Un complice du chef de la mafia arrêté

Le 26 juin, la police de Trapani a arrêté Salvatore Di Girolamo, 49 ans, chef d’entreprise dans le bâtiment et déjà condamné par la justice. Il avait même négocié sa peine, ce qui veut dire qu’il avait reconnu les faits qui lui étaient reprochés. Cette fois, il a été arrêté parce qu’il donnait aux familles mafieuses de la province de Trapani (carte à gauche) 10% sur les appels d’offre qu’il remportait.
En effet, Salvotore Di Girolamo n’était pas racketté par la mafia. Pour obtenir ces appels d’offre, le chef d’entreprise corrompait des fonctionnaires. Si bien qu’il se déplaçait avec une sacoche pleine d’argent pour livrer lui-même les pots de vins aux fonctionnaires intéressés. Cette arrestation faite suite à de nombreuses autres qui touchent des entrepreneurs appartenant à la classe dominante en Sicile : la « bourgeoisie mafieuse »
(CDS).
Cette arrestation a été rendue possible par des écoutes qui n’ont fait que corroborer les déclarations de deux collaborateurs de justice ( des « repentis »). Les enquêteurs affirment aussi qu’un « climat » favorable au sein des autres entrepreneurs et de la Confindustria a favorisé cette opération. Confindustria, le « Medef » sicilien, était jusqu’ici peu enclin à lutter contre la mafia (voir Note d’alerte du DRMCC).
Enfin, Salvatore Di Girolamo était un complice de Matteo Messina Denaro, le chef de la mafia de Trapani qui est toujours en fuite. Il s’agit du deuxième entrepreneur, dans la sphère du fugitif, arrêté en l’espace d’un an. La cavale de Matteo Messina Denaro approche-t-elle de sa fin ?

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