La Camorra, les « Roms » et l’industrie de la pauvreté

A Ponticelli, un quartier de Naples, une communauté d’environ 1 500 « Roms » de Roumanie vit dans des mini-bindonvilles. Il s’agit en réalité de micro-camps constitués d’une dizaine de baraques situées dans des décharges « sauvages » ou sous des ponts. Le quartier de Ponticelli est contrôlé par le clan Sarno. Ciro Sarno, le boss, est en prison mais ses « régents » lui obéissent encore. Celui-ci autorise les « Roms » à vivre sur son territoire en échange du pizzo, un impôt mafieux, de 50 euros par mois. Le clan permet aussi aux « Roms » de faire la manche et de gérer les décharges illégales. Les « Roms » visitent les garages et les entreprises afin de récupérer les batteries et tout autre matériel polluant. Les entrepreneurs se débarrassent de leurs matériaux lourds au tarif de 5 à 15 euros. Enfin, le clan autorise les « Roms » à voler dans les appartements. En revanche, il leur interdit de fréquenter le centre, là où les soldats de la Camorra vendent de la drogue.
La Camorra exploite les étrangers et les autorise à voler. Elle fait croire aux Italiens que les Roumains sont leur unique problème en matière de sécurité. Les hommes politiques au pouvoir tiennent, étrangement, le même discours.

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