Les carabiniers contre les « écomafias »

Le 20 juin 2008, le parquet de Reggio en Calabre a placé sous séquestre une carrière illégale à Montebello Ionico[1]. Elle s’entend sur 200 000 hectares et sa valeur avoisinerait 2,5 millions d’euros. Le procureur a mis en examen quatre personnes qui n’avaient pas de casier judiciaire. Elles font partie du réseau politico-mafieux qui avait obtenu des appels d’offres (Piratage d’appels d’offre en Calabre ). Le secteur de la construction est souvent lié à une activité qui nuit à l’environnement comme la gestion clandestine d’une carrière. Le mécanisme est le suivant :

Les clans extraient illégalement les pierres et les matériaux de construction pour bâtir des routes et des ponts. Puis, ils enterrent des déchets souvent dangereux dans ces mêmes carrières. Les clans ne payent pas les matériaux de construction et se font payer par les entrepreneurs pour les débarrasser de déchets. Ces activités sont des « écomafias ». Les « écomafias » sont des activités criminelles qui altèrent l’environnement. Dans les territoires du Sud, en vertu de la règle du contrôle du territoire, ces activités sont aux mains des mafias. En 2007, elles n’ont rapporté que 18 milliards d’euros contre 23 milliards en 2006.


[1] Dès 1986, la protection de l’environnement et des biens culturels est confiée à une brigade spécialisée de l’Arme des carabiniers, le NOE (Nucleo Operativo Ecologico). Depuis 2001, le NOE (jeux de mot avec le personnage biblique) est devenu le Commandement des Carabiniers pour la protection de l’environnement (Commando carabinieri per la tutela d’ambiente) dont le sigle est représenté plus haut.

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