Articles avec le tag ‘Etat’
Ben Laden mort : le 11 septembre va t-il continuer à profiter aux mafieux?
Ben Laden est mort, les Etats-Unis vont pouvoir concentrer leur efforts sur le crime organisé, la corruption, le blanchiment et la fraude…
Retour sur ce 11 septembre qui profitent aux mafieux. Dans un billet précédent (cf. La Cosa Nostra se porte bien), on pouvait noter que la mafia italo-américaine était une mafia dynamique. Une des raisons de son pouvoir serait la focalisation (excessive?) des services de sécurité américains sur le terrorisme au détriment de la lutte contre le crime organisé. Dans un autre billet, (cf. Mafias : ancrage local, pouvoir transnational), une chercheuse faisait aussi le même constat notamment depuis le 11 septembre (une théorie soutenue aussi par Jean François Gayraud). Effectivement, depuis le 11 septembre 2001, les effectifs destinés à la lutte contre le crime organisé au profit de la lutte anti-terrrorisme ont fondu comme neige au soleil.
Le pire serait de se rendre compte que la menace terroriste, en particulier celle d’Al Quaida ne serait celle qu’on croit. Je ne peux résister à vous proposer cette vidéo de 8 minutes montrant l’expert Alain Chouet (ancien de la DGSE et spécialiste du Moyen Orient) exprimer avec verve sa version des faits devant le Sénat : un bijou.
Ex-chef de la DGSE: "Al Qaida est mort en 2002"… par ReOpen911
Catturandi contre latitanza : état de droit contre impunité
Un très bon reportage de Marc Dana sur l’équipe des Catturandi (le livre) qui traque les mafieux en cavale. Mettre fin à la latitanza des mafieux est très important il fait baissé le niveau d’impunité. En outre, chaque jour passé en dehors d’une prison permet aux mafieux d’accroitre leur consensus social (cf. Arrestation du « boss » Tegano et du consensus social). Les soldats se baladent dans les cafés et disent « regardez ces idiots de flics pas capables d’attraper un homme seul de 60 ans… et qui n’a rien fait… » La plus longue latitanza est celle de Bernardo Provenzano, 43 ans, (cf.L’arrestation du chef de la mafia : une victoire à point nommé). Dans cette vidéo, on peut voir l’arrestation de Francesco di Fresco (cf.Le cercle se ressère autour de Matteo Messina Denaro).
PS : Encore bravo Marc mais cela fait 10 fois que je te répète qu’on dit pas La Cosa Nostra (mafia italo-américaine) mais Cosa nostra sans article défini 🙂
Bon visionnage:
La caravane passe et la mafia trépasse
La caravane antiamafia partie d’Italie passe en France sous la direction du festival transméditéranée, à Bastia (Corse Matin), à Grasse et à Marseille puis se rendra en Suisse...
A Marseille, samedi 16 avril, le programme suivant
Centre Culturel Louis Aragon
Septême les Vallons
9h30 Ouverture Paul EUZIERE, Président du Festival TransMéditerranéeTable ronde 1 : l’expérience française et italienne
Modérateur Fabrice Rizzoli, docteur en sciences politiques, secrétaire général de « l’Observatoire Géopolitique des Criminalités » et représentant de FLARE (Freedom Legality And Right in Europe)
Maria Ferrucci, maire de Corsico dans la province de Milan Mario Vaudano, Fonctionnaire de l’OLAF Office de la Lutte Anti Fraude de la Commission Européenne, ancien magistrat italien
Alessandro Cobianchi, juriste, ARCI
Déjeuner
Table ronde 2 : Le renforcement des contrôles, le rôle des élus, les perspectives, l’éducation à la citoyenneté »
Fabrice Rizzoli, FLARE-OGC « le phénomène des infiltrations mafieuses au sein des collectivités territoriales et la loi sur la dissolution »
Pierpaolo Romani, Coordinateur National d’Avviso Pubblico
Paul Euzière, Président du FTM, auteur, collaborateur à « La Pensée » et « Recherches Internationales »
Conclusion
20h30 Projection Débat de « Fortapacs » de Marco Risi
Puis départ pour la Suisse :
Interview RFI : le crime organisé menace l’ordre mondial
Mardi 29 mars, dans le cadre de l’émission Allô Bruxelles Jean-François Cadet interviewait votre serviteur car le Parlement européen organisait mardi 29 et mercredi 30 mars 2011 un séminaire consacré aux crimes organisés. Selon l’Organisation des Nations unies et certains eurodéputés la menace de la mafia est sous-estimée en Europe. Or elle est partie intégrante des sociétés, elle est même le principal risque de désordre mondial selon l’ONU.
Article mafia et politique
Vous pouvez acheter l’article paru dans la revue Grande Europe (documentation française) et qui traite de l’emprise de la mafia sur le monde politique en Italie (rubrique Focus cliquez)
Résumé :
Les relations entre le pouvoir italien et la mafia (ou plutôt les mafias : Cosa Nostra en Sicile, ‘Ndrangheta en Calabre, Camorra en Campanie, Sacra Corona dans les Pouilles) atteignent un degré d’intrication inquiétant. « Etat dans l’Etat », dotée de son propre ordre fondé sur une « violence programmée » qui lui permet de régner sur des pans entiers du territoire, la mafia est parvenue à infiltrer les pouvoirs publics via, par exemple, les scrutins électoraux et la corruption. L’attitude du pouvoir politique est parfois ambiguë : impliqué dans certains cas pour complicité avec la mafia, certains responsables, jusqu’aux plus hautes sphères, ont coopéré de près ou de loin avec ce pouvoir occulte. En outre, en ne luttant pas efficacement contre la perception du pizzo (impôt perçu par les « soldats » de la mafia) ou encore contre les écomafias qui ont fait du recyclage des déchets une activité aussi lucrative que le trafic de drogue, les autorités ont baissé la garde, exception faite de quelques élus qui paient de leur vie, leur refus de collaborer avec l’organisation criminelle. Pour sa part, la justice italienne, soutenue par la commission parlementaire anti-mafia, a déclaré la guerre à la mafia depuis plusieurs décennies (1962) : de nombreuses dispositions juridiques (par exemple, la loi de 1982 sur le délit d’association mafieuse, la réintroduction des biens confisqués à la mafia dans le circuit légal à des fins sociales en 1996), le recours aux « repentis » (anciens mafieux), un vigoureux soutien aux initiatives de la société civile ont permis d’enregistrer certains succès. S’ajoute à cela, la prise de conscience de la dimension européenne du problème par les autres États membres de l’Union européenne…
… cliquez pour la suite : Italie. L’emprise de la mafia sur le monde politique
Cinémafia à Paris le 22 janvier
Le 22 janvier à 10h, le ciné club Anteprima qui n’en est pas à son coup d’essai (cf. Antimafia à Paris : le 22 mai hommage à Giovanni Falcone organise la projection du Film Fortapsc’ au cinéma du Panthéon, 13 rue Victor Cousin 75005 Paris.
Le film relate l’histoire d’un journaliste assassiné par la Camorra (cf. Les clans de la Camorra en recomposition). Il semble bien montrer l’émergence d’un bourgeoisie mafieuse (cf.300 arrestations : voir article du Figaro) fait de mafieux, de politiciens et d’entrepreneurs qui s’approprient les fonds publics destinés à la reconstruction des suites du tremblement de terre d’Irpina (3 000 morts)
En outre, le film démontre que le combat contre mafia n’est pas réservé aux services d’enquête. En effet, la société civile dont les journalistes font partie peut se saisir du problème et faire sa part.
C’est ce que fait Anteprima, mafias.fr, Reporter Sans frontières, la maison des journalistes en acceuillant des journalistes menacés dans leur pays et c’est ce que fait l’ONG Flare, le premier réseau de la société civile contre contre le crime organisé (cf. Lobbying antimafia à Bruxelles)
La bande annonce
Fortapàsc / Bande-Annonce
envoyé par LE-PETIT-BULLETIN. – Court métrage, documentaire et bande annonce.
Flare à la journée européenne contre la corruption
December 9 is the International Anti-Corruption Day, designated by the UN General Assembly in 2003. December 10 is the Human Rights Day, celebrated annually across the world.
Despite the distance that only apparently separates the two commemoration days, we intend to show the chain rings that link illegality, brought about by organised crime syndicates, with corruption and violations of basic human rights.
On December 9 we intend to open a focus on a particular countermeasure that can reveal to be very efficient in the fight against organised crime. The countermeasure entails the confiscation of criminal assets and the use of them for social purposes. Such procedure took the form of a law in Italy since 1996 and it proved to be a juridical tool capable of achieving two results: to efficiently hit organised crime’s economical power; to send a tremendous message to civil society and OC affiliates that organised crime is indeed defeatable and that their assets can be destined to the population again.
FLARE Network and Transparency International present the conference « Corruption organised crime, and illegal economies a serious challenge in the EU: confiscation and social reuse as a European countermeasure ” (cf. Lobbying antimafia à Bruxelles) will therefore explain the mechanism and preview the potentiality if a similar juridical countermeasure is adopted at European level….
Violence programmée en Corse
Il est 18h20 en ce dimanche 5 novembre à Biguglia (Haute-Corse 10 kilomètres au sud de Bastia) quand Florian Costa, 30 ans conduit sa voiture vers son domicile. Que dit-il à ses enfants de âgés de huit mois et quatre ans? A son bébé qui trouve sur la place passager, il fait une caresse sur les cheveux ; la dernière. Florian n’a pas le temps de sortir son calibre quand les sicaires en embuscade font pleuvoir les balles. Il décéde mais les enfants sont saufs. Les assassinats devant des enfants ne sont pas rares dans le monde du crime organisé (cfr. La guerre des ‘ndrines de Crotone n’épargne pas les enfant et Petit « Luigi » deviendra grand)
Florian Costa est le neveu de Jacques Costa maire et conseiller général de Moltifao. Il est aussi le neveu de Dominique et Maurice Costa, figures du grand banditisme corse. Dominique Costa a été mis en examen en mai pour plusieurs infractions financières. Maurice Costa est un des membres fondateurs de la brise de mer. Il était recherché depuis six mois dans le cadre de la même affaire, s’est présenté lundi à la gendarmerie de Moltifao (Haute-Corse) avant d’être iberé aprés 24 de garde à vu.
L’assassinat en question : un acte de violence programmée?
OGC : la conférence de presse
Jeudi 19 octobre 2010 avait lieu la conférence de presse pour le lancement de l’OGC, en particulier de la revue cliquez : Revue OGC :
« La criminalité comme vous ne l’avez jamais vu »
En présence de nombreux journalistes, magistrats et universitaires, les cadres de l’OGC ont pu présenter ce réseaux international de chercheurs et d’universitaires de différentes disciplines, d’analystes et d’informateurs de différentes origines et de différentes professions, qui observent et étudient les criminalités internationales de manière indépendante.