia, un capitaine de la famille Colombo (cf. Dennis DeLucia condamné à 36 mois de prison) avait reçu une autorisation pour pouvoir assister au mariage de sa fille. Le chef des US-Marshalls déclara que si un juge fédéral autorisait la sortie d’un criminel pour pouvoir assister à un événement familial, il devait payer de sa poche tous les frais. Le plus chanceux, fut sans nul doute l’associé de la famille Bonanno, Patrick Romanello, qui fut libéré pendant près de 48 heures pour pouvoir assister au mariage de sa fille.

Joseph Petillo

Joseph Petillo

La justice avait demandé une protection très rapprochée pour l’associé de la famille Bonanno. En effet, il y a quelques années lors d’une fête, il avait voulu frappé l’Acting Boss de la famille Colombo à cette époque, Vito “Little Vic” Orena. Après plusieurs réunions entre les deux familles, Vic Orena avait déclaré qu’il serait satisfait si Patrick Romanello avait son bras cassé.Un an plus tard, son autre fille se marier, et le même juge, avait une nouvelle autorisé sa sortie mais cette fois-ci pour une durée de 17 heures. Permettant à ce dernier de pouvoir acheter son smoking et d’aller chez le coiffeur. Lors de son audience, le juge Nicholas Garaufis avait demandé s’il avait encore des filles. Ce dernier répondit en rigolant : »Oui, la dernière n’a que n’a que 7 ans ».

« Un homme qui ne s’occupe pas de sa famille, ne sera jamais un homme« 


Par Xavier Blondel
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La famille Gambino forme un panel de sécurité pour lutter contre les informateurs

Domenico Cefalu

Domenico Cefalu

Après l’opération « Old Bridge » (Cf. un boss de la Cosa Nostra se livre au FBI) en 2008, condamnant plusieurs membres de la famille Gambino de de a Cosa Nostra (LCN : une mafia américaine), celle-ci décida de se restructurer. A cette époque, Peter Gotti était toujours le Boss malgré sa condamnation à 25 ans de prison en 2005. Depuis sa prison fédérale de Terre Haute dans l’Indiana où il était incarcéré, il avait nommé plusieurs capitaines qui géraient les activités de la famille Gambino (cf. lobsession de la préservation du clan. En 2011, Peter Gotti décida de laisser sa place et la famille mafieuse nomma Domenico « Italian Dom » Cefalu comme nouveau Parrain. Ce dernier est un membre initié de la famille Gambino depuis 1991, âgé de 66 ans, il est considéré par les autorités comme étant une personne de nature très discrète, vivant encore chez sa mère et ayant pour seul travail légitime, un emploi de vendeur dans une boulangerie.

L’arrivée de Domenico Cefalu à la tête de la famille Gambino mit fin à « l’ère Gotti ». En tant que nouveau Parrain d’une des cinq familles de la Cosa Nostra, il essaya de changer en profondeur l’organigramme de la famille Gambino, en mettant au pouvoir les membres de la faction Sicilienne. En 2012, il nomma son protégé Frank « Franky Boy » Cali comme Underboss. Ce dernier qui est une considéré par le FBI comme « une étoile montante » dans la famille Gambino, a des liens très étroits avec des familles de Cosa Nostra en Sicile et avec le clan Inzerillo. En faisant ce choix, la famille Gambino, voulait redevenir une organisation criminelle secrète, travaillant dans l’ombre et restant sous le radar des autorités. En Juin 2013, des rumeurs circulaient comme quoi Frank Cali était devenu le nouveau Parrain de la famille Gambino, remplaçant Domenico Cefalu, se sentant trop âgé pour ce poste. Mais à la surprise générale, Frank Cali refusa d’être le nouveau Boss de la famille mafieuse pour éviter d’être persécuté par le FBI (Cf. Frank Cali refuse d’être le nouveau Boss de la famille Gambino). A ce jour, la famille Gambino est toujours dirigée par Domenico Cefalu, avec comme Underboss Frank Cali. Mais le Parrain de la famille Gambino voulait trouver une solution pour éviter d’avoir des problèmes avec la justice.

De nos jours, la plupart des membres de la Cosa Nostra, décident de collaborer avec la justice pour éviter d’aller en prison et certaines de leurs informations peuvent être dévastatrice pour une « famille ». D’après plusieurs agents du FBI, Domenico Cefaluc et Frank Cali veulent redevenir une famille cloisonnée à l’image de la famille Genovese ou très peu d’informations circulent à son sujet. Ils veulent avec l’aide de la faction sicilienne, redevenir une organisation secrète, loin de l’image qu’avait pu laissé John Gotti quand il était devenu le Parrain de la famille Gambino. D’après Jerry Capeci, un expert de la Mafia Italo-Américaine aux Etats-Unis, Domenico Cefalu et Frank Cali ont décidé de nommer un panel de sécurité regroupant trois capitaines, considérés commé étant les plus fiables de « la famille ». La famille Gambino est composée de plus de 200 membres ainsi que des milliers d’associés (cf.La Cosa Nostra qui se porte bien). Les soldats de la famille sont gêrés par une vingtaine de capitaines ayant sous leurs ordres une dizaine de membres initiés. Le rôle du panel de sécurité est de servir de relais entre les différents capitaines et soldats de la famille Gambino et sa hiérarchie. Les trois hommes qui ont été sélectionné par Domenico Cefalu et Frank Cali sont considérés par le FBI comme étant des membres ayant fait preuve d’une grande loyauté ces dernières années envers la famille Gambino. De cette manière, Domenico Cefalu et Frank Cali auront que des contacts très limité avec les autres membres de la famille mafieuse et passeront directement leurs ordres par les trois capitaines du panel. Avec ce système, le Parrain de la famille Gambino limite considérablement les risques de se faire enregistrer par des membres de « sa famille » et surtout de se faire arrêter. Une technique qu’avait utilisé pendant des années Vincent « The Chin »Gigante l’ancien Boss de la famille Genovese (cf.Rita Gigante : la fille du « oddfather »). Ce dernier passait directement ses ordres à des « Street Boss » qu’il avait nommé pendant ses années à la tête de la famille mafieuse. Le FBI était tellement déstabilisé par ce système, qu’il avait inculpé Anthony « Fat Tony »Salerno dans le procès de « la Commission« . Il pensait que ce dernier était le Boss de la famille, il se trompait. Le panel de sécurité de la famille Gambino est composé de :

Anthony Gurino agé de 70 ans, il fut intronisé dans la famille Gambino au début des années 1990. Au fil des années, Anthony Gurino s’imposa très rapidement dans la faction Sicilienne. Inculpé seulement deux fois par la justice Américaine, il passe près de 10 ans derrière les barreaux et d’après le FBI purgea sa peine « comme un homme ». Il est surtout connu des autorités pour sa volonté à ne jamais coopérer avec le gouvernement (Il fut condamné deux fois pour entrave à la justice) mais surtout pour ramener beaucoup d’argent à la famille Gambino.  Sa dernière condamnation remonté à 1993. A cette époque, il avait été condamné à 8 ans de prison en Floride pour avoir essayé de blanchir des millions de dollars pour la famille Gambino.
Joseph « Sonny » Juliano, d’origine Sicilienne, Joseph Juliano est un capitaine de la famille Gambino connu gérer ses activités sous le radar du FBI. Sa seule condamnation remonte à 2003, ou il avait plaidé coupable de tentative de corruption. La justice Américaine déclara que Joseph Juliano avait employé près de 90 personnes illégalement pour tenir près de 30 salons de jeux qu’il gérait dans New-York. Il fut condamné à 2 à 4 ans de prison à purger dans une prison d’État.
John Gambino, âgé de 73 ans, il a été initié dans la famille Gambino en 1975. D’origine Sicilienne, il était connu par le FBI pour avoir été impliqué avec ses frères Rosario et Joseph dans un important trafic d’héroïne au début des années 1980 avec Cosa Nostra en Sicile. Condamné au début des années 1990 à une peine de 15 ans de prison pour trafic de drogue, il fut libéré en Octobre 2005, mais sa santé commença à décliner. Mais ses problèmes, ne l’empêcha pas de gérer la famille Gambino avec deux capitaines  Daniel Marino et Bartolomeo « Bobby » Vernace au début de l’année 2008 jusqu’à la nomination de Domenico Cefalu en tant que Parrain de la famille Gambino en 2011. Il est en autre l’oncle de Frank Cali.

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PS de Fabrice Rizzoli : voilà le type enregistrement que les mafieux ne veulent plus donner au FBI 🙂

John Gotti enregistrement

La dure réalité des membres de la Cosa Nostra – Partie 2

James Tartaglione

James Tartaglione

James Tartaglione était un ancien « capitaine » de la famille Bonanno qui en 2003 décida de collaborer avec la justice. Lors d’un procès contre plusieurs membres de La Cosa Nostra, il expliqua en détail les différences que pouvaient avoir certains membres de la mafia. « Il y a des personnes qui sont initiés dans la Cosa Nostra qui sont très intelligentes et qui gagnent beaucoup d’argent. Ils savent comment rapporter des millions de dollars à la famille. La plupart d’entre eux gèrent des entreprises légales. Ensuite, vous avez les « durs », qui une fois sortie de prison, pourrait tuer une personne sur une simple demande de leur supérieur » déclara James.

Il n’est pas évident pour les autorités de savoir combien touche un soldat ou un capitaine d’une famille de La Cosa Nostra. La plupart cache leurs revenus pas seulement aux autorités fiscales qui pourraient saisir une partie de leurs biens mais le plus souvent à leur propre famille mafieuse 🙂. Les familles de La Cosa Nostra sont très hiérarchisées et marche de façon pyramidale. Un simple « associé » doit verser un pourcentage de ses bénéfices à son supérieur direct qui est souvent un « soldat » de la famille. Ce dernier, doit rendre des comptes en versant lui aussi un pourcentage de ses revenues à son « capitaine », qui ce dernier après avoir accumulé tout l’argent, donne une partie à la hiérarchie de la famille. Le pourcentage des bénéfices que doit reverser un membre de La Cosa Nostra n’est pas vérifiable, cela varie d’une famille à une autre. Les parrains de chaque famille touchent une prime de Noël de chacun de leurs membres. Paul Castellano qui était le Boss de la famille Gambino dans les années 1980, réclamait 10 000 dollars à chacun de ses 20 capitaines. John Gotti n’exigeait « que » 3 000 dollars.

Joseph DeFede

Joseph DeFede

Joseph DeFede ancien « Acting Boss » de la famille Lucchese de 1994 à 1998 décida de collaborer avec la justice, car Vic Amusso le Boss en exercice avait exigé à chacun de ses membres, de mettre 1 000 dollars tous les mois dans le « coffre » de la famille. L’argent récolté allait servir pour payer les avocats ou les frais de justices des membres inculpés par la justice. Il témoigna lors d’un procès qu’il touchait plus d’un million de dollars par an en étant « Acting Boss » de la famille Lucchese. En décembre 2003, Vincent Basciano qui venait d’être nommé « Acting Boss » par Joseph Massino (Une nouvelle hiérarchie pour la famille Bonanno : Partie 1) discuta avec Anthony Urso et James Tartaglione. Vincent Basciano déclara : « Comme j’ai dis à Tony (Anthony Urso), je vais pas taxer les membres qui font le « boulot » (sous-entendais, qui exécutait les contrats). Je laisse les « Salariés » de la famille me reverser une partie de leur argent« . James Tartaglione souligna lors de cette soirée, qu’il fallait des gens avec des compétences différentes pour former une famille unie : « Vous avez besoin de choses différentes pour faire une bonne « soupe » déclara t-il.

Carmine Russo et Elio Albanese sont deux « soldats » de la famille Genovese. Les deux hommes étaient connus des autorités comme des « voleurs professionnels ». Carmine Russo vivait encore chez sa mère dans Mulberry Street. Mais malgré tout l’argent récolté, les deux mafieux avaient du mal à joindre « les deux bouts ». Pour eux tout était bon pour gagner de l’argent. Lors du 04 juillet, fête nationale aux États-Unis, Carmine Russo et Elio Albanse vendait à des personnes des feux d’artifice. Mais leurs petites escroqueries ne durèrent que quelques années. Carmine Russo fut arrêté et condamné à 57 mois de prison dans un pénitencier fédéral. Le juge le condamna aussi à une amende de 7 500 dollars. Mais Carmine Russo faisait face comme à son habitude à de grosses difficultés financières et proposa au juge de payer son amende en plusieurs fois, à hauteur de 50 dollars tous les mois.

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Mafias.fr dans la Croix

Ilda Boccassini : la juge qui a fait plier Berlusconi

Silvio Berlusconi vient d’être condamné à sept ans de prison, assortis d’une interdiction à vie d’exercer un mandat public. 

Voir antimafia sur le petit énervé de la mafiaElle est connue sous l’appellation d’« Ilda la rouge », soi-disant en raison de sa chevelure rouquine. Mais le surnom ne trompe personne. Il fait partie des insultes classiques de « communiste » ou « juge rouge » à l’encontre des magistrats italiens aussi jusqu’au-boutistes qu’incorruptibles, qui œuvrent au sein d’une justice réellement indépendante du pouvoir politique.

Ilda Boccassini, 63 ans dont 33 ans de carrière de procureur, est de cette veine-là. Ce qui lui vaut aussi d’être appelée « la dame de fer de la justice italienne ».

Silvio Berlusconi et la corruption

Depuis plus de deux ans, la magistrate près le tribunal de Milan poursuit Silvio Berlusconi pour abus de pouvoir et prostitution de mineure dans le cadre du procès Rubygate, du surnom de la mineure qui participait moyennant finances aux soirées « bunga-bunga » dans la villa du Cavaliere.

C’est elle qui a requis la peine de prison ferme (sept ans) assortie d’une interdiction à vie d’exercer toute fonction publique à l’encontre de Silvio Berlusconi – peine que la présidente du tribunal Giulia Turri a prononcée ce lundi 24 juin. Ces condamnations ne seront effectives qu’une fois toutes les voies de recours possibles auront été exercées, et à 76 ans, le Cavaliere pourrait échapper à la prison ferme du fait de son âge.

Mais Ilda Boccassini est surtout réputée pour sa lutte contre la corruption. Et à ce titre, depuis une vingtaine d’années, elle instruit les dossiers impliquant Silvio Berlusconi, ses proches collaborateurs et sa nébuleuse d’entreprises qui valurent nombre de condamnations au chef de la droite italienne – même si en raison des prescriptions et recours, aucune n’a été définitive. Pas étonnant donc que l’ancien président du conseil voie rouge quand on évoque le nom de la magistrate qui le traque depuis si longtemps.

En guerre contre les mafias

« Ilda Boccassini est l’ennemi juré de Silvio Berlusconi. Lorsqu’il était président du conseil en 2001, il s’était fait fort de lui supprimer l’escorte policière affectée aux magistrats exposés, pour faire des économies », rappelle Fabrice Rizzoli. Dans son Petit dictionnaire énervé de la mafia (1), ce politologue explique que si Silvio Berlusconi ne peut être qualifié de mafieux, il s’est bel et bien rendu complice d’organisations mafieuses. Son bras droit et créateur du parti Forza italia (devenu Peuple des libertés), Marcello Dell’Utri, fut d’ailleurs condamné pour « concours externe en association mafieuse ». la suite

La dure réalité des membres de la Cosa Nostra – Partie 1

Salvatore LoCascio et Richard Martino

Salvatore LoCascio et Richard Martino

Richard Martino s’habille en Hugo Boss, porte des chaussures Prada et conduit une Berline Mercedez Noire. Ils possèdent plusieurs maisons dans les villes d’Harrison et Southampton dans l’État du New-Jersey. Il a passé les dix dernières années à gérer des entreprises de communications. Grâce à ses talents, il gagna près de 100 millions de dollars en quelques années. D’après certains médias, Richard Martino, gagnerait à peu près 10 millions de dollars net par an. John Setaro n’a pas terminé ses études et il gérait il y a encore très récemment un fast-food dans New-York. Il porte généralement des vêtements soignés mais assez décontractes. Il vit dans une modeste maison dans le quartier de Franklin Square à New-York. D’après les autorités, ses revenus n’excèdent pas plus de 2400 dollars par mois. Richard Martino et John Setaro ont tous les deux un point commun, ils sont des membres initiés de la famille Gambino. Ceci montre une chose assez frappante dans la Cosa Nostra. Certains membres gagnent des millions de dollars avec le racket ou en contrôlant des entreprises légitimes et d’autres ont du mal à terminer les fins de mois et sont très souvent endettés. Dans plusieurs films basés sur la mafia, les gangsters sont toujours bien habillés, avec plusieurs bijoux aux doigts. Mais dans la réalité, cela est différent. La plupart des membres initiés de La Cosa Nostra, ont du mal à payer leurs impôts, ou même de faire un plein de course. Une des règles de la Cosa Nostra stipule qu’un membre doit reverser un pourcentage de ses bénéfices à ses supérieurs. D’après certains journalistes, plusieurs « soldats » ont déjà était obligé d’emprunter à des usuriers pour pouvoir rendre hommage à leur « capitaine ». « Vous savez, il n’y a pas beaucoup d’avantages sociaux à être un membre de la Cosa Nostra, les heures sont longues et il y un grand risque de terminer un jour ou l’autre en prison pendant des années » déclara Gerald L. Shargel l’avocat de la famille Gotti. Pour plusieurs experts, la Cosa Nostra est répartie en deux groupes : Les « Salariés » et « les Gros Bras« . Les premiers, généralement sont des criminels à col blanc et gagnent énormément d’argent grâce aux rackets des entreprises. Les deuxièmes, sont utilisés par les familles mafieuses pour récupérer de l’argent aux mauvais payeurs ou exécuter des contrats. Pour les procureurs fédéraux, Richard Martino est un « Salarié« . Très vite il s’associa avec Salvatore LoCascio (Fils De Frank Locascio, ancien consigliere de John Gotti) un capitaine de la famille Gambino dans l’ouverture d’un site pornographique. Le plan était simple, les visiteurs payaient avec leur carte de crédit pour avoir accès à du contenue pornographique, mais le site prélevait un abonnement tous les mois sans que la plupart des consommateurs ne soient au courant. Cette escroquerie rapporta des centaines de millions de dollars à la famille Gambino. Ils escroquèrent aussi de nombreux clients ayant des forfaits téléphoniques en les faisant s’inscrire à des « services premiums » qui leur donnaient accès à différents services (horoscope, site pornographique etc…). En 2004, Richard Martino fut inculpé de racket fédéral, et fut condamné en 2006 à 9 ans de prison. Sa date de sortie est programmée au 02 août 2014. Pete Savino était un ancien associé de la famille Genovese qui décida de collaborer avec la justice. Pour le FBI, ce dernier était un criminel à col blanc ou un « Salarié » . Il était le patron d’une entreprise d’installation de fenêtre à New-York. De 1978 à 1990, Pete Savino était à la tête d’une escroquerie qui rapporta des centaines de millions de dollars à la famille Genovese. Cette dernière contrôlait l’installation des doubles vitrages thermiques dans tous les projets de logement à New-York et elle facturait directement à la New York Housing Authority, une agence gouvernementale qui fournit des logements pour des résidents à faible revenu. Au début des années 1990, grâce à son témoignage, plusieurs membres de la Cosa Nostra furent inculpés. Dans les rapports du FBI, John Setaro est considéré comme un des « Gros Bras » de la famille Gambino. Dans une conversation enregistrée par le FBI, John Setaro déclarait qu’il détestait son travail de « bookmaker » en ajoutant que s’il allait en prison, c’était essentiellement à cause de son travail d' »usurier » et de « dur à cuire ». D’après plusieurs journalistes, il aurait participé au meurtre de Thomas et RoseMarie Uva en 1992 (Voir Article : Thomas et RoseMarie Uva). En 2007, il plaida coupable d’extorsion et fut condamné à 41 mois de prison.

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Mafias.fr, France 2 : le Quebec rongé par a mafia

Aprés l’arrestation du maire de Montréal, nous publiions à nouveau l’ITV de l’auteur du Petit Dictionnaire Enervé de la Mafia sur la mafia au Canada (cf.Moomba! Extermination suite et fin?). L’ITV de France 2 a eu lieu dans les locaux d’Ethicando 6 rue de la grange aux Belles 75010 Paris où on pouvait déguster des produits des coopératives sociales et solidaires sur des terres confisqués aux mafieux.

Vite, le local des gangsters canadiens doit devenir un centre d’accueil pour les jeunes en difficultés des quartiers tenus par les Crips. VITE, le Canada peut le faire!

 

Quand un membre de la Cosa Nostra se suicide

Voir La Cosa Nostra dans le Petit dictionnaire énervé de la mafia... et de l'antimafia

Nicholas "Nicky Skins" Stefanelli

En 2010, Nicholas « Nicky Skins » Stefanelli un « soldat » de la famille Gambino qui faisait partie de l’équipe d’un capitaine très respecté Nicholas « Little Nicky » Corozzo (cf. Un boss de La Cosa Nostra se livre au FBI) est arrêté avec son fils pour trafic de drogue. Face à l’éventualité de passer de nombreuses années derrière les barreaux et pour protéger son fils de toute inculpation, Nicholas « Nicky Skins » Stefanelli décida de collaborer avec le FBI. Pendant deux ans, il aida les autorités en enregistrant des membres de différentes familles de La Cosa Nostra (Cf. Joey Merlino veut se retirer de la Mafia). Nicholas « Nicky Skins » Stefanelli faisait du bon boulot, et le FBI voulait maintenant que ce dernier témoigne dans un procès contre le boss de la famille Pratriarca, Luigi Manocchio mais aussi contre le boss de la famille de Phliadelphie Joseph Ligambi. Mais avant que Nicholas « Nicky Skins » Stefanelli ne puisse témoigner devant ses anciens « associés » dans un tribunal, ce dernier se suicida. Le 26 Février 2012, à l’Hôtel Renaissance Meadowlands à Rutherford dans le New-Jersey, le corps sans vie de Nicholas « Nicky Skins » Stefanelli fut retrouvé par sa propre fille (cf.Mafia et téléréalité). « Elle nous a appelé pour nous signaler que son père était inconscient dans son lit. Elle était hystérique, elle pleurait, elle criait. Elle n’arrêtait pas de dire qu’il ne respirait plus. Nous avons alors immédiatement appelé le 911 » déclara le gérant de l’hôtel. Son décès était dû selon les médecins à une sur-dose de médicament. « Il est mort paisiblement, il n’y aucune trace d’effraction ou de bagarre » déclara un des policiers.

Voir le blog des méchants garçons italo-américainsDeux jours avant son suicide, un associé de la famille Gambino, Joseph Rossi Sr fut retrouvé abattu de plusieurs balles dans son entreprise situé dans le New-Jersey (cf. Violence programmée). José Luis « Lucky » Rivera fut arrêté pour ce meurtre et il désigna son complice en la personne de Nicholas « Nicky Skins » Stefanelli. Ce dernier tenait Joseph Rossi Sr responsable d’avoir été obligé de collaborer avec la justice. En effet, Joseph Rossi Sr avait selon certaines rumeurs commencé à donner des informations au FBI, après son arrestation pour vente illégale de machines à sous en 2009. Pour s’en sortir, il avait commencé à orienter la police sur le trafic de drogue qu’organisait Nicholas « Nicky Skins » Stefanelli et son fils depuis quelques années. Quelques jours avant son arrestation, le FBI voulait emmener Nicholas « Nicky Skins » Stefanelli dans un endroit sécurisé pour le protéger de ses anciens « collègues » mafieux, mais il était déjà trop tard. « Je pense qu’il était très gêné de parler contre des membres de La Cosa Nostra » déclara un agent du FBI. D’après le New York Post, Nicholas « Nicky Skins » Stefanelli avait payé ses funérailles quatre jours avant son suicide. « En coopérant pendant deux ans, il se sentait coupable et avait décider de mettre fin à ses jours. Mais d’abord il voulait se venger de la personne qu’il tenait pour responsable de tous ses problèmes » déclara un agent du FBI. Pour sa fille, son père n’était pas une « balance ». « Il leur a fait croire qu’il allait témoigner contre ses anciens amis, mais jamais il n’aurait fait ça. Mon père n’aurait pas pu faire ce genre de chose, c’est quelqu’un de fidèle. Il nous a jamais parlé de sa « deuxième » famille, pour moi ce n’est que que des rumeurs« . Mais d’après le FBI, Nicholas « Nicky Skins » Stefanelli faisait du bon travail « On a beaucoup d’heures d’enregistrement de certains mafieux, il avait vraiment fait du bon travail. Vous savez c’est pas évident pour des gars comme Nicholas Stefanelli. Ils ne sont pas heureux, ils ont l’impression que du jour au lendemain tout s’écroule autour d’eux » déclara un agent du FBI.

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Rita Gigante : la fille du « oddfather »

Voir La Cosa Nostra dans le Petit dictionnaire énervé de la mafia... et de l'antimafia

Vincent Gigante

Rita Gigante est la fille du célèbre parrain, Vincent « The Chin » Gigante, « Parrain » officiel de la famille Genovese (cf. La Cosa aux Etats-Unis). Son règne dura plus de 24 ans, de 1981 à 2005. Pendant cette longue période, le boss de la famille Genovese inventa un stratagème pour éviter toutes poursuites pénales. Il commença à jouer la comédie en 1969, Vincent Gigante risquait une lourde peine de prison pour corruption et il l’évita en feignant la maladie mentale. Les différents psychiatres du gouvernement étaient tous d’accord pour dire que Vincent Gigante était « schizophréne« , qu’il était atteint de « démence », de « psychose« , et d’autres troubles d’ordre psychiatrique. Même quand il n’était pas inculpé, Vincent Gigante préparait ses futurs mise en accusation. Surveillé en permanence par le FBI, il sortait de chez lui et déambulait dans les rues de New-York. Il était habillé en peignoir et d’un pyjama accompagné par ses gardes du corps pour arriver jusqu’à son club social le « Triangle Civic Improvement Association ». Pendant ses réunions, il parlait toujours à voix basse et il avait ordonné aux membres de la famille Genovese de ne jamais prononcer son nom mais seulement de toucher leur menton pour parler de lui. Il utilisa aussi plusieurs fois sa famille (sa mère, sa femme et ses enfants) dans ses différentes sorties.

Voir "La Cosa Nostra" dans le petit dictionnaire énervé de la mafia

Peignoir connection

Sa fille Rita Gigante décida de raconter sa vie au quotidien avec son père, parrain d’une famille de la Cosa Nostra (cf. La Cosa Nostra se porte bien)la plus puissante des États-Unis. Elle écrivit un livre à succès (The Godfather’s Daughter: An Unlikely Story of Love, Healing, and Redemption) et expliqua comment son père feignait sa maladie mentale. « Mon père était un brillant acteur. Et par la force des choses, je fut entrainé dans son univers« . Dans son livre, elle raconta une scène qui s’était déroulé en Septembre 1983. A cette époque, son père logeait dans un petit appartement si sombre qu’elle appelait « le donjon« . Assis sur le canapé dans son salon, Vincent Gigante lui demanda : « Rita, viens marcher avec moi« . « Je savais qu’il voulait que je fasse une promenade avec lui dans le parc. Quand mon père me demandait de marcher avec lui, cela signifiait qu’il voulait aller dans son club social pour parler affaires et surtout pour se montrer devant le FBI« . Avant de partir, il se changeait, retirait son pantalon et sa chemise pour enfiler un vieux peignoir en velours noir qu’il avait gagnait dans un casino à Las Vegas. Il n’oubliait pas non plus de se décoiffer et d’enfiler un vieux béret. La scène était presque surnaturelle, dans les rues de New-York, Vincent Gigante le boss de la famille Genovese se promenait en peignoir de bain aux bras de sa fille. « Une fois dehors, il commençait à traîner des pieds et à tituber. Mon père avait en quelques secondes changé de comportement. Devant moi, mon père qui était si puissant, était devenu un vieillard sénile, il était devenu fragile« . Elle continuait à raconter les détails de sa promenade : « Alors qu’on était en train de marcher, il n’arrivait plus à se tenir debout et il était sur le point de tomber. C’est alors que je devais lui tenir le bras pour faire semblant de le rattraper« . Par moment, il commençait à marmonner un charabia incompréhensible. Vincent Gigante pensait qu’il était enregistré et filmé en permanence par le FBI. Lors de cette sortie, il s’arrêta devant un parcmètre et commença à lui parler. « Nous allons faire une promenade, tu veux venir avec nous parcmètre?« .
En 1990, Vincent Gigante fut accusé par le gouvernement de racket et d’assassinat mais il fallut attendre 1997 avant qu’il ne soit jugé. Pendant cette période, les différents avocats de Vincent Gigante appelèrent plusieurs témoins pour démontrer que leur client était « fou » et « inapte« à être jugé. Mais dans les années 1990, de nombreux membres de La Cosa Nostra avaient décidé de collaborer avec la justice. La plupart avait démontré que Vincent « The Chin » Gigante était totalement sein d’esprit et qu’il contrôlait d’une main de fer la famille Genovese. L’un des mafieux à avoir révélé cette supercherie fut Salvatore Gravano l’ancien underboss de la famille Gambino. Dans son livre « Le Repenti » de Peter Maas, Salvatore Gravano avait assisté à une réunion officielle de la « Commission ». Il raconta : « Vincent Gigante était arrivé en peignoir et en pyjama avec une barbe de 4 à 5 jours. Il avait l’air vraiment crado« . Pendant cette réunion, John Gotti avait prétexté que la famille Genovese n’avait plus initié de membres depuis très longtemps. Vincent Gigante lui répondit calmement « Le moment venu, je procéderai aux changements nécessaires dans ma famille. Je te remercie de te soucier de nous, mais je le ferai quand je serai prêt« . Pour Salvatore Gravano, Vincent « The Chin » Gigante avait bien toute sa tête et la comédie qu’il jouait auprès du FBI marchait parfaitement. En effet, lors du procès de la « Commission » intenté par Rudolph Giuliani, ancien procureur fédéral et futur maire de New-York contre les Boss des cinq familles de La Cosa-Nostra en 1985, Vincent Gigante n’avait pas été inculpé. Ce fût son « underboss » Anthony « Fat Tony » Salerno qui le fut à sa place. Vincent Gigante jouait tellement bien la comédie, que le FBI pensait qu’Anthony « Fat Tony » Salerno était le Boss de la famille Genovese, mais il se trompait.

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Vincent Gigante en peignoir dans New-York

 En 1997, Salvatore Gravano qui était toujours dans le programme de protection des témoins, scella le sort de Vincent Gigante lors de son procès. Son témoignage fut confirmé par Alphonse « Little Al’ D’Arco, l’ancien « acting boss » de la famille Lucchese et par l’ancien underboss de la famille de Philadelphie, Phil Leonetti. Finalement le jury le déclara coupable de racket et le condamna à 12 ans de prison dans un pénitencier fédéral. En 2002, alors qu’il était emprisonné, il fût de nouveau condamné pour racket et obstruction à la justice, après avoir avoué avoir mentit pendant plusieurs années à la justice sur son état mental. En 2005, sa santé commença à décliner et il mourra dans un hôpital fédéral à Springfield dans le Missouri, il avait 77 ans.
Depuis la mort de son père, Rita Giganta avoua publiquement son homosexualité (cf. Mafias et différences) et admit même que son père lui avait donné son consentement de l’au-delà ». Rita Gigante exerce le métier de « guérisseuse » et prétend être contact avec les « morts » dont son père. « Il va bien et il aime ma fiancée (Bobbi Sterchele)« . Rita Gigante confia qu’elle avait jamais parlé ouvertement de son homosexualité avec son père quand il était encore vivant, mais qu’au fond de lui « il avait compris« . « Mon père était quelqu’un de très intelligent, j’ai toujours pensé qu’il aurait pu être PDG d’une grande entreprise« . Rita Gigante à même prévu de se marier et de fêter son mariage avec toute sa famille. « Ma famille est aux anges, elle voit comment je suis heureuse et c’est le principal« .

Par Xavier Blondel + A.S (wiseguy.overblog.com / www.facebook.com/wiseguyblog)

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Mafia et téléréalité

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Mob wives

Anthony « TG » Graziano est connu depuis des années par le FBI comme un membre important de la famille Bonanno (cf. Fête des mères 2004 : le boss fait tuer son fils).  Il occupe depuis 2001 le poste de « consigliere » (cf. Montréal…). Mais depuis quelques temps, Anthony fait fasse à de multiples problèmes. Condamné en 2003 à 20 ans de prison pour racket et complot pour assassinat, il est libéré en 2011 pour raison de santé.
Pendant son incarcération, sa fille Renée Graziano fut l’héroine d’une série tv « Wives Mob » qui suit la vie de femmes dont leur famille ont des liens avec la Cosa Nostra américiane. Son ex petit ami Hector Pagan apparu d’ailleurs plusieurs fois à l’écran. Hector était un « associé » de la famille Bonanno. Attrapé pour trafic de drogue, il devient informateur pour la DEA afin d’éviter une peine de 50 ans de prison. C’est donc pour alléger sa peine, qu’il porta un micro et enregistra son beau-père et d’autres hauts responsables de la famille Bonanno lors de plusieurs réunions ou Anthony essayait de récupérer une dette de jeu de plus de 150 000 $ ce qui le renvoya en prison pour 19 mois en Avril 2012. Il provoqua aussi l’arrestation de plusieurs autres membres comme Vincent « Vinny Tv » Badalamenti et Nicholas « Nicky Mouth » Santora considérés respectivement comme l’acting boss et underboss des Bonanno.

Anthony « TG » Graziano a tout fait pour être distant de sa fille et de la série. Sa fille Renée disait même qu’elle n’avait plus de contact avec son père depuis le lancement de l’émission… Mais cela en était trop pour la famille Bonanno qui décida de « dépouiller » Anthony Graziano de toutes ses responsabilités et de tous ses droits. « Cela ne veut pas dire non plus qu’il ne sera plus actif, par contre cela veut dire que certains membres ne traiteront plus avec lui » dit un officier de police. Mais une perte de responsabilité signifie automatiquement une baisse non négligeable de revenu. Un procureur fédéral spécialisé dans les affaires sur la mafia allant même jusqu’à dire que cela était une sanction terrible pour un « affranchi »et que parfois un tel coup pouvait donner raison a un mafieux de « retourner sa veste », de collaborer avec la justice…

Par Xavier Blondel

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