Archeomafia : le témoignage de Claudia

Claudia, étudiante en archéologie à Amsterdam, accomplit souvent des fouilles en Italie ou en Grèce. Cette année, à Falacrinae (Cittareale) dans le centre de l’Italie, Claudia a découvert l’archéomafia (cf. L’Italie, ses déchets, son béton et ses mafias) :

« Dès le deuxième jour, je prenais des notes quand des personnes arrivent pour soit disant  visiter le site, « la mine patibulaire mais presque ».Le responsable du site nous explique qu’il s’agit un pilleur de tombes : un professionnel. Nous avons alors caché les pièces de monnaie et autres. On lui a fait croire qu’on avait rien trouvé d’intéressant car il serait venu voler la nuit. D’autres étudiants me racontent que parfois ils dorment toute la nuit aux côtés des vestiges pour les protéger ».

Claudia ajoute que  les voleurs ne sont pas tous des professionnels : « Une fois, nous  avons relâché l’attention et mangé un panino pendant une heure. A notre retour, deux femmes du village étaient en train de sortir un vase de terre à l’aide d’un bâton endommageant une strate de fouille« . Enfin, notre archéologue, dans la plus grande tradition hollandaise  universaliste et humaniste, tient à préciser : « cela n’arrive pas seulement en Italie« . Lisez : les voleurs ne sont pas toujours italiens 🙂

Merci Claudia mais en l’occurrence, d’après l’Unesco, 60% du patrimoine archéologique mondial se trouve en Italie et 18% en Sicile. En outre, en Italie quatre mafias contrôlent une partie du territoire (cf.« Archeomafia » dans le Nord de l’Italie?) et surtout une magistrature indépendante qui fait des enquêtes.

Per saperne di piu Pepe Ruggiero/Narcomafie

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