Archive pour la catégorie ‘Présences mafieuses en Italie du Nord’

300 arrestations : voir article du Figaro

Quelque 320 personnes soupçonnées d’être liées à la ‘Ndrangheta, dont certaines appartiennent à la « bourgeoisie mafieuse », ont été interpellées mardi à l’occasion d’une opération dont l’ampleur est sans équivalent depuis les années 90… L’enquête débuta par l’assassinat d’un capo-bastone à Milan puis par une Exécution mafieuse en Lombardie

lire l’article de Marie Herbet, le Figaro

Pour info : « la bougeoisie mafieuse » = réseaux : mafieux + complices

Chaque mafieux agit au sein d’un ensemble de relations complices. L’ensemble forme, pour chaque mafia, un réseau qui représente environ une centaine de milliers de personnes. Celles-ci appartiennent au monde de la politique, de l’entreprise et des professions libérales :

« Le système relationnel mafieux est composé de rapports de parenté, d’amitié, d’intérêt, de contiguïté et de complicité. Ce réseau s’affirme dans des conditions de développement comme de sous-développement économique. Ces relations composent un corps social hiérarchiquement organisé. Les catégories sociales les plus pauvres représentent le bassin de recrutement de la main-d’œuvre pour les mafias. Les sommets de l’organisation mafieuse sont capables de sceller un pacte scélérat avec les plus hautes sphères du pouvoir politique et économique, la haute société ».

Le tout forme un corps social, un « club privé », que le sociologue Umberto Santino qualifie de « bourgeoisie mafieuse ».

Santino (Umberto), L’alleanza e il compromesso (mafia e politica dai tempi di Lima e d’Andreotti ai nostri giorni), éditions Rubbettino, Soveria Manelli, 324 pages, 1997, pp. 5-9.

Trahi par Facebook

Voir Petit dictionnaire énervé de la mafiaLe 16 mars 2010, les policiers de Crotone jubilent. Ils viennent d’arrêter Pasquale Manfredi, 33 ans, un soldat de la ‘ndrine (famille mafieuse calabraise) Nicoscia-Manfredi d’Isola Capo Rizzuto. Il figurait sur la liste des cents « latitante » (en cavale) les plus recherchés. Et pour cause, il est accusé d’association mafieuse, de détention d’armes de guerre. Il se serait entraîné dans la région de Pavie (dans le nord de l’Italie) pour assassiner le capo bastone Carmine Arena (décédé dans sa voiture blindée après un tir de bazooka (cf. La guerre des ‘ndrines s’étend à la province de Crotone?). Cela illustre le goût des mafieux calabrais pour les armes de guerre et la présence mafieuse dans le nord de l’Italie :

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Opération Isola

A la kalachnikov

Exécution mafieuse en Lombardie

Les policiers le décrivent comme « froid et cruel ». Froid mais pas très malin ; les policiers l’ont repéré a l’aide de sa connection (clef 3G) à Facebook et sous le pseudonyme « Scarface » !

Traite d’êtres humains par une organisation calabro-indienne

D I ALe 3 février dernier, la direction des enquêtes antimafias (DIA) calabraise à fait arrêter 67 personnes : 32 de nationalité italienne et 35 de nationalité indienne. Ces personnes dont des entrepreneurs et des fonctionnaires italiens, sont impliquées dans un trafic transnational d’êtres humains. Les arrestations ont eut lieu à Reggio en Calabre, Milan, Brescia, Crema, Macerata, Sienne, Piacenza, Potenza et Avellino.

Les ‘ndrines (familles mafieuses calabraises) Cordì de Locri (cf. Prison à vie et exécution sommaire) et Iamonte de Melito Porto Salvo sont impliquées.

En général, le mécanisme est le suivant. Les «étrangers » font venir les immigrés sur les côtes calabraises et payent une redevance aux clans en vertu de la règle du contrôle du territoire (cf.‘Ndrines, armes et contrôle du territoire).

Mais en l’occurrence, les clans en question fortement infiltrés dans le tissu économique italien (cf. 200 millions d’euros saisis à la mafia calabraise, pouvaient produire des faux contrats de travail afin que les immigrés obtiennent des permis de séjour. Chaque immigré payait entre 10 000 et 18 000 euros à cette organisation inter-ethnique (cf. United of colors of dealers). L’enquête ayant débuté en 2007, les enquêteurs estiment que les revenus de l’organisation mafieuse s’élève à 6 millions d’euros.

Heureusement, un entrepreneur agricole a porté plainte démontrant que la Calabre possède les anticorps antimafieux (cf.L’Italie, la Calabre et les anticorps). En, effet, les mafieux l’avaient contraint céder ses entreprises et à faire des faux documents pour embaucher des immigrés Pakistanais et Indiens.

Ndlr : les anglo-saxons utilisent deux termes bien distincts pour évoquer le traite d’être humains ou le trafic illégal de migrants. Pour le trafic illégal de migrants ils parlent de smuggling et pour la traite des êtres humains ils utilisent le terme trafficking. Voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Trafic_d%27%C3%AAtres_humains

Le 3 février dernier, la direction des enquêtes antimafias calabraise à fait arrêter 67 personnes : 32 de nationalité italienne et 32 de nationalité indiennes. Ces personnes dont des entrepreneurs et des fonctionnaires, sont impliquées dans un trafic d'être humains qui aurait rapporté plus de 6 millions d'euros. Les arrestations ont eut lieu à Reggio en Calabre, Milan, Brescia, Crema, Macerata, Sienne, Piacenza, Potenza et Avellino.
Les familles mafieuses calabraises, les Cordì de Locri () et les Iamonte de Melito Porto Salvo sont impliquées

En général, le mécanisme est le suivant. Les «étrangers » font venir les immigrés sur les côtes calabraises et payent une redevance en vertu de la règle du contrôle du territoire. Mais en l'occurrence, les clans en question fortement infiltrés dans le tissu économique italien, les clans calabrais pouvait produire des faux contrats de travail afin que les immigrés obtiennent des permis de séjour. Chaque immigré payait entre 10 et 18 000 euros. L'enquête ayant débuté en 2007, la magistrature estime que les revenu de l'organisation mafieuse s'élève à 6 millions d'euros.

Heureusement, un entrepreneur agricole a porté plainte (cf. ) car les mafieux l'avait contraint céder ses entreprises et a faire des faut pour embaucher des immigrés Pakistanais et Indiens.

200 millions d’euros saisis à la mafia calabraise

Le café de Paris à Rome

Le café de Paris à Rome

Préssenti sur ce site (la folle semaine de la ‘Ndrangheta)

Le 22 jullet 2008, la Garde finances a saisi le « café de Paris » à Rome. Situé via Veneto, en face de l’ambassade des Etats-Unis, le café de Paris est le symbole de la dolce Vita. D’après les magistrats, l’établissement en question est passé aux mains de la puissante ‘ndrine (nom donné aux familles mafieuses calabraises) Alvaro (cf violence programmée) en 2005. Le clan en question l’aurait acquis pour 250 000 euros par l’intermédiaire d’un prête-nom. Le magistrature a aussi mis sous séquestre des entreprises, des commerces, des immeubles et des voitures de luxe. L’ensemble des ces biens serait évalué à 200 millions d’euros. Cette saisie renforce l’analyse selon laquelle les mafias italiennes, infiltrant l’économie légale, ont jetté leur dévolu sur la capitale romaine.

La folle semaine de la ‘Ndrangheta en voyage

3. Un café au gout amer ?

Le 26 novembre, le journal la Repubblica signalait que l’un des symboles de la « Dolce vita », le café de Paris (en photo), situé rue Veneto juste à côté de l’ambassade des Etats-Unis, serait entre les mains d’un clan de la mafia calabraise. D’après le GICO, le groupe de la Garde des finances spécialisé dans la lutte contre le crime organisé, le café de Paris aurait été racheté par la ‘ndrine Alvaro de Sinopoli ( N°111. Violence programmée ) par le biais d’intermédiaires légaux. Après une enquête patrimoniale, des agents jouant aux clients ont pu observer comment un des serveurs contrôlait les alentours pour savoir si l’établissement était sous surveillance policière. Le propriétaire du Café de Paris a démenti cette accusation et a obtenu un droit de réponse dans le journal la Repubblica.

Plus généralement, l’Observatoire pour la sécurité et la légalité dans la région de Rome affirme que la capitale italienne a été l’objet d’un partage entre la mafia calabraise et la mafia napolitaine. Les ‘ndrines, les familles mafieuses calabraises, ont investi des millions d’euros provenant du trafic de drogue dans des restaurants et des pizzerias dans le centre de Rome. Les clans de la Camorra, en particulier celui des Casalesi ( Une victoire de l’Etat contre les Casalesi ) ont investi dans les petites et moyennes surfaces dans la banlieue de Rome. Une grande partie de l‘économie légale de la région est infiltrée par les mafias.

Exécution mafieuse en Lombardie

Samedi 27 septembre, des ouvriers rejoignent leur chantier et découvrent un corps sans vie. Un coup de pistolet dans la nuque serait une signature de la part de la criminalité organisée. Nous sommes à San Giorgio sul Legnano dans la province de Milan en Lombardie (voir carte jointe). La victime se nomme Cataldo Aloisio, 34 ans. Elle a déjà été arrêtée en 2001 parce que les enquêteurs la considéraient comme un membre d’une ‘ndrine, une famille mafieuse calabraise. En l’occurrence, la victime était le gendre du chef mafieux de Ciro Marina dans la province de Crotone. Le chef, Giuseppe Farao, est actuellement en prison. Les carabiniers doivent reconstruire l’emploi du temps de la victime et devront savoir pourquoi elle se trouvait en Lombardie. Le 14 juillet dernier, un capo-bastone, un chef mafieux calabrais, avait été assassiné dans le Nord de l’Italie ( Assassinat d’un capo-bastone à Milan ). Le Nord de l’Italie n’est en rien préservé de la criminalité mafieuse que l’on croit, trop souvent, réservée au sud de la Péninsule ( Arrestation dans le Nord de l’Italie ).

Arrestation dans le Nord de l’Italie

Le 17 septembre, les carabiniers du Ros (spécialisés dans la lutte contre le crime organisé) ont mis fin à la « cavale » de Francesco Pelle, 32 ans (en photo). Ce dernier est un membre important d’une ‘ndrine, une famille mafieuse calabraise. Francesco Pelle appartient à la ‘ndrine Pelle-Vottari qui à San Luca en Calabre anime une faida contre la ‘ndrine Nirta Strangio (De San Luca à Duisburg, la faida et la ‘Ndrangheta).
Il est important est de signaler que le mafieux a été arrêté à Pavia, en Lombardie dans le Nord de l’Italie où la ‘Ndrangheta est est fortement implantée depuis plus de quarante ans.

Assassinat d’un capo-bastone à Milan

Le 15 juillet, il est 18h30 quand deux jeunes hommes pénètrent dans un bar de San Vittore Olona, une petite commune au Nord de Milan.  Là, les deux sicaires à visage découvert tirent sur Carmelo Novella. La victime reçoit trois balles ; une dans le bras, une au thorax et une dans le visage. Le mode opératoire fait penser à un règlement de compte mafieux. Carmelo Novella était un capo-bastone, un chef dans la ‘ndranghetà, la mafia calabraise. Carmelo Novella était à la tête d’une ‘ndrine, une famille mafieuse calabraise originaire de Guardavalle dans la province de Catanzaro. La ‘ndrine Novella forme un cartel avec la ‘ndrine Gallace toutes deux fortement implantées dans le Nord de l’Italie. Au mois d’avril, les forces de l’ordre avaient procédé à une saisie contre ce clan ( La chapelle de la ‘ndrine? ).
Parmi les biens saisis, il y avait une compagnie de transport internationale, des sociétés immobilières et une entreprise de traitement des déchets. D’après les enquêteurs, Carmelo Novella avait massivement investi dans des lots de drogues et d’armes. Cette hyper activité mafieuse a pu gêner d’autres clans. Il n’en demeure pas moins que le « calibre » du mafieux assassiné laisse présager une guerre de mafia.

« Archeomafia » dans le Nord de l’Italie?

Le 8 juillet 2008, dans le cadre de l’opération « Metallica », la Direction des enquêtes antimafia (DIA) de Milan a procédé à l’arrestation de 24 personnes dont 6 d’entre elles sont accusées d’association de malfaiteur de type mafieux. Les arrestations ont eu lieu dans toute l’Italie. La DIA a aussi saisi plus de vingt tableaux de maître. Parmi les tableaux se trouverait un Modigliani représentant le visage d’une femme. Les autres tableaux dateraient du 17ème et du 18ème siècle et ils seraient l’œuvre de peintres espagnols et italiens. Il y aurait aussi une nature morte de l’auteur flamand Snyders et un « Vase de fleurs » de Bosschaert le vieux. Le dernier tableau aurait été acheté entre le mois d’août et le mois de décembre 2007 par un membre de la ‘Ndrangheta pour une valeur 700 000 euros, cash ! On peut voir la photo de la transaction prise par les carabiniers lors d’une planque (Corriere della sera).
Les clans de la ‘Ndrangheta qui accumulent de l’argent en pratiquant l’usure, l’extorsion et le trafic de drogue (1,5 kilos de cocaïne pure à 98% ont été saisis) réinvestissent dans l’achat d’œuvre d’art.

Pour l’instant, cet article est situé dans la catégorie « présence mafieuse dans le Nord ». Cependant, si les tableaux se révèlent être volés, l’article passera sous la rubrique «écomafias». En effet, les atteintes au patrimoine culturel sont nommées « archeomafia » et elles font partie des activités criminelles qui portent atteinte à l’environnement, les «écomafias».

PS : « Mettalica » parce que les mafieux rackettaient des entrepreneurs lombards qui avaient des sociétés de métaux…


Milan submergée par la drogue de la ‘Ndrangheta

La 29 juin 2008, la police judiciaire de Milan à lancé une vaste opération antidrogue contre 29 personnes. Dans le quartier de Quarto Oggiaro, à l’Ouest de Milan (sur la carte à gauche), une famille originaire de Crotone en Calabre distribuait des stupéfiants à la manière d’un « marché à ciel ouvert ». Ce supermarché de la cocaïne rapportaient 800 000 euros par mois à ce clan. Les « Sabatino-Carvelli » résidant dans ce quartier se fournissaient auprès des familles mafieuses du Sud de l’Italie. On peut voir la photo du chef de clan ci-dessous (provennant du journal il corriere della sera).
La famille calabro-milanaise disposait d’une organisation pyramidale et les rôles étaient strictement répartis. Des mineurs transportaient la drogue et faisaient le guet pour prévenir de l’arrivée des forces de l’ordre. Les adolescents étaient fascinés par le prestige dont disposait la famille Sabatino-Carvelli.  Le clan était aussi en mesure de fournir d’autres familles à Trieste dans le Nord-Est de l’Italie.
Au mois d’avril 2007, les policiers avaient déjà saisi trois kilos de cocaïne et avaient arrêté Anna Lucciani, 61 ans, considérée comme le chef du clan. Surnommé « mamy cocaïne », elle a été depuis condamné à 9 ans de prison. L’un des chefs qui la remplaçait a été retrouvé attaché à un arbre, une balle dans la tête. Il n’avait pas honoré un achat de drogue évalué à 300 000 euros.

Ces faits amènent à trois réflexions :

– En matière de consommation, les politiques prohibitionnistes ne semblent pas efficaces. En effet, personne n’obligeait les clients à se rendre dans ce quartier pour acheter de la drogue.
– La mafia utilise les femmes et les mineurs sans aucune retenue (art. De la mafia calabraise, de la mémoire et des femmes ).

– La mafia est bien présente dans le Nord de l’Italie.

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