Archive pour la catégorie ‘Cosa nostra, mafia sicilienne’

La fin de la cosca Cappello?

Il se nomme Salvatore Caruso, 46 ans et serait le chef de la « cosca » (la famille mafieuse sicilienne) Cappello, une famille mafieuse très importante dans la ville de Catane. Le 7 novembre dernier alors qu’il est « latitante » (en cavale), la police l’arrête au volant de sa voiture. En réalité, il était en train de réorganiser le clan après que la police et la magistrature italien ont arrêté 50 membres de son groupe mafieux au mois de novembre dernier!

Comment expliquer qu’un seul homme puisse réograniser un clan qui vient de perdre 50 membres?

Peut-être est-il allé voir son banquier en lui disant « tu peux rapatrier mes fonds des îles Caiman puisque le gouvernement a prévu une aministie fiscalo-mafieuse » (cf.une troisième…)?

Avec cette argent, il a commencé à acheter des nouvelles complicités qui lui ont permis d’assurer sa cavale puis d’assurer la collecter du pizzo (le racket)… puis de promettre des emplois municipaux à des jeunes du quartier…

Un nouveau collaborateur de justice pour l’Etat italien

Au mois de septembre dernier, les policiers ont débarqué nombreux dans la petite ville de Sambuca di Sicilia dans la province d’Agrigento. Il s’agissait de protéger les parents d’un chef mafieux. En effet, Calogero Rizzuto, 49 ans, arrêté l’année dernière a décidé de collaborer avec la justice de son pays (de devenir un « repenti »). Ses parents, en danger de mort parce que risquant les représailles de la part du clan, ont été transférés dans une commune italienne. Les parents du collaborateur de justice (« repenti ») vivent désormais sous la protection de l’Etat et sous une autre identité… Seule une de ses filles majeure a refusé la protection de l’état et a décidé de rester vivre en Sicile (cf.Pas de femme, pas de mafia).

Avec Calogero Rizzuto, l’état de droit italien vient de gagner une bataille contre la mafia (cf.Le “repenti” rétablit l’Etat de droit en Italie). En effet, Calogero Rizzuto est un « capo mandamento ». Il est donc le chef d’une unité territoriale mafieuse, le « mandamento » une sorte de canton au sein duquel au moins trois familles mafieuses se répartissent l’exploitation abusive des richesses (appel d’offre, racket, trafics…). D’après les enquêteurs, il a déjà fait des aveux circonstanciés qui vont se révéler très précieux dans la lutte antimafia notamment du point de vue des complicités (cf.Arrestation au sein de la bourgeoisie mafieuse).

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Leçon de communication mafieuse par Toto Riina

Au mois de juillet dernier, l’ancien chef de la mafia sicilienne, Salvatore Riina arrêté en 1993 et purgeant plusieurs peines  de prison à vie, sortait de son silence. Jamais « repenti », Toto Riina (en photo) a l’habitude de distiller de très courtes déclarations à l’intention de plusieurs déstinataires. Au mois de juillet, en pleine polémique provoquée par des nouvelles révélations concernant l’assassinat du juge Paolo Borsellino en 1993 (cf. l’agenda rouge de Vito Vespucci sur Italopolis), le plus meurtrier des mafieux déclarait : »Ce sont eux qui l’ont tué [le juge Borsellino], je suis fatigué de servir de bouc émissaire« .

1. Une phrase adressée à la population :

Elle veut dire assez explicitement « la mafia n’a pas tué le juge, nous sommes des hommes d’honneur persécutés par l’Etat italien »

2. Une phrase adressée aux complices de la mafia :

Le chef de la mafia sicilienne explique aux hommes d’affaire et aux politiciens qu’il peut à tout moment faire des révélations fracassantes contre ceux qui négociaient avec lui l’arrêt des attentats 1992-1993 contre des faveurs (cf. Bon anniversaire Giovanni). En effet, en 1992 et 1993 Cosa nostra sicilienne a posé des bombes  en Sicile, à Florence, à Milan et à Rome pour obtenir de la nouvelle classe politique l’arrêt de la lutte antimafia.

3. Une phrase en direction des affiliés de l’organisation mafieuse :

Quelque jours après cette déclaration, les magistrats, espèrant que Toto Riina pouvait aider la justice, se sont rendus en prison pour l’entendre. A la demande des magistrats de « parler », Riina leur a jeté un regard noir comme il en a le secret. En déclarant à la presse que le chef de la mafia n’avait jamais eu l’intention de collaborer, les magistrats, à leur dépens, ont relayé le message envers le « peuple » de Cosa nostra : « toute collaboration avec l’Etat italien demeure prohibé par la mafia» dixit Salvatore Riina qui signe là un coup de génie en matière de communication.

Toto Riina a toujours été un très grand communicant. Parfois, il faisait tuer ses ennemis en fin de matinée ou en fin de soirée pour que le meurtre soit repris en boucle par les journaux télévisés (cf. Violence programmée à Scilla en Calabre).

La Sicilienne rebelle

Voir "cinéma" dans le Petit dictionnaire énervé de la mafiaCe samedi 12 septembre, l’association Anteprima (cliquez) nous conviait à une avant première, celle de « La sicilienne » de Marco Amenta, au Cinéma du Panthéon, 13 rue Victor Cousin 75005 Paris ainsi qu’à un débat riche de spécialistes (Fabrice Rizzoli et Claude Ducouloux-Favard).

Voir "femme et mafia" dans le Petit dictionnaire énervé de la mafia

Rita

Il s’agit d’un film sur Rita Atria, jeune sicilienne de Partanna (Province de Trapani) qui grandit dans une famille mafieuse. Son père et son frère, tous deux mafieux du clan Accardo, sont tour à tour assassinés en 1985. En 1991, Rita (en photo) décide de collaborer avec le magistrat Paolo Borsellino, en poste à Marsala. Au début, la jeune Rita témoigne pour se venger des assassins de son père et de son frère. On suit alors l’évolution psychique de cette femme qui veut d’abord se venger comme on le fait dans la mafia pour ensuite demander justice (et non plus faire « vendetta ») comme on le fait dans une société démocratique. On comprend la solitude que traverse les collaborateurs de justice qui vivent sous une autre identité coupés de leur racine mais sous protection de policiers dévoués (dont le plus proche d’elle sera assassiné). Au mois de juillet 1992, lorsque le juge Paolo Borsellino est à son tour assassiné, Rita perd sa dernière raison de vivre. Elle se suicide en se jettant de son appartement à Rome.

Voir "femme et mafia" dans le Petit dictionnaire énervé de la mafiaLe film est aussi un film sur les femmes dans la mafia, ses femmes qui subissent ou participent à la mafia (cf. De la mafia calabraise, de la mémoire et des femmes et Pas de femme, pas de mafia (en photo la couverture du livre de Liliana Madeo « donne di mafia »). Le personnage de la mère qui transmet les codes culturels mafieux (loi du silence…) et qui dénigre sa fille parce qu’elle décide de passer du côté de l’Etat de droit. Un film sur la mafia à étudier en classe comme la bande dessinée Brancaccio (cf. Une BD pour comprendre le phénomène mafieux).

Voir "négociation" et "terrorisme" dans le Petit dictionnaire énervé de la mafia

Via d'Amelio

Une critique de vérité historico-mafieuse s’impose cependant. Le film laisse à penser que le juge Paolo Borsellino a été assassiné par le clan de Partanna contre lequel Rita témoigne. En réalité, des soldats aux ordres des Corléonnais (Toto Riina, Bernardo Provenzano et Leoluca Bagarella qui avait déjà éliminé le juge Falcone, cf. Bon anniversaire Giovanni) ont placé la bombe (en photo l’attentat). Il semble que les Corléonais qui commandait la mafia sicilienne ont agi avec l’assentiment de certains milieux politico-financiers qui voulaient changer de régime après l’effondrement de la Démocratie chrétienne. En 1993, la mafia sicilienne et ses complices poseront d’autres bombes à Florence, à Rome et à Milan.

Et, en 1994, un nouveau régime verra effectivement le jour…

L’Antimafia à l’honneur sur France 3

Pino Maniaci, journaliste sicilien courageux et iconoclaste de Telejato a fait l’objet d’un reportage (Marc Dana) dans le l9-20 de France 3 en collaboration avec l’administrateur du site mafias.fr : jeudi 25 juin 2009. Vous pouvez visonner le reportage en vous rendant sur le site des archives de France télévison : et taper dans « rechercher » : « Maniaci ».

Pour d’autres informations en français : article de cafebabel.

La chance sourit aux escrocs

Le 4 mars 2008, les carabiniers de Monreale (une ville au sud de Palerme habritant une magnifique cathédrale, en photo) ont découvert une fraude de plusieurs millions d’euros. La combine est simple et connue. Il s’agit de simuler des faux accidents de la route et de « toucher » des indemnités de la part des assurances. Les militaires ont permis aux magistrats de mettre en examen 60 personnes. Aucune d’entre elles (des médecins et des experts…) n’appartient à une cosca (une famille mafieuse sicilienne).

Les carabiniers ont écourté leur enquête pour arrêter au plus vite le cerveau de l’arnaque. En effet, ce dernier était un « cadavre ambulant». Il était menacé de mort par la mafia. L’arnaqueur avait oublié la règle du contrôle du territoire mafieux. Il n’avait pas demandé au « boss » de la zone l’autorisation de commettre l’escroquerie sur le territoire de la famille mafieuse.

J’imagine ce que les carabiniers ont entendu en écoutant le téléphone du mafieux :

Le boss : « Stu crasto deve morire, (ce crabe -en dialecte sicilien- c’est-à-dire celui qui ne marche pas droit, qui ne respecte pas les règles de la mafia), il doit mourrir« 

Décidément, la chance sourit aux audacieux. En France, d’anciens PDG qui ont massacré des entreprises reviennent avec des livres à vendre. Aux Etats-Unis, Madov veut garder sa maison et en Italie, l’Etat de droit sauve les ecrocs d’une mort certaine.

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La mafia et les énergies renouvelables

Cette semaine, la parquet antimafia de Palerme a démantelé un réseau de la « bourgeoisie mafieuse » sicilienne ( arrestation au sein de la bourgeoisie mafieuse ). Une centaine de carabiniers et d’agents de police ont procédé à l’arresation de politiciens (du centre-droit), de fonctionnaires de la province de Trapani et d’entrepreneurs. Certains chefs d’entreprises sont installés en Campanie et dans le Trentin Haut-Adige, ce qui fait de la mafia un phénomène italien.
Tous auraient agi en faveur des cosche (familles mafieuses siciliennes) de Mazara del Vallo dans le sud-ouest de la Sicile. Ces familles sont sous le leadership de Matteo Messina Denaro, chef de la commission provinciale (mafieuse) de Trapani  ( Saisie record contre le complice du chef de la mafia de Trapani ).
Pour une fois, les mafieux n’avaient pas investii dans le béton mais dans la construction d’éoliennes. La cosca de Mazara del Vallo contrôlait le business des énergies « vertes ». Les fonctionnaires et le politiciens octroyaient les appels d’offre à des sociétés proches des familles mafieuses siciliennes.
Les magistrats ont démontré que la mafia sicilienne, « Cosa nostra » sans l’article défini, était fortement intéressée par les énergies renouvelables qui constituent un terrain fertile pour la criminalité mafieuse. En effet, le secteur des énergies « propres » bénéficie d’une forte plus-value économique parce qu’il dépend essentiellement des fonds publics.
Les mafieux ne sont donc pas « écolos » mais ils sont en revanche à l’affût de toutes possiblités d’enrichissement. Ces opportunités ne seraient pas permises sans la complicité d’une partie de l’élite sicilienne.

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Opération Persée, le dieu qui décapita la méduse…

Le 16 décembre 2008, 1 200 agents de police ont procédé à 90 arrestations en Italie à l’encontre de membres de Cosa nostra (sans l’article défini), la mafia sicilienne. Depuis 9 mois les carabiniers de Monreale (dans la banlieue de Palerme) écoutaient les conversations des «capi » qui se réunissaient dans des hangars, dans une charcuterie ou à l’hôpital (gallerie de photos et vidéos). Le chefs mafieux tentaient de remettre sur pied la commission provinciale de Palerme. La « cupola » est un organe de direction collégiale composée des chefs de mandamento. Un mandamento est une circonscription territoriale mafieuse composée par au moins trois cosche (familles mafieuses sicilennes). Les mafieux siciliens ont l’organisation dans le sang depuis qu’ils ont mis en place, en 1957, l’organisation pyramidale inventée par les mafieux italo-américains. Dans les années soixante dix et quatre vingt, il existait des commissions de chefs mafieux dans presque toutes les provinces siciliennes. Cependant, la commission mafieuse de Palerme, la « coupole », a toujours eu un rang hiérarchique supérieur à celles des autres provinces. Depuis l’arrestation de Toto Riina en 1993, la « coupole » ne siégeait plus. Depuis cette date, Bernardo Provenzano, flanqué de représentants dans toute la Sicile, assurait un leadership diplomatique de Cosa nostra ( L’arrestation du chef de la mafia : une victoire à point nommé ).

En 2006, après l’arrestation de ce dernier, les magistrats ont évité la guerre entre deux prétendants Nino Rotolo et Salvatore Lo Piccolo, en les arrêtant tous les deux ( Cosa nostra sicilienne : la succession du  » capo dei capi «  ). Depuis, les vieux chefs sortis de prison et des jeunes pousses voulaient recréer la commission : « Nous ne devons pas faire comme les Napolitains, chacun pour soi, nous devont trouver l’harmonie ». Les écoutes judiciaires ont permis de connaître les noms des nouveaux « hommes d’honneur » en particulier ceux des cadres de l’organisation qui gèrent les mandamenti de Palerme (Corso Calatafimi, Rocca Mezzo Monreale, Resuttana, Acquasanta, Porta Nuova, Altarello, Pagliarelli, Palermo Centro, Borgo Vecchio, Uditore, Borgo Molara Monreale, San Giuseppe Jato, San Cipirello, San Mauro Castelverde et Termini Imerese)…

Les écoutes font aussi état de l’intérêt de Cosa nostra pour la politique. Les « hommes d’honneur » évoquent leur stratégie visant à soutenir l’élection de «  candidat de confiance ».

Ces arrestations amènent à deux remarques.

– A l’échelle de l’organisation, le coeur de la mafia c’est Palerme et son arrière-pays. Les chefs mafieux de Palerme demandaient l’avis à Matteo Messina Denaro, chef de la mafia de Trapani, en vertu de son rapport privilègié avec Toto Riina et aussi de son ancienneté (Matteo Messina Denaro a posé les bombes à Milan, Rome et Florence en 1993). Cependant, à l’étude des écoutes on comprend que Matteo Messina Denaro ne décide pas pour Palerme.

– A l’échelle de l’Italie, on comprend pourquoi le gouvernement en place veut restreindre les écoutes judiciares aux délits punis de plus de 15 ans d’emprisonnement. En effet, de nombreuses condamnations contre la mafia et leurs complices ont été obtenues grâce à des écoutes judiciaires qui mettaient en lumière des détournements d’appels d’offre ou des faits de corruption ; des délits dont la condamnation est de moins de 15 ans… La restriction des écoutes judiciaires n’est qu’une petite partie d’un plan de réformes prévu par le gouvernement de droite, appuyé par des forces vives de l’opposition de gauche, pour affaiblir le pouvoir de la justice en particulier celui des procureurs.

La mafia et une partie de la classe politique italienne ont en commun de vouloir faire disparaître le contrôle de la légalité par la magistrature. Or le contrôle de la légalité est indispensable au bon fonctionnement d’une démocratie.

Saisie record contre le complice du chef de la mafia de Trapani

Le 18 décembre 2008, la Direction des enquêtes antimafias (DIA) a placé sous séquestre les biens appartenant à l’entrepreneur sicilien Giuseppe Grigoli (en photo). Originaire de la province de Trapani et surnommé le « roi » des supermarchés, il a été arrêté le 20 décembre 2007. Giuseppe Grigoli est accusé d’être le trésorier du chef de la mafia de Trapani, Matteo Messina Denaro. Il s’agit du deuxième complice arrêté en un an (Un complice du chef de la mafia arrêté).

La valeur des biens saisis (provisoirement) à Giuseppe Grigoli, 220 immeubles, 123 terrains (60 hectares), un yacht de 25 mètres, avoisinent les 700 millions d’euros. La complicité entre le chef d’entreprise Grigoli et le mafieux Messina Denaro débuta en 1974. A l’époque les revenus de l’entrepreneur s’élevaient à plus de 3 millions de lires. En 2001, ses revenus s’élèvaient à 1 milliard 419 millions 240 000 euros. En 2006, les revenus sont en baisse, seulement 724 000 euros.

Giuseppe Grigoli en digne représentant de la bourgeoisie mafieuse (Arrestation au sein de la bourgeoisie mafieuse), a avec l’aide la mafia, obtenu le monopole de la distribution agroalimentaire. Il distribue des centaines d’emplois. Les gens redevables deviennent les complices des mafieux, par exemple en assurant la cavale de ceux-ci.

La saisie des biens a été opérée à l’encontre des parents de l’entrepreneur comme le stipule la nouvelle loi en matière de saisie des biens mafieux. Cependant, ses biens pourraient être confisqués rapidement car la confiscation à l’italienne prévoit de mesure conservatoires!

Le terrorisme mafieux dans la crise du système politique italien

Analyse géopolitique des relations « politico-mafieuses » après la chute du mur de Berlin,

revue de l’Institut de Recherche de L’European Business school, n°11, 2008

Entre 1992 et 1993, Cosa nostra sicilienne commet pas moins de 7 attentats dont celui de Florence en 1993 (en photo) ; des attentats déjà évoqués le 12 janvier 2002 au cours d’un colloque et qui ont fait l’objet d’une attention particulière dans un article tiré d’un thèse (cf. Mafias italiennes et relations internationales) :

La fin de la confrontation « Est-Ouest », entraîne dans sa chute le « système politico-mafieux » d’après-guerre et la « première République » (1945-1992)1. Au cours de la « deuxième République », les mafias italiennes perdent l’importance qu’elles ont eu sur la scène politique et militaire dans la stratégie américaine du containment visant à empêcher tout pays du monde libre à basculer dans le communisme.

Les années quatre-vingt dix sont d’abord marquées par une confrontation entre la justice, les organisations mafieuses et une partie de la classe politique. De 1992 à 1994, l’Italie connaît une phase d’instabilité politique et économique. De nouvelles lois, un relatif renouveau de la classe politique amène à penser qu’une « seconde République » est née. Ce contexte permet une offensive des magistrats contre les organisations mafieuses et leurs complices. Face à ce nouveau rapport de force, la mafia s’adapte et reconquiert les alliances politiques. L’alibi de la lutte contre le communisme qui freinait la répression contre les mafias semble caduc. Les politiques ne sont plus en mesure de garantir l’impunité des mafieux. Les relations-politico-mafieuse semblent entrer dans une nouvelle ère.

Les magistrats profitent de ce vide politique et de la remise en cause de la loi du silence pour infliger des coups sérieux aux organisations mafieuses. La réponse de la mafia se résume à une stratégie terroriste. Par la suite, les victoires étatiques comme la terreur mafieuse ont peut-être laissé place à une nouvelle forme de pacte.

La suite :

1 La notion de changement de République en Italie ne repose pas sur une rupture constitutionnelle comme c’est le cas en France.

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