Archive pour la catégorie ‘A lire’

Bourgeoise mafieuse chez les forces de l’ordre

A Catane et dans son hinterland dont Catenanuova fait partie (voir carte à gauche), la guerre de clan couve.

Tout aurait commencé en 2008 avec le meurtre à la Kalashnikov de Prestifilippo Cirimbolo, 47 ans capo-cosca de Catenanuova ; 5 personnes blessés : un massacre. Depuis deux autres mafieux sont décédés, Prospero Leonardi et 42 ans morts.

Mais la violence n’est pas la seule manière de définir la mafia. Giuseppe La Mastra, 42 ans était depuis 11 ans le commandant de la caserne de Catenanuova, dans la région d’Enna au centre de la Sicile. Le 29 mai, les forces antimafias ont procédé à son arrestation car il serait proche d’une cosca. Lors de la perquisition, les carabiniers ont trouvé des munitions et deux armes. L’’une, importée de Suisse avec la matricule limée, l’autre qui aurait du être détruite après une saisie.

Le carabinier est accusé de concours externe à la mafia. Notons que c’est grâce à la déclaration d’un collaborateur de justice sur procès verbal que l’enquête a démarré. Et oui pas de lutte antimafia sans repenti 🙂

Tous les mots en gras sont dans le Petit dictionnaire énervé de la mafia en vente chez Ethicando (6 rue de la Grange aux Belles 75010 Paris) ou sur Amazon.

Flash Itv sur France info

La mafia a aujourd’hui un fort poids économique et sait particulièrement bien conditionner les esprits, explique Fabrice Rizzoli, chercheur, enseignant, spécialiste de la criminalité organisée. « La particularité de la mafia est de gagner beaucoup d’argent et de posséder des entreprises. Tout ça fait que sur les territoires de la mafia on a l’impression que pour réussir il faut être un mafieux et utiliser la violence. »

Fabrice Rizzoli vient de publier Petit dictionnaire énervé de la mafia aux éditions de l’Opportun

Attentat à Brindisi : tribune Atlantico

BrindisiIl est 7h50 samedi dernier, quand des élèves du lycée de Brindisi subissent une explosion qui fait un mort et plusieurs blessés dont certains très grièvement. L’Italie se réveille ans la peur de revivre les années de Plombs qui voyait se déchaîner un terrorisme politique de tous les extrêmes.

A ce moment, aucun élément tangible ne permet d’imputer cet attentat… mais faisons comme si.

D’abord, balayons les stéréotypes : la mafia ne touche pas aux enfants ou la mafia n’a pas besoin de faire des attentats. En réalité, la mafia tue père et mère si la survie du clan en dépend. Les massacres d’innocent sont fréquents dans la mafia comme ceux de 1947 ou on tira sur la foule de militants de tous âges à Portella della Ginestra : 11 morts et 65 blessés. Enfin, il y a deux ans, des clans calabrais ont disposé une voiture avec des explosifs (sans mis amorce possible) sur le parcours du président de la République. Enfin, la mafia est capable d’atteindre le stade ultime de la violence politique puisqu’elle à posé des bombes à Palerme, Florence, Milan et Rome entre1992 et 1993.

L’attentat a lieu dans le Sud, territoire d’élection des mafias italiennes et en particulier dans les Pouilles, territoire de la Sacra Corona Unita, 4ème mafia née dans les années 1980 et qui doit son envol à l’éclatement des Balkans…la suite sur Atlantico

Lundi 14 mai : Dictionnaire mafia en hommage à Pio La Torre

Le lundi 14 MAI à 20h, 
6 rue de la Grange aux Belles 75010 Paris
Métro Bonsergent, République

Borsellino Falcone Dalla Chiesa Pio La Torrevous invite à la présentation du  « PETIT DICTIONNAIRE ENERVE DE LA MAFIA« 
en présence de l’auteur Fabrice Rizzoli, spécialiste des mafias et représentant en France du réseau FLARE : association de la société civile contre le crime organisé.

« Un style direct, de l’analyse mais aussi de l’humour pour une lecture passionnante des phénomènes mafieux ».
Cette rencontre sera l’occasion de rendre hommage à Pio La Torre qui a promu la délit d’association mafieuse à l’origine de la loi pour la confiscation des patrimoines mafieux (cf.le mot d’une spécialiste française). Militant antimafia passionné, il est assassiné par Cosa Nostra le 30 avril 1982.
Depuis, grâce à l’association Libera, les biens mafieux sont rendus à la sociétés civile, en particulier les terres cultivées par des coopératives de réinsertion de personnes en difficultés (cf. L’arme qui peut tuer la mafia…).
Découvrez les produits issus des terres confisquées aux mafias et dégustez le vin Centopassi
Serena Rispoli, l’actrice de Fuori Campo le spectacle théâtral de Gigi Borruso, présentera le livre Chi ha ucciso Pio La Torre. Elle rendera hommage à Pio La Torre par des  lectures en français.

Paris al dente : le guide

Stefano les a presqParis al denteue tous faits les restos italiens… et il en a fait un livre : « un travail d’orfèvre dans les méandres de la gastronomie italienne à Paris ; plus qu’une sélection de bonnes adresses : une mine de conseils, saveurs et secrets confidentiels partagés pour ne pas se perdre dans la jungle de la restauration transalpine dans la Capitale. »

Hier, il m’a conseillé La Trotinette, 23 rue de la Fontaine au roi dans le 11ème. Un délice pour pas cher. 

Alors cliquez : Paris al dente

 

Tribune Atlantico

La mafia italienne est-elle en train de réussir son implantation en France ?

Selon le dernier livre de Roberto Saviano qui vient de paraître, « le combat continue » réellement. La Mafia italienne ne cesse de gagner du terrain, sur ses propres terres, mais également au delà. Le hic, c’est que la frontière la plus proche, et la plus « ouverte » est celle qui mène à la France, pays où les lois ne sont pas encore adaptées à la menace. La Mafia s’implante petit à petit en France, qui, contre toute attente, semble être une véritable terre d’accueil pour ces vedettes du crime organisé de plus en plus poussées dans leur retranchement par leur propre gouvernement…. La suite

Et qui c’est qu’en avait parlé le premier?

café de paris mafiasLe lundi 8 décembre 2008, le responsable de mafias.fr sent qu’il y a un coup médiatique avec la saisi du café de Paris. Il fait un article : La folle semaine de la ‘Ndrangheta en voyage puis revient au moins de juin 2009 avec Rome : 200 millions d’euros saisis à la mafia pour enfin annoncer : Le café de Paris remis en Liberté!

A Rome, le Café de Paris ne brasse plus d’argent sale

TRAFIC – Longtemps entre les mains de la mafia, l’établissement, emblème de la « dolce vita », vient de renaître. Danielle RouardAU CAFÉ DE PARIS, VIA VENETO À ROME, un haut lieu de la « dolce vita » autrefois fréquenté par Federico Fellini et Franck Sinatra, le présent dépasse la fiction. Cet établissement vient de renaître après des années passées sous le joug de la ‘Ndrangheta, le crime organisé calabrais. Désormais, il propose, dans son somptueux décor, les produits de Libera Terra, une association antimafia. Don Luigi Ciotti, un homme de belle prestance, fondateur de ce mouvement, savoure sa victoire : « Oui, revenez, ici, le local est entre de bonnes mains ! » Depuis décembre 2011, on y trouve l’huile d’olive calabraise, le vin Centopassi, de Corleone en Sicile, la mozzarella de bufala napolitaine… Toutes ces denrées proviennent de coopératives qui gèrent les terrains agricoles confisqués par l’Etat aux mafieux de diverses obédiences.

http://www.lemonde.fr/m/article/2012/03/02/a-rome-le-cafe-de-paris-ne-brasse-plus-d-argent-sale_1650215_1575563.htm

Conférence RECIM Lyon

Le Réseau continental de recherche sur l’informalité dans les métropoles (RECIM) est un forum international pour les débats, à l’échelle nord-américaine, qui favorise une méthodologie de comparaison, qui est construit sur des perspectives communes d’une «anthropologie sociale» d’analyse des faits sociaux, dans laquelle chaque participant contribue de ses sensibilités et connaissances disciplinaires.

Ce réseau a été créé en 2008, la première réunion du RECIM a eu lieu à Ottawa et à Montréal (novembre 2009), suivie d’une seconde réunion publique à Mexico (février 2010), et un débat au Congrès national de Metropolis tenu à Montréal en mars 2010. À la suite de ces réunions, un livre a été publié. En mars 2011, 4ème rencontre annuelle, intitulée « Repenser le politique: l’économie informelle, la gouvernance et la règle du droit dans un monde urbain » eut lieu à Mexico, dans les locaux du Programme universitaire d’études sur la ville (UNAM-PUEC).

En Janvier 2012 à Lyon, la 5ème rencontre annuelle du RECIM organisée par Felipe de Alba (Chaire d’études du Mexique contemporain, EURIAS Researcher Institut d’Études Avancées, Collegium de Lyon, ENS) vera la participation de mafias.fr sur le thème des écomafias :

Mafias and « ecomafias » : In-between legality and illegality, or the end of a distinction

Mafias et « ecomafias » : Entre légalité et illégalité, ou la fin d’une distinction

Le programme :

L’Italie : son cinéma, son antimafia

couverture focus inUne lecture antimafieuse de « Une vie Tranquille » et d’autres films récents.

Le 29ème festival du cinéma italien d’Annecy a primé des films délicieux, tous avec de très fortes dimensions sociales (cf. Mafias.fr au Festival du cinéma italien à Annecy). Dans «Sette opere di misericordia» et «Sulla strada di casa», les protagonistes luttent pour la survie : un entrepreneur fait même la mule pour une organisation criminelle… Annecy a mis les documentaires à l’honneur avec «Il valzer dello zecchino» qui raconte la participation de trois enfants de différentes origines sociales et géographiques à un célèbre concours de chansons. Dans «Italia : love it or leave it», premier prix du jury jeune, deux Italiens sont contraints de quitter leur appartement romain. Pourquoi ne pas tenter l’aventure à l’étranger ? Partir ou rester ? Une question qu’ont du se poser nombre de lecteurs de ce papier… « Scuola di uomini » de Tommaso Cotronei n’a pas été récompensé, mais il a reçu une ovation du jury pour avoir filmé dans une Calabre abandonnée des dieux, le quotidien répétitif des enfants qui grandissent à la ferme.

On a pu voir aussi «Il gioiellino» sur le crack Parmalat avec Tony Servillo, brillant de justesse, mais c’est «Tatanka» qui a séduit le grand public. Le film, vif et haut en couleurs, charge littéralement le spectateur, tel un bison, avec ce boxeur qui n’arrive pas à sortir de son milieu empli de Camorra… Après «Gomorra» ou «Fortapasc’», la mafia napolitaine serait encore source d’inspiration du cinéma italien.

La suite dans la Revue FOCUSin

« Bourgeoisie mafieuse » : définition

centro impastato mafia antimafiaLes mafieux (appartenant à l’organisation par affiliation) ne sont rien sans leurs complices. Le pouvoir de la mafia réside dans ce corps social composé de mafieux et de complices. Umberto Santino du Centre Impastato parle depuis le début des années 70 de « bourgeoisie mafieuse », seul concept capable d’expliquer la pérennité du phénomène mafieux, définition :

« Le système relationnel mafieux est composé de rapports de parenté, d’amitié, d’intérêt, de contiguïté et de complicité. Ce réseau s’affirme dans des conditions de développement comme de sous-développement économique. Ces relations composent un corps social hiérarchiquement organisé. Les catégories sociales les plus pauvres représentent le bassin de recrutement de la main-d’œuvre pour les mafias. Les sommets de l’organisation mafieuse sont capables de sceller un pacte scélérat avec les plus hautes sphères du pouvoir politique et économique, la haute société».

Le tout forme un corps social, un club « privé », que le sociologue Umberto Santino qualifie de « bourgeoisie mafieuse » in  Dalla mafia alle mafie. Scienze sociali e crimine organizzato, Rubbettino, Soveria Mannelli 2006.

Pour plus d’information en français Umberto Santino

Dans la vidéo en français, le collaborateur de justice (appelé à tort « repenti ») utilise aussi ce concept 🙂

La mafia de A à Z
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