Articles avec le tag ‘Camorra’

Education à la soumission dans les bacs à sable

«O pagate o qui non ci potete stare, capito?».

Le journal il mattino à Naples rapporte que des bandes d’adolecents rackettent des parents sur des aires de jeu dans certains quartiers de Naples. Selon les cas, les racketteurs demandent entre 1 et 5 euros pour utiliser balançoires, tourniquets, toboggans et autres chevaux à ressort. Quand les honnêtes citoyens ne payent pas, les représailles fusent contre les enfants et les mères. Ces jeunes de 15 ans , appelé aussi des baby gangs et qui appliquée la violence programmée (cf.il pestaggio), sont liés aux clans mafieux de la zone qui testent les jeunes et éduquent les populations à la soumission. On peut aussi considérer qu’il s’agit d’une énième privatisation.  En effet, l’eau, le gaz… tout est privatisé, pourquoi pas les aires de jeux?

Ecomafias dans son assiette

Nourriture contaminée, le nouveau business de la Camorra

La mafia napolitaine s’était déjà rendue célèbre avec l’affaire de la mozzarella di buffala contaminée en 2008. Selon un mémo diplomatique publié par WikiLeaks, elle a trouvé un nouveau business : l’importation à bas coût d’aliments toxiques.

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“Crime organisé, main basse sur l’information”

Reporters sans frontières rend public, ce 24 février 2011, un rapport thématique consacré à la principale menace actuelle sur la liberté d’informer : le crime organisé (cf. Cinémafia à Paris le 22 janvier) et dans lequel accessoirement mafias.fr est cité 🙂

 

Au cours de la décennie 2000, 141 journalistes ont perdu la vie pour avoir osé dénoncer l’emprise des gangs et l’économie parallèle. Dans le monde de l’après guerre froide, les principaux prédateurs de la presse ont pour nom les mafias, les cartels de la drogue mais aussi des groupes paramilitaires reconvertis dans la contrebande à grande échelle.

Les mafias traditionnelles incarnées par Cosa Nostra (cf. Opération Persée, le dieu qui décapita la méduse…) ne sont plus les seuls visages de cette “pieuvre” aux dimensions transnationales, plus meurtrière pour les journalistes que les derniers régimes d’oppression ou les dictatures. Aucun continent n’est épargné…. la suite

En Italie, les mafieux ont peur de la plume à quoi il réponde par le plomb. Avant, ils tuaient les journalistes qui s’approchaient de la vérité ; 9 journalistes  assassinés de 1950 : Cosimo Cristina (1960), Mauro De Mauro (1970), Giovanni Spampinato (1972),  Peppino Impastato (1978), Mario Francese (1979), Giuseppe Fava (1984),  Giancarlo Siani (1985), Mauro Rostagno (1988) et  Beppe Alfano (1993). Le 14 mai 1993 à Rome, une bombe blessa vingt et une personnes mais n’atteignit pas la probable cible visée. Il s’agissait d’une attaque envers Maurizio Costanzo, un journaliste de « pouvoir » inscrit à la loge maçonnique clandestine P2 mais ayant récemment pris des positions contre la mafia.

Aujourd’hui, on connait la vérité grâce au travail de la magistrature indépendante italienne. Les mafieux menacent alors les personnes qui diffusent la vérité (cf. Avant qu’il ne soit trop tard…) : tel Roberto Saviano avec son livre Gomorra et le film ; tel Lirio Abate qui dénoncent les complices de Cosa Nostra. Les mafieux n’aiment pas non plus être ridiculisés (cf. Giulio Cavalli…). Aujourd’hui, plus de 10 journalistes vivent sous escorte car ils sont menacés par la violence programmée des mafias au quotidien…, par les complices de la mafia (cf. les clans… ) et parfois par la lâcheté commune (cf. « Pauvre » Saviano).

Enfin, plus haut niveau de l’Etat, on mitraille les journalistes (cf. Anniversaire…)

Télécharger le rapport : http://fr.rsf.org/IMG/pdf/crime_organise.pd

Sans père mais avec la justice

Le  petit « Luigi » va pouvoir grandir sans son père mais avec le sentiment que la justice est passée. La police vient d’arrêter 12 personnes du clan d’Alessandro de Castellammare di Stabia dont les commanditaires de l’assassinat de Luigi Tommasino simple conseiller municipal mais qui ne voulait pas se plier à la loi du clan. Ce dernier avait donc appliqué la violence programmée.

Rappelons que ce début de justice repose sur la collaboration des tueurs devenus « repentis » (quelle expression inappropriée 🙁 ) : cf.Le jeune Castello échappe à une mort certaine

Pas de lutte antimafia sans collaborateur de jutrice : « Victor : nettoyeur »

Giulio Cavalli : acteur menacé par la mafia napolitaine

(19/07/2009) Après l’écrivain Roberto Saviano (« Pauvre » Saviano et Les clans utilisent leur avocat contre Roberto Saviano) c’est au tour de Giulio Cavalli, acteur italien, d’être menacé par la mafia napolitaine. Retrouvez un reportage de Marc Dana en collaboration avec l’administrateur de ce site :

L’arme qui peut tuer la mafia : la réutilisation des biens confisqués

libera confiscation

En Italie, il existe 4 mafias (ou 5 avec la Stidda) puissantes (publication), les organisations criminelles étrangères (albanaise, nigérianne  chinoise, russe…) et le banditisme classique mais aussi une magistrature indépendante et les meilleurs outils de lutte contre la mafia ; institutionnels, parlementaires, législatifs et la société civile. Au coeur de ce dispositif unique monde, se situe la confiscation (cf. enjeu politique majeur) et plus précisément la réutilisaiton de ces biens mal acquis (cf. La confiscation en France : la vidéo); loi obtenu par référudum organisé par le réseau Libera.

Confisquer la maison du boss et la tranformer en theâtre de la légalité revient pour l’état de droit à contrôler le territoire, accumuler du capital et créer du consensus social… une partie des armes de la mafias 🙂

Aprés un premier le reportage, voici un second un second excellent

Article mafia et politique

Vous pouvez acheter l’article paru dans la revue Grande Europe (documentation française) et qui traite de l’emprise de la mafia sur le monde politique en Italie (rubrique Focus cliquez)

Résumé :

Les relations entre le pouvoir italien et la mafia (ou plutôt les mafias : Cosa Nostra en Sicile, ‘Ndrangheta en Calabre, Camorra en Campanie, Sacra Corona dans les Pouilles) atteignent un degré d’intrication inquiétant. « Etat dans l’Etat », dotée de son propre ordre fondé sur une « violence programmée » qui lui permet de régner sur des pans entiers du territoire, la mafia est parvenue à infiltrer les pouvoirs publics via, par exemple, les scrutins électoraux et la corruption. L’attitude du pouvoir politique est parfois ambiguë : impliqué dans certains cas pour complicité avec la mafia, certains responsables, jusqu’aux plus hautes sphères, ont coopéré de près ou de loin avec ce pouvoir occulte. En outre, en ne luttant pas efficacement contre la perception du pizzo (impôt perçu par les « soldats » de la mafia) ou encore contre les écomafias qui ont fait du recyclage des déchets une activité aussi lucrative que le trafic de drogue, les autorités ont baissé la garde, exception faite de quelques élus qui paient de leur vie, leur refus de collaborer avec l’organisation criminelle. Pour sa part, la justice italienne, soutenue par la commission parlementaire anti-mafia, a déclaré la guerre à la mafia depuis plusieurs décennies (1962) : de nombreuses dispositions juridiques (par exemple, la loi de 1982 sur le délit d’association mafieuse, la réintroduction des biens confisqués à la mafia dans le circuit légal à des fins sociales en 1996), le recours aux « repentis » (anciens mafieux), un vigoureux soutien aux initiatives de la société civile ont permis d’enregistrer certains succès. S’ajoute à cela, la prise de conscience de la dimension européenne du problème par les autres États membres de l’Union européenne…

… cliquez pour la suite : Italie. L’emprise de la mafia sur le monde politique

Le lien organique du président du Conseil avec les organisations mafieuses

Au cours d’un colloque, je pose une question à un politologue italien venu parler de Berlusconi. : « Ne sous-estimez vous pas, en particulier dans le monde universitaire, le lien organique de Silvio Berlusconi avec le crime organisé? (je prends volontairement le terme de « crime organisé » pour voir si mon interlocuteur va lui employer le terme de « mafia » (cf. Le Vatican et la mafia : le compte n’y est pas!)

Réponse du politologue : « Non je ne crois pas à un lien organique du président du Conseil avec le crime organisé« …. ignorance ou complicité ?

En réalité, le lien organique de Silvio Berlusconi avec la mafia se nomme Marcello dell’Utri (Le bras droit du président du Conseil condamné en appel). Enfin, voici un article pour que chacun se fasse son opinion :

Les « favorites » de Berlusconi et leurs liens avec la mafia…

Crimorg.com | L’Espresso – Italie | 20.01.11

Le Président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, est actuellement impliqué dans le « Rubygate » : avec plusieurs de ses proches, il a été inculpé pour prostitution juvénile (la jeune Ruby étant mineure quand elle a eu des relations sexuelles avec « il Cavaliere »). 10 autres filles seraient impliquées dans ces affaires de relations sexuelles contre de l’argent ou des avantages.

Parmi celles-ci figurent les jumelles Eleonora et Imma De Vivo qui bénéficient d’un appartement dans le complexe immobilier Milano 2, construit par Fininvest, la société de Berlusconi. Eleonora est notamment connue pour sa participation à la télé-réalité « Isola dei Famosi« . Dans le cadre de l’enquête menée par le Parquet de Milan sur les faits de prostitution, les enquêteurs ont perquisitionné chez la starlette à Naples. C’est en effet la qu’elle vit depuis plusieurs années avec son compagnon officiel : Massimo Grasso, entrepreneur et ancien Conseiller Municipal de Forza Italia. Grasso est aux arrêts domiciliaires car il est inculpé dans une affaire d’association mafieuse. L’immeuble où habite le couple appartient à la société « Le Mimose », placée sous séquestre dans le cadre d’une affaire mafieuse (cf. La confiscation : enjeu politique majeur. Enfin, le jour de la perquisition, Grasso devait être entendu par un tribunal dans une affaire de machines à sous illicites, placées par la société de Renato Grasso, le frère de Massimo, sous le contrôle des clans camorristes (cf. Des machines à sous à la bourgeoisie mafieuse)

Une autre des « favorites » de Berlusconi est Noémi Letizia, connue à l’occasion d’une fête pour ses 18 ans à laquelle était conviée le Président du Conseil. Le père de la jeune fille, Elio Letizia, est inculpé dans une affaire de racket et est connu pour ses liens avec le clan du Secondigliano de la Camorra (cf. Camorra Murder : number 26 )

Barbara Montereale, 23 ans en 2008, quand elle a fréquenté les villas de Berlusconi, a reçu des bijoux et 10.000 euros en liquide pour ses « services ». Elle est lié à Radames Parisi, figure de la mafia de Bari. Acquitté en appel dans une affaire d’homicide, il a été arrêté en octobre dernier pour une affaire d’usure, d’extorsion et de blanchiment. Mêlée aux affaires du clan Parisi (en photo), on retrouve une autre femme, bien connue de Berlusconi : la députée Elvira Savino, également inculpée pour blanchiment( cf. article 4Italie : état de droit!)

Sabina Began, une ancienne mannequin allemande devenue actrice, a organisé plusieurs dizaines de fêtes, parfois dans les villas de Berlusconi, souvent avec lui… En 2003, son compagnon avait réussi à échapper à la police : Bashkim Neziri, proche de l’UCK (Armée de Libération du Kosovo), était recherché pour trafic international de drogue.

En Sicile, les deux amies Perla Genovesi et Nadia Macri sont également impliquées dans les « parties fines » dans les cercles politiques siciliens mais aussi de Rome. Elles ont été arrêtées car elles servaient de « mules » pour un réseau de trafic de cocaïne dirigé par des proches de Matteo Messina Denaro, le principal boss de l’ouest de la Sicile. (cf. Saisie record contre le complice du chef de la mafia de Trapani). Perla, ancienne assistante parlementaire d’un sénateur, a admis avoir participé à des fêtes avec des hommes politiques, avec son amie Nadia, escort girl. C’est durant ces fêtes (avec sexe, alcool et stupéfiants) qu’elles auraient rencontré Silvio Berlusconi.
Un des co-inculpés de l’homme politique est Lele Mora, un des plus importants imprésario et découvreur de talents d’Italie (talents qu’il pouvait « réorienter » vers les fêtes du Cavaliere…). Mora, déjà connu pour des affaires de drogue, d’escroquerie et de fraude fiscale, apparaît dans l’enquête « Il Crimine », qui a débouché en juillet dernier sur 300 arrestations : voir article du Figaro

Cinémafia à Paris le 22 janvier

Le 22 janvier à 10h, le ciné club Anteprima qui n’en est pas à son coup d’essai (cf. Antimafia à Paris : le 22 mai hommage à Giovanni Falcone organise la projection du Film Fortapsc’ au cinéma du Panthéon, 13 rue Victor Cousin 75005 Paris.

Le film relate l’histoire d’un journaliste assassiné par la Camorra (cf. Les clans de la Camorra en recomposition). Il semble bien montrer l’émergence d’un bourgeoisie mafieuse (cf.300 arrestations : voir article du Figaro) fait de mafieux, de politiciens et d’entrepreneurs qui s’approprient les fonds publics destinés à la reconstruction des suites du tremblement de terre d’Irpina (3 000 morts)

En outre, le film démontre que le combat contre  mafia n’est pas réservé aux  services d’enquête. En effet, la société civile dont les journalistes font partie peut se saisir du problème et faire sa part.

C’est ce que fait Anteprima, mafias.fr, Reporter Sans frontières, la maison des journalistes en acceuillant des journalistes menacés dans leur pays et c’est ce que fait l’ONG Flare, le premier réseau de la société civile  contre  contre le crime organisé (cf. Lobbying antimafia à Bruxelles)

La bande annonce


Fortapàsc / Bande-Annonce
envoyé par LE-PETIT-BULLETIN. – Court métrage, documentaire et bande annonce.

Violence programmée : étape numéro 1, il pestaggio

Le 26 septembre, six camorristes du clan Sarno (cf.La Camorra, les « Roms » et l’industrie de la pauvreté) entrent dans un restaurant afin de donner une leçon à un homme coupable de sgarro (un affront). On peut voir sur la vidéo ci-dessus une mesure de rétortion pour un conflit entre la victime et un des agresseurs au sujet et de l’utilisation du manège situé à côté du restaurant. Il ne s’agit pas  d’une veangeance pas impulsive mais d’un acte de violence programmée destinée à l’ensemble de la population, la violence étant un langage (cf. Chante chante Lupara…).

Cette vidéo semble contredire un billet précédent (cf. De l’inéficacité de la vidéo-surveillance) 🙂

Les 6 camorristes ont été arrêtés et mis en examen pour violence, détention illégale d’arme…

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