L’Etat contre la Camorra

Lundi 5 mai 2008, trois cents carabiniers, soutenus par une brigade cynophile et un hélicoptère, ont arrêté quinze personnes appartenant au clan Graziano qui opère dans la province d’Avellino. Ces personnes sont accusées d’association mafieuse, d’extorsions et de conditionnement de suffrage électoral. En 2005, au cours du renouvellement du conseil municipal de Quindici, les hommes du clan auraient fait élire des complices. En 2007, les carabiniers avaient arrêté le capo-clan, Felice Graziano.
Depuis 40 ans, le clan Graziano et le clan Cava se livrent à une faida, un cycle de vengeances sans fin. Ces dernières années, le clan Graziano avait tendu une embuscade à trois femmes du clan Cava en les assassinant.

Face à la Camorra, la police fait sa part du travail. La justice est, quant elle, souvent « débordée ». Par exemple en 2007, les policiers arrêtent deux chefs de clan, les frères Russo qui opèrent à Nola, une commune située aux pieds du Vésuve. En an un, les enquêtes mettent en cause sept clans et 122 personnes. Les 41 juges d’instruction se révèlent insuffisants. En raison de la longueur de telles instructions, il existe un grand risque que les accusés soient libérés. Les délais de leur détention provisoire expirent bientôt. Des centaines d’écoutes téléphoniques sont encore en attente d’être validées comme preuve.

Conclusions :
La mafia ne respecte pas les femmes.
Dans un pays « garantista », c’est-à-dire où les droits de la défense sont démesurément supérieurs à ceux des magistrats, les mafias sont avantagées.
Tous les partis politiques, ceux de gauche comme ceux de droite, sont responsables de cette situation.

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