Articles avec le tag ‘collaborateur de justice’

Tir aux pigeons ou violence programmée?

Le 24 novembre 2009, des mafieux calabrais se rendent à l’hôpital en fourgon cellulaire de la prison de Palmi pour le tribunal de Reggio (voir carte à gauche) quand tout à coup, les deux mafieux sortent des pistolets et tentent de s’échapper.
Il s’en suit une lutte. Deux coups de feu atteignent les agents de la pénitentiaire. Ils sont blessés au pied et à la jambe mais les mafieux retournent en prison. Une enquête est en cours pour savoir comment des détenus de cette dangerosité ont pu se procurer des armes à feu.

Les deux mafieux sont les frères Zagari, qui étaient impliqués dans la « faida » (une histoire de vengeance sans fin cf. Fin de la faida de San Luca) de Taurianova au début des années 90.

Grâce à des collaborateurs de justice (appelés à tort des « repentis »), on sait que la faida de Taurianova opposait la ‘ndrine (famille mafieuse calabraise) Asciutto-Grimaldi contre celle des Viola-Zagari. Au cours de la faida, le 3 mai 1991, les Zagari assassinèrent les frères Giovanni et Giuseppe Grimaldi. Ce dernier fut décapité à coups de fusil à bout touchant et sa tête fut l’objet d’un macabre tir au pigeont en pleine rue ; un acte de violence programmée (cf. Violence programmée à Scilla en Calabre)

Le livre pour les étudiants

Claude Ducouloux-Favard, avec « La mafia italienne (Des vergers d’agrumes aux marchés globalisés) », offre une publication intéressante. Ce livre, écrit à partir de sources italiennes et très explicatif, évite les lieux communs. Il est en outre idéal pour les lycéens (nombreux à me contacter) et qui font un TPE sur la mafia.

Pour en savoir plus : La mafia Italienne

PS : page 42,  Lucky Luciano est condamné pour proxénétisme est non pour fraude fiscale (confusion possible avec Al Capone.)

Le jeune Castello échappe à une mort certaine

Le 27 octobre, les policiers ont arrêté, pour la seconde fois, Castello Romano un jeune soldat de la Camorra napolitaine. Ce dernier, à la solde du clan d’Alessandro deCastellamare di Stabia (au sud de la province de Naples sur la carte), aurait participé à l’exécution de Luigi Tommasino conseiller municipal du Parti Démocrate le 3 février dernier (cf. Petit “Luigi” deviendra grand).

Les policiers avait déjà été arrêté une première fois le jeune sicaire de 19 ans qui avait démontré une certaine volonté de collaborer avec la justice en s’accusant de 5 autres homicides commis au cours des derniers mois. Il avait donc été conduit dans un hôtel des Pouilles en attendant d’intégrer le programme de protection des collaborateurs de justice (« repenti »). Certainement tiraillé par des contradictions psychologiques difficiles à gérées, le jeune homme s’était échappé de son hôtel (en attachant ses draps pour descendre le long du mur… jeune mais débrouillard).

Il semble heureux que les policiers aient retrouvés le jeune Castello car difficilement ces associés lui auraient pardonné d’avoir entamé une collaboration avec l’Etat italien. Castello aurait certainement été assassiné par ses anciens compagnons d’arme…

Avec Castello Romano, la police aussi arrêté Renato Cavaliere, 27 ans, qui a appuyé sur la gâchette le 3 février dernier. Lui aussi a décidé de basculer du côté de la légalité.

L’Italie est un état de droit. Les mafieux sont arrêtés, jugés par une magistrature indépendante et ils ont la possibilité de quitter l’univers mafieux pour rejoindre celui de la citoyenneté (« se repentir », cf.Un nouveau collaborateur de justice pour l’Etat italien).

En revanche, le clan d’Alessandro va pouvoir recruter d’autres tueurs en rapatriant ses capitaux blanchis à l’étranger grâce au bouclier fiscal voulu par le gouvernement italien (cf. Une troisième amnistie fiscalo-mafieuse).

Un nouveau collaborateur de justice pour l’Etat italien

Au mois de septembre dernier, les policiers ont débarqué nombreux dans la petite ville de Sambuca di Sicilia dans la province d’Agrigento. Il s’agissait de protéger les parents d’un chef mafieux. En effet, Calogero Rizzuto, 49 ans, arrêté l’année dernière a décidé de collaborer avec la justice de son pays (de devenir un « repenti »). Ses parents, en danger de mort parce que risquant les représailles de la part du clan, ont été transférés dans une commune italienne. Les parents du collaborateur de justice (« repenti ») vivent désormais sous la protection de l’Etat et sous une autre identité… Seule une de ses filles majeure a refusé la protection de l’état et a décidé de rester vivre en Sicile (cf.Pas de femme, pas de mafia).

Avec Calogero Rizzuto, l’état de droit italien vient de gagner une bataille contre la mafia (cf.Le “repenti” rétablit l’Etat de droit en Italie). En effet, Calogero Rizzuto est un « capo mandamento ». Il est donc le chef d’une unité territoriale mafieuse, le « mandamento » une sorte de canton au sein duquel au moins trois familles mafieuses se répartissent l’exploitation abusive des richesses (appel d’offre, racket, trafics…). D’après les enquêteurs, il a déjà fait des aveux circonstanciés qui vont se révéler très précieux dans la lutte antimafia notamment du point de vue des complicités (cf.Arrestation au sein de la bourgeoisie mafieuse).

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MafiaS et trahisonS au regard des sciences sociales

Le vendredi 19 septembre, l’équipe du professeur Sebastien SCHEHR organisait un colloque sur la trahison au regard des sciences sociales (voir le programme en cliquant sur le document en PDF ci-contre). La trahison, un thème peu étudié à l’université, fut l’occasion de parler de l’univers mafieux. Voici un résumé de cette intervention :

 

Mafias et trahison(s)

De la trahison à l’état de droit

La trahison étudiée sous l’angle des mafias peut être envisagée de trois manières.

Le mafieux trahit dans la mafia pour obtenir une promotion au sein du clan. Par exemple, le sous-chef tue le chef pour prendre sa place… le dénonce au forces de l’ordre… (le mafieux trahit au sein de son clan pour obéir aux ordres ; un soldat trahit sont partenaire criminel parce que l’ordre lui a été donné de le tuer!)

Par ailleurs, le mafieux trahit au cinéma. Les représentations étant importantes dans la compréhension des phénomènes complexes, on prendra l’exemple célèbre du film le Parrain où la trahison est omniprésente.

Enfin, le mafieux trahit l’organisation toute entière en collaborant avec la justice et l’Etat (le dernier grand chef mafieux « repenti » Antonino Giuffrré en photo) devient un collaborateur de justice, ce que les journalistes nomment par commodité un « repenti ». Dans ce cas de figure, la trahison constitue un apport incontournable de la lutte antimafia.

1. Pour expliquer le processus de trahison chez un mafieux, il faut revenir à la définition de la mafia comme une organisation politique dont la principale ressource est la violence ; une violence systémique qui permet un contrôle panoptique (Michel Foucault) de la population. Une mafia dont la cellule de base est la « famille », régie pas des rites d’affiliation et qui est fondée sur le secret (« omertà » ou loi du silence). Le secret est central dans la politique mafieuse car il s’applique aux affiliés et à la société. Celui qui ne respecte pas le secret est punit de mort (cf. Le premier “cadavre exquis” des “ecomafias”).

2. Le « repenti » ou la figure du traître qui devient un collaborateur de justice.

Le mafieux trahit donc d’abord sa famille pour devenir un citoyen. Le « traître » est alors érigé en système de lutte antimafia pour le compte de l’état de droit ; la preuve qu’il existerait des trahisons heureuses… (cf. Le “repenti” rétablit l’Etat de droit en Italie).

Conclusion :

Désormais, la mafia n’est plus une organisation secrète. Les nombreux livres écrits par les magistrats antimafias sont des sources difficilement contestables.

La trahison des mafieux envers leur ancienne famille d’appartenance est un des meilleurs outils de lutte contre les mafias. Elle est une écharde dans le système mafieux qui a même essayé de créer de faux repentis pour déstabiliser le système (cf.La Sicilienne rebelle).

Le « repenti » trahit la mafia pour devenir un collaborateur de la démocratie et donc un citoyen. Cette mutation nous renvoie à l’idée que l’homme est perfectible, qu’il peut changer, une vision pas toujours la mieux partagée.

La Sicilienne rebelle

Voir "cinéma" dans le Petit dictionnaire énervé de la mafiaCe samedi 12 septembre, l’association Anteprima (cliquez) nous conviait à une avant première, celle de « La sicilienne » de Marco Amenta, au Cinéma du Panthéon, 13 rue Victor Cousin 75005 Paris ainsi qu’à un débat riche de spécialistes (Fabrice Rizzoli et Claude Ducouloux-Favard).

Voir "femme et mafia" dans le Petit dictionnaire énervé de la mafia

Rita

Il s’agit d’un film sur Rita Atria, jeune sicilienne de Partanna (Province de Trapani) qui grandit dans une famille mafieuse. Son père et son frère, tous deux mafieux du clan Accardo, sont tour à tour assassinés en 1985. En 1991, Rita (en photo) décide de collaborer avec le magistrat Paolo Borsellino, en poste à Marsala. Au début, la jeune Rita témoigne pour se venger des assassins de son père et de son frère. On suit alors l’évolution psychique de cette femme qui veut d’abord se venger comme on le fait dans la mafia pour ensuite demander justice (et non plus faire « vendetta ») comme on le fait dans une société démocratique. On comprend la solitude que traverse les collaborateurs de justice qui vivent sous une autre identité coupés de leur racine mais sous protection de policiers dévoués (dont le plus proche d’elle sera assassiné). Au mois de juillet 1992, lorsque le juge Paolo Borsellino est à son tour assassiné, Rita perd sa dernière raison de vivre. Elle se suicide en se jettant de son appartement à Rome.

Voir "femme et mafia" dans le Petit dictionnaire énervé de la mafiaLe film est aussi un film sur les femmes dans la mafia, ses femmes qui subissent ou participent à la mafia (cf. De la mafia calabraise, de la mémoire et des femmes et Pas de femme, pas de mafia (en photo la couverture du livre de Liliana Madeo « donne di mafia »). Le personnage de la mère qui transmet les codes culturels mafieux (loi du silence…) et qui dénigre sa fille parce qu’elle décide de passer du côté de l’Etat de droit. Un film sur la mafia à étudier en classe comme la bande dessinée Brancaccio (cf. Une BD pour comprendre le phénomène mafieux).

Voir "négociation" et "terrorisme" dans le Petit dictionnaire énervé de la mafia

Via d'Amelio

Une critique de vérité historico-mafieuse s’impose cependant. Le film laisse à penser que le juge Paolo Borsellino a été assassiné par le clan de Partanna contre lequel Rita témoigne. En réalité, des soldats aux ordres des Corléonnais (Toto Riina, Bernardo Provenzano et Leoluca Bagarella qui avait déjà éliminé le juge Falcone, cf. Bon anniversaire Giovanni) ont placé la bombe (en photo l’attentat). Il semble que les Corléonais qui commandait la mafia sicilienne ont agi avec l’assentiment de certains milieux politico-financiers qui voulaient changer de régime après l’effondrement de la Démocratie chrétienne. En 1993, la mafia sicilienne et ses complices poseront d’autres bombes à Florence, à Rome et à Milan.

Et, en 1994, un nouveau régime verra effectivement le jour…

Collaborer avec la justice : le choix de vivre

Le 25 mars dernier, sur le marché du quartier San Pasquale de Bari, deux sicaires s’approchent d’Orazio Porro, 53 ans. Ce dernier sort un couteaux mais il est trop tard. Il reçoit trois balles et décède sur le coup. Un clan du centre ville de Bari vient de commettre un acte de « violence programmée » contre un mafieux pris dans ces contradictions. (Voir le cas d’un autre ex-repenti assassiné).
La victime, un mafieux de la Sacra corona unita, la mafia des Pouilles, est un ancien collaborateur de justice, (un mafieux « repenti » protégé par l’Etat). Dans les années quatre-vingt dix, Orazio Porro était le bras droit du boss Guiseppe Cellamare. Tous les deux, acteurs majeurs du trafic de cigarettes transitant par les Balkans. étaient en « cavale » au Monténégro où ils ont été arrêtés.en 1998. Mais avant d’être arrêté, Orazio Porro avait tenté d’assassiner le boss rival et honni Giuseppe De Felice, surnommé « Pinuccio il napoletano ». Pour cette tentative de meurtre, un des soldats d’Orazio Porro fut balafré en prison. Orazio Porro décide, alors, de passer du côté de la légalité. Il témoigne contre son clan au procès. En 2006, la cour d’assise lui retire le droit d’être protégé par l’Etat car ce témoin n’aurait pas tout dit sur un massacre survenu en 1990. Au mois de janvier, de 1990, via Isonzo, trois personnes ont été tuées au cours d’une tentative d’assassinat contre le boss du vieux Bari Antonio Capriati qui s’est servii des trois victimes comme bouclier…). Une fois sorti de prison en 2008, Orazio Porro se serait caché pour se protéger avant de revenir à Bari en 2009. Là, les sources divergent. Soit, il aurait commis une tentative de racket ou bien il aurait été apperçu dans les allées du parquet de Bari, ce qui signifie qu’il voulait être réintégré dans le programme de protection des anciens mafieux (« repentis »).Orazio Porro aurait mieux fait de tout dire. Il serait aujourd’hui, en sécurité, dans une commune du Nord de l’Italie, sous un faux nom et avec sa famille. Depuis 1992, aucun collaborateur de justice sous protection de l’Etat italien n’a été assassiné par la mafia. Orazio Porro aurait pu faire le choix de la vie et de la légalité (Cf. Le « repenti » rétablit l’Etat de droit en Italie ). Ses hésitations lui ont été fatales.
A contrario, l’auteur de l’assassinat de la semaine dernière s’est livré à la police ( Cf. Prison à vie ou exécution sommaire? ). Il a fait le choix de la vie… en prison.
Je dédie cet article à mon frère le « balafré » de Grasse.

Le terrorisme mafieux dans la crise du système politique italien

Analyse géopolitique des relations « politico-mafieuses » après la chute du mur de Berlin,

revue de l’Institut de Recherche de L’European Business school, n°11, 2008

Entre 1992 et 1993, Cosa nostra sicilienne commet pas moins de 7 attentats dont celui de Florence en 1993 (en photo) ; des attentats déjà évoqués le 12 janvier 2002 au cours d’un colloque et qui ont fait l’objet d’une attention particulière dans un article tiré d’un thèse (cf. Mafias italiennes et relations internationales) :

La fin de la confrontation « Est-Ouest », entraîne dans sa chute le « système politico-mafieux » d’après-guerre et la « première République » (1945-1992)1. Au cours de la « deuxième République », les mafias italiennes perdent l’importance qu’elles ont eu sur la scène politique et militaire dans la stratégie américaine du containment visant à empêcher tout pays du monde libre à basculer dans le communisme.

Les années quatre-vingt dix sont d’abord marquées par une confrontation entre la justice, les organisations mafieuses et une partie de la classe politique. De 1992 à 1994, l’Italie connaît une phase d’instabilité politique et économique. De nouvelles lois, un relatif renouveau de la classe politique amène à penser qu’une « seconde République » est née. Ce contexte permet une offensive des magistrats contre les organisations mafieuses et leurs complices. Face à ce nouveau rapport de force, la mafia s’adapte et reconquiert les alliances politiques. L’alibi de la lutte contre le communisme qui freinait la répression contre les mafias semble caduc. Les politiques ne sont plus en mesure de garantir l’impunité des mafieux. Les relations-politico-mafieuse semblent entrer dans une nouvelle ère.

Les magistrats profitent de ce vide politique et de la remise en cause de la loi du silence pour infliger des coups sérieux aux organisations mafieuses. La réponse de la mafia se résume à une stratégie terroriste. Par la suite, les victoires étatiques comme la terreur mafieuse ont peut-être laissé place à une nouvelle forme de pacte.

La suite :

1 La notion de changement de République en Italie ne repose pas sur une rupture constitutionnelle comme c’est le cas en France.

Opération Terminador

Le 10 septembre 2008, la direction des enquêtes antimafia de Catanzaro en Calabre a procédé à l’arrestation de sept personnes accusées d’extorsion et de meurtre. Quatre mafieux sont encore des « latitante », des fugitifs. Parmi les personnes arrêtées figure un entrepreneur qui a participé à la modernisation de l’autoroute A3 entre Salerno et Reggio. Sur la carte, on peut voir le tracé de l’autoroute en question. La justice italienne avait déjà mis en cause ce chef d’entreprise dans le cadre de l’opération « tamburo », la plus grande enquêté jamais effectuée en matière de piratage
d’appel d’offre.

Grâce à la collaboration de quatre mafieux, la justice a pu reconstruire les événements qui ont ensanglanté la province de Cosenza. A la fin des années quatre vingt dix, les travaux de modernisation de la route nationale 18 a conduit les
‘ndrines, les familles mafieuses calabraises, à s’entretuer.
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Toujours grâce aux « repentis », on apprend aussi que les ’ndrines de Cosenza ont, en 2000 et 2001, extorqué l’entrepreneur assassiné au mois de mars dernier ( La ‘Ndrangheta s’offre un « cadavre exquis » avant les élections. ). A l’époque, le boss était Vincezo Dedato. Il était aussi le « caissier » des ‘ndrines de Cosenza.
Une fois encore ; pas de lutte antimafia sans collaborateur de justice (sans « repenti »).

Le « repenti » rétablit l’Etat de droit en Italie

Le 10 juin 2008, des tests ADN ont confirmé que la police a retrouvé les restes de Lino Spatola à Villagrazia di Carini (Palerme). Lino Spatola était un vieux chef de famille mafieuse du quartier de Tommaso Natale de Palerme. Au mois de septembre 2006, il est convoqué par le boss Lo Piccolo[1]. Depuis il était porté disparu. Lino Spatola a certainement été étranglé. Il a été, en réalité, assassiné à la manière dite de la « lupara biancha ». Les autorités n’étaient pas censées retrouver son corps.
La disparition mafieuse peut avoir cinq fonctions. La première est de ne pas laisser d’indices. Les forces de l’ordre résolvent plus facilement un cas d’homicide lorsqu’elles disposent d’un cadavre.
La deuxième fonction de la lupara biancha est de semer le doute au sein même de la mafia.
Personne ne sait qui a tué et tous s’accusent. Cela crée une division qui profite au clan qui a de l’avance, c’est-à-dire celui qui a procédé à l’assassinat.
Dans le cas où l’identité du commanditaire ne fait aucun doute, la lupara biancha a une vertu pédagogique. Le mafieux donneur d’ordre devient « tout puissant » aux yeux de la population. Il a tué sans même le montrer. Une telle action revêt un caractère métaphysique.
Enfin, ne pas rendre le corps à la famille du défunt constitue une punition de
plus : une double peine.
Les forces de l’ordre ont pu faire la lumière sur ce meurtre grâce à la collaboration du mafieux Gaspare Pulizzi, un soldat aux ordres de Salvatore Lo Piccolo. Les autorités italiennes ont donc rétabli l’état de droit grâce à un « repenti ».

Le nouveau gouvernement vient de s’attaquer à limiter les écoutes téléphoniques dans la lutte contre la criminalité. Nul doute qu’il va bientôt faire de même avec les collaborateurs de justice.



[1] Dans l’univers mafieux, les convocations sentent la mort mais il est difficile de refuser car cela reviendrait à être exécuté de toute façon. On peut revoir la scène du film Donnie Brasco où Al Pacino croit qu’il va être tué et y va quand même.

[2] En effet, il était logique de penser que Nino Rotolo et non Salvatore Lo Picollo avait fait tuer Lino Sapatola.

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