Articles avec le tag ‘Berlusconi’

Anniversaire…

Il y a deux an, le nouveau président du Conseil avait donné le ton juste aprés sa troisième élection en  menacant une journaliste.
Le 18 avril 2008, en Sardaigne, lors d’une conférence presse avec Vladimir Putin, une journaliste russe pose une question embarassante concernant la vie privée du Premier ministre russe. Silvio Berlusconi mime alors le geste de la mitraillette. Le futur représentant de l’Italie dans le monde sait-il que les journalistes gênants sont assassinés en Russie? Ou alors, ce geste, de manière plus subtil, est destiné à ceux qui s’obstineront à révéler ses liens avec la mafias (cf. biographie)

Voir aussi :

12 janvier 2002, un étudiant et un colloque sur les attentats de 1992-1993)

ou

Jeunesse et hérédité de Silvio Berlusconi

et

Italie : démission du président du Conseil

Le livre pour les étudiants

Claude Ducouloux-Favard, avec « La mafia italienne (Des vergers d’agrumes aux marchés globalisés) », offre une publication intéressante. Ce livre, écrit à partir de sources italiennes et très explicatif, évite les lieux communs. Il est en outre idéal pour les lycéens (nombreux à me contacter) et qui font un TPE sur la mafia.

Pour en savoir plus : La mafia Italienne

PS : page 42,  Lucky Luciano est condamné pour proxénétisme est non pour fraude fiscale (confusion possible avec Al Capone.)

Procès en vue pour un membre de la bourgeoisie mafieuse?

Les magistrats de la direction des enquêtes antimafias de Naples ont adressé une demande officielle à la Chambre des députés pour obtenir la levée de l’immunité de Nicola Cosentino, sous-secrétaire à l’économie dans le gouvernement Berlusconi depuis mai 2008 (Gomorra au gouvernement?). L’homme politique en question est le coordinateur du PDL (Parti du Peuple des Libertés, une coalition de divers partis de droite) pour la région Campanie. Pressenti pour être candidat au poste de président de la Région, Cosentino est accusé de complicité d’association mafieuse. Originaire de Casal di Principe (province de Caserta), Nicola Cosentino serait le référent politique du cartel des Casalesi (cf. Une victoire de l’Etat contre les Casalesi ). En tant qu’entrepreneur, Cosentino s’était longtemps vu refusé le « certificat antimafia », un document administratif qui  donne le droit de participer à des appels d’offre pour marchés publics. Le prêfet Elena Stasi lui a accordé avant de devenir députée du PDL avec le soutien de Cosentino.

Les mafieux, les entrepreneurs, les hommes politiques complices forment une « bourgeoisie mafieuse » : « Le système relationnel mafieux est composé de rapports de parenté, d’amitié, d’intérêt, de contiguïté et de complicité. Ce réseau s’affirme dans des conditions de développement comme de sous-développement économique. Ces relations composent un corps social hiérarchiquement organisé. Les catégories sociales les plus pauvres représentent le bassin de recrutement de la main-d’œuvre pour les mafias. Les sommets de l’organisation mafieuse sont capables de sceller un pacte scélérat avec les plus hautes sphères du pouvoir politique et économique, la haute société ». Le tout forme un corps social, un club privé, que le sociologue Umberto Santino qualifie de « bourgeoisie mafieuse » [Santino (Umberto), L’alleanza e il compromesso (mafia e politica dai tempi di Lima e d’Andreotti ai nostri giorni), éditions Rubbettino, Soveria Manelli, 324 pages, 1997, pp. 5-9.].

Les députés vont-ils voter pour la levée de l’immunité de leur collègue?


Mafie italiane e relazioni internazionali

Università di Paris I –Panthéon-Sorbonne

Dottorato -Scienze politiche
Fabrice RIZZOLI
LE MAFIE ITALIANE E LA FINE DEL MONDO
BIPOLARE

Relazioni « politico-mafiose » e attività criminali alla prova delle relazioni internazionaliTesi condotta dal presidente Jacques Soppelsa
Discussione il 22 gennaio 2009 

Mention « très honorable »
all’unanimità dei membri della giuria :
Professore Charles Zorgbibe
Professore Michel Carmona
Professore Simon Petermann
Professore Giuseppe Muti
Mikhail Lebedev (Михаи Лебедев)

Riassunto

La diffusione eccessiva della parola « mafia » impedisce un approccio scientifico del fenomeno mafioso che ricopre o riguarda realtà eterogenee. La mafia è un soggetto politico organizzato che si adatta ai cambiamenti sociali ed economici.
La mafia esercita una sovranità su un territorio circoscritto. A partire da questo feudo territoriale, la mafia struttura e perpetua un sistema basato sulla violenza e l’illegalità. La mafia gestisce una vasta e ramificata rete di complicità. Anima un codice culturale con radici profonde ma anche flessibile per adattarsi ai cambiamenti. Inoltre essa gode di consenso sociale da parte della popolazione. In Italia, quattro organizzazioni costituiscono un importante oggetto di studi scientifici.

L’analisi delle mafie nel contesto della storia d’Italia dimostra che le mafie sono uno strumento di « governance » a disposizione dello stato italiano. Durante la guerra fredda, i clan mafiosi furono usati come forze di containment contro il comunismo. In cambio, essi beneficiarano di una forte impunità. Con la fine della minaccia comunista, le relazioni politico-mafiose entrarono in una nuova fase. Pressata dall’offensiva dei magistrati, la mafia siciliana scelse una strategia terrorista il cui obiettivo era di trovare dei nuovi referenti politici.
Con la fine dell’antagonismo tra i due blocchi, le mafie diventarono più sofisticate in modo di resistere alle azioni repressive delle forze dell’ordine.Controllano il loro territorio e hanno una forte dimensione trasnazionale. Incarnano questo movimento, al di là delle frontiere, informazione, soldi e personne cui attori sempre meno degli attori dello stato. Adesso le mafie sono tra i protagonisti dell’economia mondiale integrata e sono l’immagine di questa nuova distribuzione geopolitica. Infine, lo studio delle mafie dimostra che vi sono dei fenomeni strutturali e sistemici connessi alla mondializzazione. 

Parole chiave : geopolitica, Italia, Stato, « governance », controllo del territorio, trasnazionale, Guerra fredda, droga, borghesia mafiosa.

Le terrorisme mafieux dans la crise du système politique italien

Analyse géopolitique des relations « politico-mafieuses » après la chute du mur de Berlin,

revue de l’Institut de Recherche de L’European Business school, n°11, 2008

Entre 1992 et 1993, Cosa nostra sicilienne commet pas moins de 7 attentats dont celui de Florence en 1993 (en photo) ; des attentats déjà évoqués le 12 janvier 2002 au cours d’un colloque et qui ont fait l’objet d’une attention particulière dans un article tiré d’un thèse (cf. Mafias italiennes et relations internationales) :

La fin de la confrontation « Est-Ouest », entraîne dans sa chute le « système politico-mafieux » d’après-guerre et la « première République » (1945-1992)1. Au cours de la « deuxième République », les mafias italiennes perdent l’importance qu’elles ont eu sur la scène politique et militaire dans la stratégie américaine du containment visant à empêcher tout pays du monde libre à basculer dans le communisme.

Les années quatre-vingt dix sont d’abord marquées par une confrontation entre la justice, les organisations mafieuses et une partie de la classe politique. De 1992 à 1994, l’Italie connaît une phase d’instabilité politique et économique. De nouvelles lois, un relatif renouveau de la classe politique amène à penser qu’une « seconde République » est née. Ce contexte permet une offensive des magistrats contre les organisations mafieuses et leurs complices. Face à ce nouveau rapport de force, la mafia s’adapte et reconquiert les alliances politiques. L’alibi de la lutte contre le communisme qui freinait la répression contre les mafias semble caduc. Les politiques ne sont plus en mesure de garantir l’impunité des mafieux. Les relations-politico-mafieuse semblent entrer dans une nouvelle ère.

Les magistrats profitent de ce vide politique et de la remise en cause de la loi du silence pour infliger des coups sérieux aux organisations mafieuses. La réponse de la mafia se résume à une stratégie terroriste. Par la suite, les victoires étatiques comme la terreur mafieuse ont peut-être laissé place à une nouvelle forme de pacte.

La suite :

1 La notion de changement de République en Italie ne repose pas sur une rupture constitutionnelle comme c’est le cas en France.

Jeunesse et hérédité de Silvio Berlusconi

Avec cette article, nous commençons, une longue série concernant la biographie du nouveau président du Conseil italien : une vie truffée de mystères.

Silvio Berlusconi est né le 29 septembre 1936 à Milan. Il est le premier de trois enfants, deux garçons et une fille.  Son père, Luigi Berlusconi, est employé à la Banque Rasini. Sa mère,  Rosa Bossi, est femme au foyer. Cela commence mal. La banque Rasini est une des banques des familles mafieuses de Palerme. Silvio Berlusconi fréquente dès son plus jeune âge un milieu obscur. Un psychologue dirait que son père a réussi sa transmission…

En 1954, il obtient le baccalauréat, section lettres classiques, au lycée catholique Copernic et s’inscrit en droit à l’université d’Etat de Milan. Il fait occasionnellement du porte-à-porte pour vendre des brosses électriques. Il fait également des photos lors de mariages et d’enterrements. Il joue de la basse et chante dans l’orchestre d’un ami d’enfance, Fedele Confalonieri, mais aussi sur des bateaux de croisière.  En 1957, il a son premier emploi occasionnel dans le secteur de l’immobilier et de la construction.

Le président du Conseil mitraille une journaliste

Voir "politique" dans le Petit dictionnaire énervé de la mafiaLe ton est donné. Silvio Berlusconi n’est pas encore nommé président du Conseil qu’il menace une journaliste.

Le 18 avril 2008, en Sardaigne, lors d’une conférence presse avec Vladimir Putin, une journaliste russe pose une question embarassante concernant la vie privée du Premier ministre russe. Silvio Berlusconi mime alors le geste de la mitraillette. Le futur représentant de l’Italie dans le monde sait-il que les journalistes gênants sont assassinés en Russie? Ou alors, ce geste, de manière plus subtil, est destiné à ceux qui s’obstineront à révéler ses liens avec la mafias.

Pour en savoir plus : Article mafia et politique 

et Biographie Berlusconi

La mafia et le monde de la santé

Le 18 avril 2008, Giovanni Mercadante, ancien conseillé régional de Forza Italia, le parti de Silvio Berlusconi (cf. sommet de la bourgeoisie mafieuse),  a obtenu la résidence surveillée.
Il était pourtant placé en détention provisoire dans le cadre de sa mise en examen pour association mafieuse. D’après les magistrats, Mercadante, n’est pas complice de la mafia, il en fait partie!
Giovanni Mercadante été libéré pour raisons médicales. Il souffrirait d’une grave dépression et il n’existe pas d’établissement pénitencier de ce type en Sicile.

Conclusion :  les hôpitaux publics dans le sud de l’Italie sont dégradés parce que la mafia et ses complices médecins détournent les fonds publics (cf. Contrôle judiciaire contre Bourgeoise mafieuse). Lorsque la magistrature poursuit un des responsables, elle le libère parce que le système de santé est défaillant…

Breaking news : en 2012 Giovanni Mercadante a été acquitté après avoir été condamné en appel pour concours externe en association mafieuse.

 

Un ancien ministe de Berlusconi condamné

L’ancien ministre de la santé de Silvio Berlusconi au cours de la législature 2001-2006, a été condamné à 3 ans de prison. Girolamo Sirchia, sur la photo à gauche, médecin chef de l’hôpital de Milan, aurait reçu des pots-de-vin. En échange, il aurait attribué des appels d’offres de fournitures médicales à des sociétés privées.
Girolamo Sirchia est présumé innocent et a fait appel. Il rejoint tout de même la longue liste des politiques de centre-droit condamnés par la justice.

De la Calabre aux élections législatives

Mardi 8 avril 2008, il est 20h30 à Stefanaconi dans la province de Vibo Valentia en Calabre quand Antonio Lopreito, 46 ans, sort de son magasin. Un tueur s’approche et tire huit coup, avec un pistolet 7,65, dans le thorax puis dans la tête. La victime est un commerçant en matériaux de construction. Il avait antécédents pénaux. Il s’agit troisième crime mafieux en quelques mois dans une commune qui compte 3 000 habitants. Dans cette zone, deux ‘ndrines, les Bonavota et les Petrolo, se disputent le contrôle du territoire.

Par exemple, au mois d’octobre 2007, Michele Penna, 30 ans, affilié à la ‘ndrine Petrolo-Bartolotta a disparu. Les enquêteurs sont certains qu’il s’agit d’une Lupara bianca, une disparition mafieuse. Il semble que le chef de la ‘ndrine en question ait fait assassiner Michele Penna parce que celui-ci entretenait une relation amoureuse avec la femme du chef de famille. Michele Penna n’a pas été tué pour des principes moraux. Il a été tué car « se taper » la femme du chef constituait le premier acte de défiance envers l’autorité chef. En réalité, Michele Penna projetait de constituer sa propre ‘ndrine !

L’adultère n’est pas toujours puni de mort dans la mafia. A contrario, un autre chef de famille laissait un de ses soldats s’amuser avec sa femme. Le jeune mafieux étaient un excellent tueur.
Le 9 avril 2008, la police a arrêté l’auteur présumé du meurtre de Giuseppe Cavallo survenu le 25 mars (art. 23) et qui s’inscrit dans la faida de Crotone (art.27). Le présumé assassin, Andrea Corrado est âgé de vingt ans et serait affilié à la ’ndrine Megna qui se dispute le territoire de Panapice avec la ‘ndrine Russelli.

Par ailleurs, le 11 avril 2008, la Garde des finances à saisi des biens pour une valeur de deux millions d’euros au capo-bastone Cermelo Lo Bianco de Vibo Valentia. Parmi les biens en questions, il y a des installations thermo-hydraulique, trois appartements et des actions de société. Cette saisie fait suite à l’opération « New sunrise » qui a frappé la ‘ndrine Lo Bianco l’année dernière.

A l’approche des élections législatives prévues dimanche 13 et lundi 14 avril, le ministre de l’Intérieur révèle que la ‘Ndrangheta tente d’acheter des votes auprès des électeurs. Certaines ‘ndrines contrôleraient 50 000 voix (article).

La seule question est : une fois qu’un politicien aura été condamné, son parti aura t-il le courage de l’exclure ? Car à y regarder de plus prés, nombres de candidats, en particulier au centre-droit sont déjà condamnés. C’est le cas de Silvio Berlusconi, Marcello Dell’Utri, Salvatore Cuffaro (sur la photo)… d’autres comme Saverio Romano, Salvatore Cintola, Calogero Mannino, Gusy Savarino sont actuellement poursuivi par la justice.

Mais comment donc le prochain gouvernement de centre-droit pourra t-il lutter contre les mafias ?

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