Articles avec le tag ‘‘Ndrine’

En avril ne te découvre pas d’un fil… surtout celui qui te tient en vie

Le 2 avril dernier, il fait nuit à Monasterace (dans la province de Reggio en Calabre sur la carte) quand Angelo Rozzelo sort de ses chez ses parents. Deux sicaires l’attendent et tirent plusieurs coups de feu. Angelo n’a plus d’ange gardien et il meurt sur le coup. Angelo avait 26 ans et il était commercant.

Les enquêteurs suivent toutes les pistes mais ils savent que la victime avait un casier judiciaire. En 2007, il avait été déjà mis en examen pour détention d’arme de guerre et explosif. Les forces de l’ordre le tenait à l’oeil en raison de ses fréquentations avec la ‘ndrine (famille mafieuse calabraise) Ruga-Metastasio. Le défunt est aussi le fils de Vicenzo arrêté en 1994 pour association mafieuse.

Bref, cela sent la « violence programmée »; cliquez sur les liens suivants :

Tir aux pigeons ou violence programmée?

Violence programmée

Violence programmée à Scilla en Calabre

Trahi par Facebook

Voir Petit dictionnaire énervé de la mafiaLe 16 mars 2010, les policiers de Crotone jubilent. Ils viennent d’arrêter Pasquale Manfredi, 33 ans, un soldat de la ‘ndrine (famille mafieuse calabraise) Nicoscia-Manfredi d’Isola Capo Rizzuto. Il figurait sur la liste des cents « latitante » (en cavale) les plus recherchés. Et pour cause, il est accusé d’association mafieuse, de détention d’armes de guerre. Il se serait entraîné dans la région de Pavie (dans le nord de l’Italie) pour assassiner le capo bastone Carmine Arena (décédé dans sa voiture blindée après un tir de bazooka (cf. La guerre des ‘ndrines s’étend à la province de Crotone?). Cela illustre le goût des mafieux calabrais pour les armes de guerre et la présence mafieuse dans le nord de l’Italie :

Cliquez sur les lien suivant ;

Opération Isola

A la kalachnikov

Exécution mafieuse en Lombardie

Les policiers le décrivent comme « froid et cruel ». Froid mais pas très malin ; les policiers l’ont repéré a l’aide de sa connection (clef 3G) à Facebook et sous le pseudonyme « Scarface » !

Traite d’êtres humains par une organisation calabro-indienne

D I ALe 3 février dernier, la direction des enquêtes antimafias (DIA) calabraise à fait arrêter 67 personnes : 32 de nationalité italienne et 35 de nationalité indienne. Ces personnes dont des entrepreneurs et des fonctionnaires italiens, sont impliquées dans un trafic transnational d’êtres humains. Les arrestations ont eut lieu à Reggio en Calabre, Milan, Brescia, Crema, Macerata, Sienne, Piacenza, Potenza et Avellino.

Les ‘ndrines (familles mafieuses calabraises) Cordì de Locri (cf. Prison à vie et exécution sommaire) et Iamonte de Melito Porto Salvo sont impliquées.

En général, le mécanisme est le suivant. Les «étrangers » font venir les immigrés sur les côtes calabraises et payent une redevance aux clans en vertu de la règle du contrôle du territoire (cf.‘Ndrines, armes et contrôle du territoire).

Mais en l’occurrence, les clans en question fortement infiltrés dans le tissu économique italien (cf. 200 millions d’euros saisis à la mafia calabraise, pouvaient produire des faux contrats de travail afin que les immigrés obtiennent des permis de séjour. Chaque immigré payait entre 10 000 et 18 000 euros à cette organisation inter-ethnique (cf. United of colors of dealers). L’enquête ayant débuté en 2007, les enquêteurs estiment que les revenus de l’organisation mafieuse s’élève à 6 millions d’euros.

Heureusement, un entrepreneur agricole a porté plainte démontrant que la Calabre possède les anticorps antimafieux (cf.L’Italie, la Calabre et les anticorps). En, effet, les mafieux l’avaient contraint céder ses entreprises et à faire des faux documents pour embaucher des immigrés Pakistanais et Indiens.

Ndlr : les anglo-saxons utilisent deux termes bien distincts pour évoquer le traite d’être humains ou le trafic illégal de migrants. Pour le trafic illégal de migrants ils parlent de smuggling et pour la traite des êtres humains ils utilisent le terme trafficking. Voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Trafic_d%27%C3%AAtres_humains

Le 3 février dernier, la direction des enquêtes antimafias calabraise à fait arrêter 67 personnes : 32 de nationalité italienne et 32 de nationalité indiennes. Ces personnes dont des entrepreneurs et des fonctionnaires, sont impliquées dans un trafic d'être humains qui aurait rapporté plus de 6 millions d'euros. Les arrestations ont eut lieu à Reggio en Calabre, Milan, Brescia, Crema, Macerata, Sienne, Piacenza, Potenza et Avellino.
Les familles mafieuses calabraises, les Cordì de Locri () et les Iamonte de Melito Porto Salvo sont impliquées

En général, le mécanisme est le suivant. Les «étrangers » font venir les immigrés sur les côtes calabraises et payent une redevance en vertu de la règle du contrôle du territoire. Mais en l'occurrence, les clans en question fortement infiltrés dans le tissu économique italien, les clans calabrais pouvait produire des faux contrats de travail afin que les immigrés obtiennent des permis de séjour. Chaque immigré payait entre 10 et 18 000 euros. L'enquête ayant débuté en 2007, la magistrature estime que les revenu de l'organisation mafieuse s'élève à 6 millions d'euros.

Heureusement, un entrepreneur agricole a porté plainte (cf. ) car les mafieux l'avait contraint céder ses entreprises et a faire des faut pour embaucher des immigrés Pakistanais et Indiens.

Tir aux pigeons ou violence programmée?

Le 24 novembre 2009, des mafieux calabrais se rendent à l’hôpital en fourgon cellulaire de la prison de Palmi pour le tribunal de Reggio (voir carte à gauche) quand tout à coup, les deux mafieux sortent des pistolets et tentent de s’échapper.
Il s’en suit une lutte. Deux coups de feu atteignent les agents de la pénitentiaire. Ils sont blessés au pied et à la jambe mais les mafieux retournent en prison. Une enquête est en cours pour savoir comment des détenus de cette dangerosité ont pu se procurer des armes à feu.

Les deux mafieux sont les frères Zagari, qui étaient impliqués dans la « faida » (une histoire de vengeance sans fin cf. Fin de la faida de San Luca) de Taurianova au début des années 90.

Grâce à des collaborateurs de justice (appelés à tort des « repentis »), on sait que la faida de Taurianova opposait la ‘ndrine (famille mafieuse calabraise) Asciutto-Grimaldi contre celle des Viola-Zagari. Au cours de la faida, le 3 mai 1991, les Zagari assassinèrent les frères Giovanni et Giuseppe Grimaldi. Ce dernier fut décapité à coups de fusil à bout touchant et sa tête fut l’objet d’un macabre tir au pigeont en pleine rue ; un acte de violence programmée (cf. Violence programmée à Scilla en Calabre)

Mondialisation : arrestation à Rome d’un mafieux calabrais après la fuite des Africains

Le « latitante » (en cavale), Domenico Belloco a été arrêté à Rome, la capitale de l’Italie, état de droit (cf. Italie : état de droit!). Il est l’héritier le plus actif de la ‘ndrine (famille mafieuse) Belloco qui domine la zone de Rosarno. Domenico gérait le trafic de drogue, d’armes et le racket. Il avait pour mission de mettre en place de nouvelles alliances avec d’autres familles mafieuses. En effet, les tensions avec le clan Pesce, allié des Belloco depuis 30 ans, sont importantes (cf. Vengeance « transversale » à Rosarno?).

Cela n’a pas empêché les clans de Rosarno de chasser les immigrés qui travaillaient depuis 10 ans comme des esclaves (photo à gauche) dans les plantations d’agrumes (cf. article de La croix sur les évènements de Rosarno ).

Une action à mettre en parallèle avec la chasse des Roms organisée à Naples et le meurtre des 6 Africains l’année dernière :

Un livre sur la mafia calabraise

Il me semble qu’il s’agit du premier livre sur la mafia calabraise en langue française. Ecrit à partir de sources italiennes, cette publication informative vaut le détour.

Pour en savoir plus : Pas de femme, pas de mafia

Dans le port de la mafia calabraise, il y a des commerçants chinois qui dansent

Le 20 décembre, les magistrats italiens ont placé sous séquestre 50 millions d’euros et ont fait arrêter 26 personnes dont deux douaniers. Toutes sont impliquées dans un trafic international de contrefaçons.

A Gioia Tauro (cf. Ecomafia de Bari au Pakistan en passant par Gioia Tauro et Au conseil municipal : “tous mafieux”) dans le port de la mafia calabraise (cf.Le port-conteneur de la ‘Ndrangheta), les ‘ndrines (les familles mafieuses calabraises) de la zone ont transformé le port conteneurs en zone d’entrée pour les marchandise contrefaites (cf.La taxe mafieuse sur les contrefaçons).

Les mafieux italiens avaient passé des accords avec les « commerçants » chinois (membres d’organisations secrètes?) car à l’aide de sociétés commerciales et de complicités douanières, ils étaient capables d’éviter les contrôles.

Les commerçants chinois économisaient sur les taxes légales en déclarants des marchandises inférieures à leur valeur réelle tout en remplissant les conteneurs d’habits contrefaits. Pour cela il leur fallait payer une taxe  aux clans, un taxe qui porte le nom d’ « assistenza« .

Les affaires tournaient si bien que les commerçants chinois étaient disposés à transférer toutes les importations arrivant dans le port de Naples vers le port calabrais. Heueusement que la magistrature italienne veille.

Des machines à sous à la bourgeoisie mafieuse

Le 5 septembre 2009, les magistrats de la direction des enquêtes antimafias ont émis un nouveau mandat d’arrêt à l’encontre de Gioacchino Campolo, 70 ans, déjà emprisonné. Surnommé le « roi des machines à sous », il est accusé d’extorsion aggravée selon la méthode mafieuse. En compagnie d’un entrepeneur et d’un membre du clan Zindato-Libri de Reggio Calabre, il aurait imposé, par le biais de la menace, ses machines à sous à un commerçant de Reggio (vidéo de l’arrestation).

Gioacchino Campolo avait été arrêté en janvier dernier pour avoir transférer illégalement des valeurs. Le limiers de la garde des finances (en photos) le soupçonnent de blanchir l’argent sale des familles mafieuses calabraises. Le policiers avaient aussi arrêté l’épouse et le fils de cet « entrepreneur » confirmant que l’organisation mafieuse n’est rien sans son réseau de complicités, le tout formant une « bourgeoisie mafieuse » (cf. Arrestation au sein de la bourgeoisie mafieuse).

En janvier dernier, la police avait saisi provisoirement des biens dont la valeur est estimée à 35 millions d’euros de biens ; une quarantaine d’appartements, des terrains et deux maisons dont une à Rome et l’autre à Paris (cf Arrestation de mafieux en France, rien de plus…).
L’enquête avait aussi démontré des liens entre le « roi des machines à sous » et le monde de la politique. En juin, la magistrature avait déjà fait saisir d’autres biens (25 millions d’euros). Un des ses immeubles a servi de local de campagne pendant les dernières élections du maire de Reggio. Un des autres immeubles habrite le siège du tribunal d’application de peines de Reggio…

‘Ndrines, armes et contrôle du territoire

Ce jeudi 3 septembre, la police de Gioia Tauro a procédé à l’arrestation de deux hommes de 46 et 18 ans. Le père et son fils appartiendraient à la ‘ndrine (famille mafieuse calabraise) Mancuso de Limbadi (dans la province de Vibo Valentia ; voir la carte à gauche). Les agents ont surpris le deux personnes dans un appartement de Gioia Tauro et ont trouvé de nombreuses armes. Les policiers ont aussi arrêté un complice proche de la famille mafieuse Piromalli qui contrôle le port de Gioia Tauro (cf. Le port-conteneur de la ‘Ndrangheta ).

Déjà, au mois de juin dernier, les carabiniers de Nicotera avaient conduit les deux hommes à la caserne pour des vérifications. Au cours de cette interrogatoire de « routine », ceux-ci s’étaient échappés. Les carabiniers avaient perquisitionné leur domicile et avaient trouvé une mitraillette Kalashnikov, un fusil, un pistolet et un millier de cartouches.

Cette arrestations amènent à quelques reflexions :

Les deux personnes, vendeurs ambulants, semblent être les armuriers de la ‘ndrine Mancuso c’est-à-dire des personnes peu connues des services de police qui détiennent les armes pour le clan.

Le fait que des membres du clan Mancuso de Limbadi se trouvaient, avec des armes, sur le territoire du clan Piromalli de Gioia Tauro n’est pas anodin. En vertu de la règle du contrôle du territoire qui régit les associations mafieuses, nous pouvons conclure que les deux clans sont en association; exemple : « je te laisse l’accès au port, en échange tu t’occupes des armes ». Mais pourquoi le clan Piromalli aurait-il besoin d’armes? Pourquoi prendre le risque de les confier à des soldats en cavale? S’agissait-il de porter l’estocade au clan Molé? (cf. Hypothèses du policier antimafia).

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200 millions d’euros saisis à la mafia calabraise

Le café de Paris à Rome

Le café de Paris à Rome

Préssenti sur ce site (la folle semaine de la ‘Ndrangheta)

Le 22 jullet 2008, la Garde finances a saisi le « café de Paris » à Rome. Situé via Veneto, en face de l’ambassade des Etats-Unis, le café de Paris est le symbole de la dolce Vita. D’après les magistrats, l’établissement en question est passé aux mains de la puissante ‘ndrine (nom donné aux familles mafieuses calabraises) Alvaro (cf violence programmée) en 2005. Le clan en question l’aurait acquis pour 250 000 euros par l’intermédiaire d’un prête-nom. Le magistrature a aussi mis sous séquestre des entreprises, des commerces, des immeubles et des voitures de luxe. L’ensemble des ces biens serait évalué à 200 millions d’euros. Cette saisie renforce l’analyse selon laquelle les mafias italiennes, infiltrant l’économie légale, ont jetté leur dévolu sur la capitale romaine.

La mafia de A à Z
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